9- I crave for the better world

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-Enfin je vous retrouve petits garnements.

-Oh merde ! Salut Maurice tiens ça faisait un bail.

-Mais putain Jaemin cours !


***


Les huit bouteilles de bière gisent tranquillement au sol, vides. L'une d'entre elle est brisée, Jisung aillant parié pouvoir faire un bottle-flip avec... Ca faisait déjà cinq minutes que plus aucun de nous ne parlait, laissant la musique entraînante le faire à notre place. Depuis ce même laps de temps était posée sur ma cuisse, la grande main de Jeno, s'amusant à faire glisser ses doigts le long du tissus en jean noir qui me recouvrait. J'aime cette danse fluide et légère qu'il m'offre. Je sais que c'est le moment... Mais j'attends, j'attends qu'il craque un premier. Je veux qu'il me montre qu'il me désire plus qu'autre chose ce soir. Et ça ne manque pas, je peux sentir ces douces lèvres s'approchant de mon oreille alors que sa main se resserre sur ma jambe.


-T'as gagné. Je te veux, maintenant.


Je jubile, non seulement il avoue sa défaite mais en plus il prononce les mots que j'attends d'entendre depuis ce matin. Je turne mon visage vers le sien, prenant mon temps pour le détailler, voulant le faire quelque peu patienter. Il aborde une expression que je ne lui connaissais pas encore, plus douce mais néanmoins sévère. Il prend lentement ma main, me faisant comprendre de manière subtile qu'il veut y aller. Je lui envoie un sourire fier et me lève en tenant sa main. Jeno m'entraine vers l'escalier, alors que nous commençons à gravir les marches. Je perçois une voix derrière nous.


-Bonne baise ! prononça le plus jeune d'un air amusé.


C'est dingue, les deux plus jeunes ont l'air d'être les esprits les plus pervers du groupe. Les étages passent, ils sont numérotés à l'aide de tag bleu marine inscrit sur le mur. Une pointe d'anxiété montre le bout de son nez quand je vois arrivé le chiffre huit, comme si l'idée de pouvoir être à quelqu'un le temps d'un moment m'effrayait. Mais c'est toujours le cas n'est-ce pas ? On a tous peur à un moment donné de ne pas apprécier, pire de se blesser. Le huitième est bien différent du quatrième, il y a beaucoup de mur, des murs en béton crépu qui n'ont pas eu le temps d'être recouvert par du papier-peint. Et la tuyauterie au plafond est encore apparente. Je trouve ça... Stylé. Moche mais stylé. Celui aux cheveux noir ébène me tire par la main au travers de plusieurs couloirs, on traverse maintes pièces vides avant d'en arriver à la dernière. Une pièce totalement fermée, entourée de murs froids sans fenêtre, pourtant la pièce semble propre, dépourvue de poussière ou de toiles d'araignée. Il y a un matelas au sol... Un matelas même plutôt en bon état, avec des draps propres dont l'odeur de lessive emplit la pièce.


-C'est mon coin à moi ici, quand j'ai pas envie de passer la nuit chez mes parents. On a chacun une « chambre », et celle-là c'est la mienne.


Je comprends mieux maintenant pourquoi cette pièce est close, pour éviter de se faire repérer ou agresser. Je m'assois sans aucune gêne sur ce qui doit lui servir de lit, constatant avec étonnement que les draps sont exceptionnellement confortables. Je m'en laisse même tomber à la renverse, m'agitant comme une enfant dans les tissus.


-Finalement on fait plus l'amour ! On dort ! déclare-je pour le taquiner alors que je m'enroule dans la literie.

Scream & Go [NCT DREAM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant