CHAPITRE 42

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On rentre au condo et je me laisse tomber dans le divan. Je n'ai jamais été autant stressé dans ma vie. J'ai vraiment peur de comment il va réagir. Je passe mes mains sur mon visage plusieurs fois en lâchant un long soupir. Je sens les gros bras de Dylan m'entourer et me serrer contre lui.

"C'est bientôt fini mon amour, après on part loin d'ici toi et moi. On va être bien tout les deux dans une petite maison loin de tout le monde, juste toi et moi." Il embrasse ma tempe et il me serre fort contre lui.

"Tu veux partir où?" Dis-je en me rappelant que Heather m'a dit que sa soeur à été vendu à un homme qui vient de Toronto.

"Je ne sais pas, peut-être dans l'ouest canadien, on serait bien dans les bois."

"Tu penses à quelle province?"

"Je ne sais pas babe, je n'y ai pas vraiment pensé, la seule chose que je sais c'est que je veux passer ma vie avec toi et ça il n'y a rien au monde qui va m'en empêcher. Je t'aime mon amour, plus que n'importe quoi dans le monde." Il me sourit un peu avant de m'embrasser.

"Je sais pas si j'ai vraiment envie de quitter ma vie."

"Je croyais que j'étais ta vie?" 

"Oui, mais j'ai mes études ici, mes amies et tout. Je ne peux pas quitter ça du jour au lendemain. Je ne veux pas être une femme au foyer toute ma vie. Je veux travailler." Dis-je en me relevant et en me décalant légèrement de lui.

"Lex, t'es sérieusement en ce moment? Tu ne veux pas partir avec moi? Je ferais n'importe quoi pour toi. Tu feras tes études là-bas. Je ne vois pas où est le problème. Ta famille c'est des vrais connards et tes amies ne te parlent plus depuis un long moment. Elles ont passé à autre chose. Je croyais que t'étais prête à tout pour moi" Dit-il en se levant et en partant dans la chambre. Je n'ai même pas encore parler de mon idée et il est déjà frustrer contre moi. Je ne veux pas imaginer ma journée demain. 

Je me lève du divan pour aller prendre une douche et aller me coucher dans le lit. Son dos me fait face et sa respiration est irrégulière. Bon je sais qu'il ne dort pas, il est juste fâché après moi. Je m'approche de lui et je le prends dans mes bras. Je vais commencer mon questionnaire sur Heather et son histoire de viole. J'ai confiance en lui, je sais qu'il va me dire la vérité.

"Dylan, je me demandais si tu connaissais une fille du nom de Heather?" 

"Oui, pourquoi tu veux savoir ça? Tu vas me faire une crise de jalousie?" Dit-il en lâchant un faux rire.

"Je... Hum, et bien... J'ai parlé avec une Heather qui te connait." Je le sens se tendre contre moi.

"Oui et? Ce n'est qu'une connaissance. Je ne sais pas pourquoi vous avez parler de moi." 

"Elle m'a dit que tu l'avais déviergée." Dis-je en étant de moins en moins confiante. 

"Babe, le nombre de filles que j'ai déviergé n'est pas comptable. Je t'ai déjà raconté mon passé lourd et difficile. Me taper plusieurs filles en fait parti. Passe par-dessus ça." 

"Elle m'a dit qu'elle n'était pas consentente. Je me demandais si c'était vrai." Ma voix craque à la fin. J'ai vraiment peur de sa réaction.

"Oui, c'est vrai, j'étais vraiment drogué cette soirée là. Je n'ai pas été en état de contrôler mes pulsions et je l'ai violée. Je ne me suis pas senti fier le lendemain matin, mais ce qui est fait est fait. Je lui ai donné vingt mille dollars pour qu'elle se la ferme." Son ton est vraiment froid et ses muscles sont tous tendus.

"Oh, je suis contente que tu m'ailles dit la vérité. Ça me rassure un peu." 

"Donc, tu m'as demandé ça parce que tu n'as pas confiance en moi? Wow, donc tu ne veux pas partir avec moi et en plus de ça tu n'as pas confiance en moi. Merci Lex, vraiment une chance que tu m'aimes sinon je pourrais croire que tu as peur de moi. Comme si j'étais un monstre."

"Non Dylan, tu le sais que je t'aime et ça plus que tout au monde. Je crois que je te l'ai prouvé assez souvent non? Comment tu peux oser me dire ça?" Je m'assoies dans le lit et j'essaye de trouver son regard qu'il tient loin de moi.

"T'as fait quoi à part faire la pute hein?"

"T'es sérieux là? j'ai fait ça pour toi! Pour rembourser ta criss de dette de drogue parce que t'es trop con pour savoir gérer ton argent. Je me fais baiser par des vieux de cinquante ans pour que tu puisses rester en vie! Tu ne trouves pas que c'est une assez grosse preuve d'amour? Je vends mon corps pour toi. Est-ce que tu sais comment je me sens lorsque je me fais baiser? Non, non tu ne le sais pas parce que tu t'en fous royalement!" Les larmes commencent à couler sur mes joues. Je vais dans la salle de bain m'enfermer et je lâche toutes les larmes que je retiens depuis des mois. Je déteste pleurer parce que c'est tellement inutile. Ce n'est pas en pleurant que les problèmes se résoudent, mais là je suis juste à bout. Je crois que le pire c'est que Dylan dise que je ne l'aime pas. Comment il peut oser dire ça. C'est évident que je l'aime, n'importe qui trouverait même que je l'aime trop que je gâche ma vie entière pour lui, mais cet ainsi. Je ferais tout pour lui.  Il cogne à la porte et il essaye de rentrer. Je ne suis pas si stupide que ça, j'ai fermé la porte à double tour. 

"Lex, ouvre-moi s'il-te-plait. Je n'aurais pas dû te parler ainsi. Je suis vraiment désolé." Dit-il en cognant légèrement contre la porte.

"Je ne comprends même pas pourquoi tu penses ça."

"Je suis désolé mon coeur, vraiment, je le suis. Tu as tout à fait raison. T'es la fille qui à le plus fait pour moi. Tu le sais que j'ai toujours été abandonné par tout le monde autour de moi. Le fait que tu m'ailles dit non pour partir loin, ça m'a fait sentir comme si tu m'abandonnais comme tous les autres. Je t'aime Lex." 

"Tu le sais que je ne t'abandonnerai pas.  Je ne t'ai pas dit non, je t'ai dit que je n'étais pas encore sûr. Tu t'es toute suite énervé. Pourquoi tu te fâche aussi rapidement. Tu me fais peur, je n'ai même plus envie de te poser des questions parce que je sais pas si tu vas me frapper ou non." Dis-je en essayant de retenir mes larmes.

"T'as raison, je suis le pire trou cul sur Terre. Je ne te mérite pas, mais je suis égoïste et je te veux pour moi seule. Je voulais te poser une question tantôt, mais je n'ai jamais pu te la poser. Tu veux bien m'ouvrir s'il te plaît." 

Je prends une grande respiration et j'essuie rapidement mes larmes avant de lui ouvrir la porte et je le regarder dans le blanc des yeux.

Butterfly Où les histoires vivent. Découvrez maintenant