Butterfly

CHAPITRE 12

On marche sur St-Hubert depuis une dizaine de minutes et je ne me suis toujours pas décidé à rentrer dans une des boutiques. Les prixs des vêtements sont exhorbitants. À chaque fois que Dylan me montre des vêtements par la vitrine, je refuse, car je sais que la veste, la robe ou même le jeans va coûter au-dessus de trois cent dollars. Je n'ai définitivement pas une sommes aussi grande dans mon compte de banque.

"Il va falloir que tu te décides à rentrer et à essayer du linge." Dit-il en riant.

"On ne pourrait pas aller ailleurs? C'est beaucoup trop cher ici. Je ne vois pas l'utilité de payer un vêtement aussi cher quand il ne sera plus à la mode dans la prochaine saison."

"Je vais te payer une robe de mon choix dans ce cas."

Je n'ai pas le temps de répondre qu'il me prend par la main et il me tire dans le premier magasin à sa droite. Je ne le laisserai pas m'acheter une robe hors de prix. Dans le pire des cas j'irai dans la section liquidation. Je payerai le trois quart de la robe, il ne voudra jamais me laisser la payer au complet.

Il est en train de se promener dans les allées et il fouille un peu partout. Il donne des robes aux femmes qui travaillent dans la section essayage. Il ne porte même pas attention au prix, pourtant il devrait. Ces robes coûtent la peau des fesses. Je ne suis pas très à l'aise dans ce magasin. Pour lui c'est un magasinage normal, comme si tout le monde pouvait se permettre de payer deux mille dollars une robe noire. Je ne comprends pas pourquoi c'est aussi cher, elle n'est pas faite en peau de panthère noire.

"Sors de la cabine, je veux voir de quoi tu as l'air." Dit-il de l'autre côté du rideau.

"Je voudrais bien, mais je ne suis pas capable de fermer le zip de ma robe."

"Tu n'avais qu'à me le dire. Je vais venir t'aider, mets toi dos à moi."

"Parfait, tu peux rentrer." Je suis dos à lui pourtant je sens son sourire qui pend sur ses lèvres. Il passe lentement ses mains sur le tissu avant de prendre le zip entre ses doigts et de le tirer jusqu'en haut. Je me retourne face à lui, légèrement gênée par la situation. Il me regarde avec des yeux qui brillent. On ne m'a jamais regardé de cette façon là avant. Je dois avouer que j'aime beaucoup ça.

"T'es une vraie beauté. Ce n'est pas croyable. Est-ce que tu me ferais le bonheur de m'accompagner à un souper ce soir dans cette tenue ?" Dit-il en souriant.

"Je ne sais pas, tu as vu le prix de cette robe. C'est hallucinant."

"Ne t'en fais pas c'est moi qui t'invites."

"Je n'aime pas dépendre des gens pour m'acheter des vêtements." Dis-je en tenant à mes valeurs.

"D'accord, dans ce cas vois ça comme un cadeau pour ta fête en avance."

"C'est dans quatre mois." Dis-je en riant. Il s'avance un peu et il prend mes mains dans les siennes en me regardant directement dans les yeux.

"S'il te plaît, laisse-moi te l'offrir et accepte mon invitation c'est tout ce que je veux."

Je le regarde pendant un moment. Je lui achèterai quelque chose d'autre pour compenser. Il n'a pas l'air de vouloir lâcher le morceau. J'hoche la tête et je lui souris un peu.

On sort du magasin, il a payé comptant. Je ne sais pas d'où sort cet argent, mais il en avait un paquet. Je ne me sens pas à l'aise de lui demander d'où sort toute cet argent.

"Je vais être l'homme le plus chanceux ce soir." Dit-il en souriant.

"Arrête de faire le con, il va y avoir plusieurs filles et elles vont toutes être magnifiques."

"Peut-être, mais je vais avoir la plus belle de toutes à mes côtés. En plus, elle va porter une robe qui lui va parfaitement."

Je lui souris un peu et on continue à se promener dans les rues de Montréal. On n'arrête pas de rire et de s'amuser ensemble. Tout est tellement facile avec lui. On ne fait que s'amuser ensemble. Je n'ai pas eu une relation comme celle-là depuis longtemps.

On est en voiture, on va finalement à son souper. Je dois avouer que je suis extrêmement stressée, pour faire changement. J'ai l'impression que mon cœur va sortir de ma poitrine. Je crois que Dylan le ressent puisqu'il prend ma main et il la serre légèrement.

"Tu n'as pas à t'en faire. Ce n'est qu'une petite soirée." Dit-il en souriant.

"Une petite soirée ? Et on doit être habillé comme ça. Je ne trouve pas que ça ressemble à une petite soirée." Dis-je en riant un peu.

"C'est seulement quelques amis et leurs copines."

Je lui fais un petit sourire et je retourne mon regard vers la route. On est rendu dans le Westmont, les maisons dans ce quartier valent des millions. Je ne suis pas vraiment à l'aise dans ce genre de quartier. Lorsque l'on se stationne, Dylan vient m'ouvrir ma porte et il prend ma main pour pouvoir m'aider à descendre. Il est génial. On marche jusqu'à l'entrée, j'ai l'impression que l'allée n'a plus de fin.

La maison est tout simplement somptueuse. Tout est en marbre et en bordure dorée. C'est vraiment beau, féérique. Probablement l'une des plus belles maisons que je n'ai jamais vu. Dylan me présente à ses amis. Je dois avouer que je préfère ceux-là contrairement aux autres de la dernière soirée. Ils sont plus classes, plus éduqués, plus gentils... Ils sont meilleurs sur tous les points en fait.

Dylan me laisse avec les copines des garçons, car il doit aller régler des trucs avec les garçons. Elles sont géniales, elles sont vraiment gentilles.

"Tu sembles stressée un peu Lexie, relaxe toi." Dit l'une d'entre elles.

"Oui, disons que j'ai un peu de difficulté à me relaxer." Dis-je en jouant avec mes doigts.

"Tiens prends ça, tu vas te détendre rapidement." Dit-elle en me tendant une flûte de champagne. Pourquoi pas ? Un petit verre n'a jamais tué personne. Je prends la flûte et je le cale d'un seul coup. Je vais faire une crise de panique. Pourquoi je suis autant stressée ? J'ai vraiment besoin d'un autre verre pour me calmer.