CHAPITRE XII

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SIENNE.

CHAPITRE XII:

Il ne chercha même pas à argumenter. Elle se retourna et sortit du laboratoire, suivit du Saiyan. Bizarrement, il ne se plaignit pas du fait qu'elle lui avait donné un ordre. Habituellement, il lui aurait dit qu'il était le prince du peuple Saiyan, guerriers de l'espace, et qu'elle devait s'adresser à lui comme tel.

Mais là n'était pas la question. Lui-même le savait. Le moment n'était pas aux disputes.

Ils arrivèrent dans la chambre de la jeune femme.

Elle verrouilla la porte derrière lui. La clé encore en main, elle soupira et se tourna vers Vegeta. Comme à son habitude, il était allé s'appuyer contre un mur.

Elle le regarda. Il la regardait.

Un ange passa. Elle soupira une nouvelle fois. L'atmosphère était plus lourde qu'elle ne l'avait imaginé.

- Allons au balcon. Le temps est clément aujourd'hui, c'est-
- Soit brève. Je n'ai pas de temps à perdre.

Elle roula des yeux. Il n'avait absolument pas changé. Mais à quoi s'était-elle attendue ? Un Vegeta attentionné ? Pff. Il n'a pas "de temps à perdre" ? Il avait pourtant l'air de l'avoir attendu dans le laboratoire tout à l'heure. Mais bon, apparemment, il ne voulait pas l'admettre.

Bulma se dirigea vers la baie-vitrée, lui sur ses talons. Tout deux arrivés sur le balcon, elle s'appuya sur la rambarde et lui contre un mur, pour ne pas changer. Ainsi, leurs regards ne pouvaient se croiser. Il pouvait la voir mais pas elle.

Plusieurs minutes passèrent comme cela, sans que Bulma ne sache comme prendre la parole. Elle admirait le paysage. Le petit coin de paradis que formait le jardin de la Capsule Corp. Au loin, elle pouvait voir les animaux de ses parents dans leurs enclos. La vieille fontaine, cachée par les longues feuilles du chêne, était son endroit préféré. Depuis son enfance, elle adorait s'y réfugié seule pour réfléchir, pleurer ou autre. Derrière elle, Vegeta s'impatientait.

Elle pris une grande inspiration et se lança.

- Bon. Je vais te dire quelque chose que je pensait ne jamais te dire. Merci. Merci beaucoup Vegeta. Je-je te dois ma vie. En cet instant, je serai morte si tu n'étais pas intervenu ce jour-là. Tu es même allé jusqu'à me déposer à l'hôpital quand tu as vu mon état. Tu imagines ? Toi, prince des Saiyan, toi, Vegeta. Tu m'as sauvé la vie. Ce n'est pas un acte anodin. Je suis sûre que ça signifie que-
- Non, tu m'es juste utile. Ne t'imagines pas que-
- Non. Laisse moi finir, s'il-te-plait. Ne me coupe pas. Tu dis que tu ne me supporte pas, que si tu le pouvais, tu me tuerais et tu vendrais cette planète à un bon prix après avoir exterminé tout les humains. Pour autant, tu as pris la peine de sauver l'un d'eux; en l'occurrence, moi. Et pour cela, je ne sais pas comment te rendre la pareil. Avec ton arrogance, tu me diras que tu ne l'as pas fait dans le but de sauver ma vie, que tu as juste pensé que si je mourrais, je ne pourrais plus construire ton vaisseau, répare tes robots ou je ne sais quoi. Tu me diras que tu ne ne veux pas que je te soit redevable car tu ne supporterai pas que quelqu'un ai une dette envers toi. Mais...

Elle se retourna et le regarda dans les yeux tout en s'approchant de lui très délicatement pour ne pas le brusquer.

- Je suis folle de penser ça mais... Mais d'un autre côté, j'ai envie d'y croire. Il faut que je te le dise. Je-j'ai vu quelque chose. Le jour de mes 30 ans. Dans tes yeux. J'en suis convaincue. J'ai vu tout les nuages ténébreux qui les brouillent habituellement s'en aller, comme chassés par une majestueuse brise divine. Ils ont été remplacés par quelque chose que je ne saurai définir. Mais je l'ai vu. Et je sais qu'il s'est passé l'exact même phénomène en moi. Et ça m'a bouleversé. Et je sais que toi aussi, sans que tu ne t'en rende compte.
- Tu dis n'importe quoi Bulma. Les médecins devaient être aveugles et incompétents pour avoir laisser sortir un patient encore atteint.

Il avait dit ça tout en s'éloignant d'elle.

Elle lui attrapa fébrilement les poignets pour qu'il ne bouge plus. Elle devait lui dire et il devait écouter. Il ne fallait pas qu'il gâche ce moment. Bulma y avait réfléchi alors qu'elle parcourait toute la Capsule Corp pour le trouver.

- Vegeta. Je t'en supplie. Regarde-moi. Ne te brusque pas. Je vais t'expliquer.

Elle avait mit dans sa voix toute sa conviction et dans ses mains toute sa force.

Le prince la regarda mais retira ses poignets des mains de la jeune femme.

- Comme je te l'ai dis, je te suis redevable. Mais ni toi ni moi ne voulons que je le reste. Il faut donc que je parvienne à te rembourser...

Elle rougit et marqua un temps de pause, espérant qu'il comprenne. Mais il ne comprenait pas et semblait perdre patience. Il allait faire tout basculer et c'était ce qui pouvait arriver de pire.

- Qu'est-ce que tu veux à la fin ? Tu commences à-

Il ne put finir sa phrase. Ses lèvres furent recouvertes par celles de Bulma. Elle venait de l'embrasser. Profitant de son état de surprise, elle chuchota.

- Pour m'acquitter de la dette que j'ai envers toi, je veux et je vais te faire ressentir ce que tu as vécu, ce que nous avons vécu, et que j'ai vu dans tes yeux. J'ai eu l'impression de te voir revivre ce jour-là. Je veux te faire revivre comme tu m'as permis de vivre.
Je veux que l'on fasse l'amour.

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Que venait-elle de faire et de dire ? En plus de l'avoir embrassé, elle avait demandé à ce qu'ils fassent... l'amour ? Était-elle encore plus atteinte qu'avant l'accident ? Vegeta s'était toujours dit que pour que cette femme ait l'audace et le courage de l'accueillir et de le laisser vivre chez elle, elle devait être sacrément dérangé mentalement. Cette impression s'était confirmé le jour, ou plutôt la nuit de ses 30 ans, lorsqu'ils... bref.

Mais il pensait que cet acte était dû à un coup de tête et que jamais ils ne recommenceraient.

Et pourtant elle était devant lui, à vouloir recommencer. Cette femme avait beau être intelligente, et, sans mentir, assez séduisante, elle avait autant de bon sens qu'un ver de terre !

- Donc en plus de mentir en disant que j'ai soit-disant apprécier cette nuit, ce qui soit dit en passant est faux, tu es en train de me demander de recommencer cela ? Tu nages en plein délire. Si tu as quelque chose de plus intéressant à me dire, dit-le maintenant ou je m'en vais. Je n'ai plus le temps pour tes balivernes.
- Je-je sais que je ne mens pas ! Cela t'avais autant de bien et de plaisir qu'à moi ! Tu te voiles juste la face à cause de ta stupide arrogance !

Elle tenta de rattraper ses poignets mais Vegeta était beaucoup plus rapide qu'elle. Il se déroba à ses mains en moins d'une seconde et ouvrit la porte-fenêtre.

- Tchh. Pathétique humaine. Je me demandes si tu possède ne serait-ce qu'une once de lucidité. Je suis un guerrier de l'espace. Je ne peux pas "ressentir" tout ce que tu as décris.

Elle tenta de répliquer mais il se retourna. Maintenant dos à elle, il inclina légèrement sa tête pour lui parler les yeux dans les yeux.

- A présent je retourne à la salle d'entrainement. Tu reprendra la construction du vaisseau dès demain. Et ne t'avises plus de poser tes lèvres sur les miennes sans mon autorisation.

Il la laissa plantée là, sur ce balcon, et retourna dans la chambre de la jeune femme. Il se dirigeai vers la porte de sortie lorsqu'il entendit des pas précipités derrière lui. Bulma le rejoignit et se plaqua contre la porte.

- Va-t'en de là et laisse moi sortir avant que je n'ai à te faire mal.

Bulma n'avait plus le choix. Elle décida en une seconde. La jeune femme aux cheveux bleus prit une grand inspiration. Sa poitrine se souleva et s'abaissa très rapidement. Oui, elle était folle. Mais sans cette folie, elle ne serait pas elle-même. Elle leva les yeux vers le Saiyan. Le moment de vérité était enfin arrivé. Elle savait quelle serait sa réaction. Qu'importe. C'était maintenant ou jamais.

Alors elle se lança.

- Je t'aime.

HIHI QUELLE FIN DIT DONC 😉 blabla délais blabla jsuis en retard blabla comme d'habitude... EXCUSEZ-MOI !! J'avais dit que le chapitre sortirai la semaine dernière mais finalement j'ai fait beaucoup de choses (et j'ai surtout eu la flemme). J'espère que ça vous aura plut cette fois aussi les amis !!
Bisous bisous,
Tsubaki

SIENNE. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant