CHAPITRE 30

45 3 0
                                    

Ça fait un mois que je danse maintenant. Ma relation avec Dylan va pour le mieux. Je ne pourrais pas rêver d'une meilleure relation. Il prend soin de moi, il m'écoute toujours et il est toujours là pour me remonter le moral. Je n'ai toujours pas lâcher mon travail à la boutique. Je travaille tous les jours et les soirs pour être sûre que Dylan aille la totalité de sa dette. Il ne reste pas beaucoup de temps avant ultimatum de son dealer. Lui aussi de son côté travaille sans relâche. On se trouve toujours du temps pour se voir quand même. Il est venu me voir danser deux fois, mais il m'a dit qu'il ne voulait plus y retourner parce qu'il n'aime pas être dans une salle où tous les mecs bavent sur moi. Il n'arrête pas de me dire qu'il a hâte que la dette sois rembourser pour que j'arrête de danser. Je suis rendue habituée dans un certain sens, je comprends mieux Sarah lorsqu'elle m'a dit que c'est un travail comme les autres. Je ne dis pas que j'apprécie ce travail, oh non ! Loin de là, mais on finit par s'y faire et à accepter les commentaires des hommes.

Je suis retournée quelques fois chez mes parents, mais comme vous pouvez vous en douter ma mère m'a traité de déchet de la société, de vraie catastrophe ambulante, de pourriture et bien plus encore... Mon père quant à lui a été beaucoup plus compréhensif. Il comprend ma relation avec Dylan et il respect le fait que je veuille de l'intimité ainsi que de l'indépendance. Bien évidemment, aucun d'eux ne sait que je danse. Il n'y a que Dylan, Sarah et Laura. Je lui en ai parlé il y a deux semaines lorsqu'on est allé dans un petit café sur Saint-Laurent. Je sais que je pouvais lui en parler sans qu'elle me juge, toutefois j'aimerais en dire autant de Jess. Elle me juge surtout à la base, donc imaginer si je lui disait que je suis une danseuse. Ça serait un vrai désastre.

J'ai une journée de congé aujourd'hui. La première fois depuis un mois, je voulais en profiter avec mon amoureux, mais il travaille aujourd'hui. Donc je suis étendue de tout mon long dans le canapé et je regarde la série Mindhunter. Je n'ai pas bougé de la journée et je ne compte pas bouger de la journée. Ma seule journée de congé et tout mes amis travaillent, quelle chance. J'entends la porte d'entrée s'ouvrir.

"Babe, je suis rentré. Je voulais passer ma journée avec toi. Ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vu que j'ai dit à mon patron que tu étais malade et que je devais aller m'occuper de toi." Dit-il en riant et en retirant sa veste de travail.

"Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un copain aussi génial que toi ?" Dis-je en allant dans ses bras et en le serrant fort contre moi.

"Je sais que tu vas être fâchée contre moi, mais je n'ai pas pu m'en empêcher." Dit-il en sortant une petite boîte en velours.

"Dylan... On doit pas dépenser l'argent pour des petites babioles comme ça." Dis-je en soupirant. J'essaye de le faire économiser, mais il en est tout simplement incapable ! Je dois tout gérer sinon on se serait retrouvé fauché et la dette n'aurait pas diminuée d'une seule cenne. Ses intentions ne sont pas mauvaises, il veut toujours me faire plaisir et je l'apprécie, mais en ce moment ce n'est pas le temps pour les cadeaux.

"Aller ouvre-le, je suis sûr que tu vas adorer."

J'ouvre la petite boîte et je vois un petit bracelet or avec des petites pierres bleus pourpres. Il est magnifique on ne peut pas dire le contraire. Je suis contente qu'il aille pensé à moi, mais ça la dû coûter cher...

"T'es complètement fou toi, mais je t'aime comme ça."

"Je t'aime aussi et je t'aimerai encore longtemps." Il me prend dans ses bras et il m'embrasse toujours avec la même délicatesse qu'au début du mois.

"Tu veux manger quoi ce soir ? Je propose une pizza maison qui n'est pas brûlée."

"Si tu veux ça jolie princesse, tu n'auras pas le droit de rentrer dans la cuisine ou dans mon champ de vison."

"Comme si c'était ma faute." Dis-je en riant.

"Bien sûr que ce l'est. Regarde-toi un peu, une beauté comme toi fais tourner la tête à plus d'un gars."

Je roule les yeux et je l'embrasse avant d'aller dans la chambre pour le laisser cuisiner. Il est tellement gamin parfois, mais je l'aime comme ça. 

"Babe, tu veux des légumes sur ta pizza ?" Crie Dylan depuis la cuisine.

"Non, beaucoup de pepperonis et extra fromage ! N'oublie pas la croûte farcie !"

"Non, tu n'as pas à t'en faire, tu me l'a dit assez souvent."

Je l'entends rire un peu et un bruit d'éclat de verre se fait entendre. Il brise toujours tout, on pourrait croire qu'il a deux mains gauches. Je ne fais plus le saut lorsque quelque chose se brise, je sais que c'est Dylan. C'est immanquable. Je me lève pour aller voir le résultat de sa gaffe, j'ai l'impression d'être sa maman par moment.

"Non, ne rentre pas, tu pourrais te couper ou marcher sur du verre. Je vais tout ramasser tu n'as pas à t'en faire." Dit-il dans le cadre de porte qui mène à la cuisine.

"Tu es sûr ? Je peux mettre des souliers ça ne me dérange pas."

"Tu es ma reine et ma reine ne nettoie pas mes bêtises." Il m'embrasse avant de commencer à nettoyer.

"Dylan, la pizza..." Dis-je en voyant une légère boucane sortir du four. Il a mit la cuisson du four à combien, il m'a demandé il y a trois minutes ce que je voulais sur ma pizza.

"Ah oui merde !" Il se dépêche à mettre des gants de four et à retirer la pizza calcinée du four.

"Tu ne peux pas me blâmer sur ça."

"Il nous en reste une à ne pas brûlée." Dit-il en haussant les épaules et en me faisant un sourire d'ange.

Butterfly Où les histoires vivent. Découvrez maintenant