Captive du prince.

Chapitre 35.

Réveillée par des maux de tête intenses, Leila crispa son visage de douleur puis ouvrit lentement ses yeux en soupirant d'aise. Elle était vivante, étonnement vivante ? Cela voulait-il dire qu'elle avait enfin réussi à atteindre la bombe ? Soulagée, cette dernière observa autour d'elle. Sa vision légèrement floue, commença petit à petit à s'éclaircir et lorsqu'elle découvrit qu'elle se trouvait dans une chambre d'hôpital, elle grogna et à peine elle voulut se lever pour s'asseoir que malheureusement deux bras puissantes l'en empêcha aussitôt. Remarquant qu'il s'agissait d'Amir, Leila souffla bruyamment puis se rallongea sur son lit sans le quitter des yeux. Ce dernier se rassit sur son fauteuil puis croisa les bras et les jambes en dévisageant sa femme d'un regard à la fois sérieux et inquiet. Leila fronça des sourcils en apercevant, avec le cœur lourd, son époux possédant des points de suture à l'arcade gauche, quelques blessures aux bras et des pansements sur le front et sur la joue droite. S'en voulant à mort de l'avoir mêlé à une tel situation, Leila ferma les yeux puis tourna sa tête de l'autre coté. Refusant d'affronter son regard.

Amir- Comment te sens-tu ?

Leila- Faible, que s'est-il passé ?

Amir- Après avoir éclaté un homme à mort pour une raison que j'ignore, je t'ai retrouvé inconsciente par terre tout près d'une bombe à retardement éteinte, tenant une arme à la main et un récepteur à l'oreille. Les forces de l'ordre sont arrivés en suivant, c'était la panique, l'agitation médiatique mais nous en sommes tout même sorti indemne Al hamdulillah seulement, c'était qu'en étant une fois à l'hôpital que je me suis remis le film en tête jusqu'à conclure que toute cette mascarade n'était rien d'autre qu'une stupide blague de Quassim je me trompe ?

Leila soupira puis lui expliqua tout ce qu'il s'était passé depuis le moment où elle était partie au toilette. Amir serra les poings puis se leva subitement afin de s'approcher des baies vitrés de la chambre. Il souffla bruyamment puis croisa des bras.

Amir- Comment s'appelait l'homme que j'ai sans doute tué ?

Leila- Silver Crown, un ex-coéquipier et le bras droit de Quassim, ils sont comme deux frères et travaillaient ensemble depuis leur plus jeune âge Présenta-t-elle en fixant le plafond d'un air pensif

Amir- Pourquoi lui et pas quelqu'un d'autre ?

Leila- Il était également mon ancien maître, il m'a tout assimilé avec Quassim, il est donc le seul à connaître mes défauts et faiblesse afin de s'en servir pour me maîtrisé.

Amir- Un fois de plus tu as sauvé notre pays Leila Murmura-t-il le regard vide rivé à l'extérieur

Leila- Nous avons tous sauvés le pays Amir, sans ton intervention à l'heure qu'il est je serai sans doute...

Amir- Se retourne soudainement Ne le dit surtout pas, sa suffit Leila.

Il s'approcha d'elle puis s'assit sur le bord du lit afin de prendre une de ces mains et caresser doucement son visage légèrement amoché. Jamais elle ne pourra remercier assez son dieu de l'avoir épargnée ainsi qu'Amir et tous les occupants de l'hôtel. Pensée qu'elle était à deux doigts de mourir créa en elle une boule en ventre puis se mit à pleurer.

Leila- A... Amir... jure moi de ne plus jamais me laisser porter une arme en main, je t'en pris, j'en ai marre, je veux mener une vie tranquille, une vie heureuse, je ne veux plus la risquer et devoir à nouveau me battre, j'en ai marre de me ressasser de mauvais souvenir et m'angoisser tout le temps, je veux vivre, juste vivre et fonder une famille... avec toi... S'écria-t-elle en pleurant tel une enfant

Amir sentit son coeur se serrer d'un geste sec et net. Crispant son visage de tristesse, il prit sa femme dans ses bras puis la serra très fort sans lui faire trop de mal. Il n'y avait rien de pire à ses yeux que de voir sa femme malheureuse et l'entendre pleurer.