Butterfly

CHAPITRE 27

Je suis en train de me préparer pour la fête de Sarah. Je n'ai pas envie d'y aller, mais Sarah va être là, donc j'imagine que je vais avoir quelqu'un avec qui m'amuser. Je ne sais pas trop quoi mettre donc Dylan a choisit pour moi. Il connaît mieux ma garde-robe que moi, c'est lui qui l'a fait. Il m'a sorti une robe noire assez simple et elle n'est pas trop courte. J'aurais pu parier sur le type de robe qu'il allait choisir. Quand ses amis sont dans les parages, il double son niveau de protection. Je crois que la reine Elizabeth n'est pas autant protégée que moi, lorsque les amis de Dylan sont proches de moi.

"Babe, on doit bientôt partir, dis-moi que tu es prête ?" Il n'arrête pas de ce moquer de moi parce que je prends du temps pour me préparer, mais je fais ça uniquement pour lui plaire à lui.

"Oui, je le suis ne t'en fais pas on ne sera pas en retard." Je prends mon petit sac à main et j'embarque dans la voiture.

On arrive en même temps que la plupart du monde. Je suis contente de ne pas arriver la dernière, c'est malaisant lorsque tout le monde te regarder rentrer. Je vois Sarah près du bar, elle se dépêche à venir me prendre dans ses bras. Elle resplendit de toute part, elle est tellement heureuse de la fête. Pour ma part, je suis énormément stressée. Il y a certains garçons que j'ai vu au bar hier soir, je ne veux pas qu'ils me reconnaissent. Sarah me prend part la main et elle me tire dans la salle de bain.

"Bon, maintenant que ton chien de poche n'est plus près de toi. Dis-moi ce que tu as, tu es blanche comme un drap." Dit-elle en se faisant un verre d'eau et en rajoutant un petit liquide bleu pâle.

"Il y a des hommes ici qui m'ont vu dansée hier, imagine si jamais ils me reconnaissent. Je vais être tellement gênée."

"Ne t'en fais pas, ils savent tous que je suis danseuse et aucun d'eux n'a jamais fait de commentaires déplacés. Je te l'ai dit, ici être danseuse c'est un travail comme un autre." Elle boit son verre d'une traite et elle me sourit. D'où je viens, être une danseuse n'est en aucun cas un travail normal ou même respectable. J'imagine que lorsque l'on vit à Montréal c'est quelque chose de normal.

" Qu'est-ce que tu bois ? "Dis-je en la revoyant se servir un verre. Elle me fait un grand sourire et elle remet du liquide bleu dans le verre avant de me le tendre.

" C'est pour m'enlever le stresse et être capable de m'amuser sans me prendre la tête. Vas-y goûte, si tu n'aimes pas tu n'auras qu'à boire un litre d'eau et tu vas être correcte."

Je le prends et je le cale comme elle l'a fait. Je ne ressens rien d'étrange. J'imagine qu'il faut un petit délais pour que les effets apparaissent, comme l'alcool par exemple. On sort de la salle de bain et je vais rejoindre Dylan qui est assit sur le divan. Il me prend dans ses bras et il me serre fort contre lui. Même devant ses amis il est le même et je l'adore encore plus pour ça. Avec Sam lorsqu'il était avec ses amis je n'existais plus, mais avec Dylan je reste toujours sa Queen.

"T'étais avec Sarah ?"

"Oui, on avait des discussions de filles à finir par rapport à hier." J'enlace sa main et je l'embrasse. Il y a un DJ dans la salle, il change d'ambiance en mettant une des chansons du bar de strip-tease. Si je ne me trompe pas c'est une chanson à Sarah. On entend des garçons crier et s'exciter. On regarde d'où les cris proviennent et on voit Sarah en train de faire un strip-tease sur son copain je crois. D'accord... Et elle me disait que les garçons respectent son travail ? Mais pourquoi elle fait ça ? Je voulais me lever pour l'arrêter, mais Dylan me garde prêt de lui. Pourquoi il ne veut pas que j'aille l'aider ? Elle a besoin de moi, elle a dû abusé de l'alcool et probablement d'autre chose la connaissant.

"Laisse-la, elle fait toujours ça. Elle aime avoir l'attention des garçons. En plus, elle est complètement saoule, ça ne sert à rien d'aller lui parler." Il enroule son bras par-dessus mes épaules et il embrasse mon crâne.

"Hmm... Pourquoi son copain ne fait rien ?"

"Parce que c'est lui qui le reçoit en ce moment. Tu pourrais m'en faire un ce soir quand on va être rentrée? Tu pourrais me montrer ce que Sarah t'as montré." Dit-il en chuchotant à mon oreille pour que le monde à l'entour de nous ne l'entende pas.

"Je verrai si tu es un gentil garçon. J'ai une nouvelle tenue à essayer en plus."

"Arrête de me dire des trucs comme ça sinon on va partir de la fête maintenant et on va le faire dans toutes les pièces du condo."

"Il n'en reste pas beaucoup qu'on n'a pas béni." Dis-je en riant. Mes yeux commencent à se fermer même si j'essaye de les tenir ouvert, ma tête tourne comme pas possible et la voix de Dylan est à peine perceptible. Je ne laisse rien paraître, je ne veux pas lui gâcher sa soirée encore une fois parce que je ne me sens pas bien. Alors je continue de lui sourire et de l'embrasser. En l'embrassant, je suis sûr qu'il ne parlera pas. Son cellulaire sonne je crois puisqu'il me fait un signe d'attendre et il s'éloigne de moi son téléphone contre son oreille. Ouf, j'ai vraiment hâte de partir. Dylan revient et je réussis à entendre qu'il doit partir parce que sa mère vient de se réveiller de l'hôpital. Je ne sais pas trop si c'est ça qu'il a dit, mais on dirait bien que oui. Il me dit que Jason va me ramener chez moi. Si je ne me trompe pas c'est son meilleur ami. Il doit avoir confiance en lui. Si Dylan lui fait confiance je lui fais confiance aussi. Il part peut de temps après et je finis par m'endormir sur le divan. Je perds complètement la notion du temps et où je me trouve.

Je me réveille et je suis dans la voiture de Jason en arrière sur la banquette. J'ai un mal de tête infernal. Je mets ma tête sur mes tempes et je les masse doucement. La musique de son cellulaire n'aide en rien à mon maux de tête. Je le regarde grâce au rétroviseur de gauche. Il a le regard froid et sévère.

"Hum, je peux savoir ce qui s'est passé ?" Dis-je avec la bouche pâteuse.

"Dylan est parti voir sa mère et je suis pris à te ramener chez toi, donc tu fermes ta gueule." Dit-il sur un ton glacial.

Je le regarde en levant un sourcil, il me parle mal comme ça ? Je vais le frapper sur son visage parfait. Je regarde sa carrure et je me révise à le frapper. Je ne crois pas qu'un combat entre lui et moi soit la bonne idée. Surtout parce que Dylan va vouloir le tuer ou me tuer. Je ne pourrais pas dire pour qui Dylan pencherait. Il me dépose devant chez moi et dès que je sors de la voiture j'ai une douleur immense au bas de ventre. Je me retourne pour demander de l'aide à Jason, mais il est déjà parti. Je dois vraiment rentrer chez moi ? Je n'ai pas envie de confronter mes parents, mais en même temps je ne peux presque pas marcher. J'ai tellement mal, merde c'est pire que les crampes de menstruation.

J'ai passé par ma fenêtre, je vais rester pour cette nuit seulement. Ils ne vont jamais réalisés que je suis rentrée et je vais repartir aussi vite lorsque Dylan va être venu me chercher. Je vais dans ma salle de bain attachée à ma chambre et je retire mes vêtements avec difficulté. J'ai mal à chaque mouvement que je fais. Je rente sous la douche et lorsque je me lave je vois une énorme hématome mauve presque noire sur mes côtes. Ça l'explique une bonne partie de ma souffrance. Je continue à me laver et j'en découvre quatre autres. Je crains le pire, je regarde entre mes jambes et l'intérieur de mes cuisses est couvert d'hématomes. Elles couvrent la moitié de mes cuisses. J'ai des marques de doigts sur mes hanches.

Oh non, oh non, non, non, non... Ce n'est pas vrai. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je ne me souviens de rien. Je me souviens seulement de m'être endormie. Je ferme les yeux et j'essaye fort de me rappeler ce qui s'est passé. Je n'ai aucun flashback. Je commence à pleurer dans le fond de ma douche et me tenant en petite boule. Comment je vais expliquer ça à Dylan ? Il ne va plus vouloir de moi. Je ne veux pas le perdre à cause de quelque chose dont je n'ai aucun souvenir. Je prends des grandes respirations pour essayer de me calmer. Je me lave plusieurs fois pour essayer de m'enlever leurs mains sur moi. Même si je ne me rappelle de rien, je le ressens tout de même. Je m'habille avec un long chandail et des shorts avant de me coucher dans mon lit les larmes aux yeux. Je dois oublier la fête. Il ne s'est rien passé, il ne s'est rien passé, il ne s'est rien passé, il ne s'est ri...