Chapitre 8.

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Cela fait trois jours qu'elle était rentré dans sa vie et il trouvait cela déjà pénible de faire face à la tentation chaque fois qu'il croisait son regard. A peine son regard croisa les siennes qu'il fut absorbé par le charme envoûtant de la belle. Sa mère essayait de l'interpeller mais il n'entendait rien, trop occupé à reluquer la jeune femme. La robe lui seyait à merveille, on aurait cru voir une nymphe. Il s'avança avec difficulté, puis s'assit au côté de sa mère, manquant de justesse le canapé du jardin. Elle était tellement belle, qui lui était difficile de détourner le regard ailleurs. Leila lui jeta un regard glacial puis esquissa un faux sourire au prince. Le voir la fixer avec autant d'insistance, mit la jeune femme très mal à l'aise et commença à se demander pourquoi faisait il toujours cela chaque fois qu'il croisait son regard avec le sien. 

Leila- Chéri ? Ta mère t'appelle depuis tout à l'heure Dit-elle d'une voix douce en agitant sa main

La reine- Toujours il rêvasse cet enfant, peut-tu me dire où se trouve ton père ?

Amir- Il s'est envolé à Casablanca pour une conférence de presse Répondit-il machinalement

La reine- Bien, je vais me retiré également, j'ai beaucoup à faire Annonça-t-elle en se levant

Elle embrassa le front de son fils puis se retira. Amir but une gorgée de son thé en observant la jeune femme du coin de l'œil. Allah qu'elle est adorable lorsqu'elle est gênée comme ça, pensa t il profondément. En effet Leila avait la tête baissée et ses joues étaient rouge d'embarras. 

Amir- Avez-vous passé une bonne nuit ?

Leila- Agitée mais Al Hamdullillah j'ai bien dormi Répondit il en faisant la moue

Amir- Agitée vous dites ? Pourtant mon lit est le plus confortable du palais, c'est impossible Fit il d'une mine faussement déçus

Leila- Non ce n'est pas à cause du matelas, mais je ne me suis toujours pas habitué à tout ce luxe et votre mère ne cesse de me gâter pour rien, tandis que cette robe... 

Amir- Vous va à ravir. Coupa t il en la fixant droite aux yeux Depuis tout à l'heure je vous vois maltraiter cette pauvre serviette qu'avez vous au juste ? 

Leila- Ce que j'ai ? Répéta t elle ahurie N'est ce pas évident ? Je ne suis pas tranquille, tandis aussi qu'étrange soit il, je commence à apprécier votre mère et la pauvre est persuadé que je serais ta femme ! Je commence à en avoir plus qu'assez de jouer un rôle !

Amir- Vous revenez encore la dessus ? Ça commence à bien faire mademoiselle Abadie ! Comptez-vous me casser le tête jusqu'à la fin de votre mission ?  Siffla t il légèrement en colère

Leila- Je peux comprendre que c'est pour aider votre père, je peux comprendre que c'est pour soulager votre mère, je peux comprendre que c'est pour vous évitez un mariage imposé, mais je trouve cela désolant, désolant de ne pas attendre celle qui fera battre ton cœur et se marier avec elle par pur bonheur Dit elle en croisant les bras 

Une veine pompa le front d'Amir, il posa son verre, se leva de toute sa hauteur puis traîna Leila par le coude un peu loin des oreilles indiscrète. Surprise, cette dernière tenta de se débattre mais il était beaucoup plus fort qu'elle. Elle remarqua au passage qu'il savait très bien se battre pour un prince, il était le premier homme à l'avoir maîtriser en l'espace deux minutes lors de leur première confrontation. Amir lâcha son emprise en la plaquant contre un tronc d'arbre isolée puis s'approcha de son visage en la dominant de tout sa hauteur. Leila émit un petit gémissement presque inaudible tandis qu'Amir se mit à la fixer d'un regard perçant et dur.

Amir- Cherchez-vous à me pousser à bout ? Mes explications n'ont pas été assez clair pour vous ?

Leila- J'expose juste mon opinion mais visiblement vous détestez qu'on vous cracher vos quatre vérités Le défia-t-elle du regard.

Amir- Je pars bientôt sur mes 30 ans Leila, je n'ai pas le temps de jouer à l'adolescent en quête d'amour, c'est terminé l'époque de l'insouciance maintenant il faut que je me concentre sur le bien de mon pays et tant que je suis pas sur ce foutu trône, je ne peux rien faire. Si vous souhaitez le savoir à ce point très chère, eh bien cela fait des années que je cherchais une femme à la hauteur de mes attentes mais toutes furent un échec, trop matérialiste, inconsciente, facile, hypocrite alors j'ai abandonné car sa devenait affreusement lassant de chercher une femme parfaite à mes yeux, alors je me suis mis à me concentrer aux plus important que cela, le mariage est devenu sans importance au fil des années, je suis lassé des relations éphémères, ce genre de chose ne mène jamais à rien, à part perdre ton énergie, ton temps et ton argent Raconta-t-il en la fixant droit aux yeux.

Abattue de pouvoir entendre de triste paroles, Leila le dévisagea avec compassion en posant inconsciemment sa main sur sa poitrine. Elle sentit une vague détresse en lui et, aussi étrange soit-il, la jeune femme aimerait tant l'aider et le consoler en le prenant dans ses bras mais dut se résigner de peur d'être rejeter. Elle baissa donc sa tête ainsi que des larmes coulèrent silencieusement. Voir la grande Leila pleurer laissait Amir stupéfait. Ce pourrait elle qu'elle avait enfin comprit son ressentiment ? Quel est ce sentiment ? Pourquoi le cœur d'Amir est entrain de s'étouffer ? 

Il déglutit, les yeux écarquillés, puis lorsqu'il voulut toucher la jeune, celle-ci détourna son regard ailleurs puis s'éloigna du prince. Il y avait bien une chose qu'elle détestait par dessus tout était de: laisser ses sentiments surgirent devant une personne. Comment un homme comme Amir ne pouvait avoir droit au bonheur et à l'affection ? C'est horrible, pensa-t-elle en essuyant ses larmes. A part le matériel, le monde des riches était un monde très triste. Ils étaient à l'abri du besoin certes mais était ce suffisant ? Leila ne pouvait supporter cela et elle se rendit enfin compte que sa situation n'était pas si mal que cela. Elle travaillait peut être dans le mal mais elle avait au moins sa mère qui l'aimait du plus profond de son cœur et rien ne valait plus que l'amour d'une mère. Leila se mit dos à son prince puis croisa les bras en fixant le champs de fleur d'un regard pensif.

Amir- Ce n'est pas la peine de pleurer mon sort...

Leila- Vous êtes tellement dur avec vous même que s'en ai encore plus triste. Si vous ne cherchez pas plus loin que le bout de votre nez, c'est évident que vous tombiez toujours sur des écervelés qui aspirent la puissance et l'argent, les femmes ne sont pas toutes les mêmes mon prince, une déception relationnel n'empêche pas de continuer d'entamer une nouvelle. Je suis peut être mal placé de vous donnez ce conseil mais permettez moi de vous que lorsqu'on tombent, on choisie toujours de se relever ou rester au sol mais malheureusement à ce que je vois vous êtes lamentablement affalé à terre, à votre place je me serais demandée quand est-ce qu'il serait temps de me relever Dit-elle d'un air impassible.

Il écarquilla des yeux et reste de marbre, figé par tant de sage parole.

Leila- Retrouve moi quand vous aurez un esprit plus large. Lâcha t elle sèchement.

Elle sécha ses larmes puis passa devant lui mais Amir la reteint par sa poignée. Celle-ci retira sèchement sa main puis recula en le foudroyant du regard. 

Captive du prince.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant