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Je marchais dans la rue, les écouteurs dans les oreilles et le poids de sauver le plus grand braquage du monde sur les épaules.
Des milliards d'euros.
Je devais m'infiltrer dans une canalisation d'une maison pour pouvoir accéder à la maison de la monnaie.
ding dong
Moi - Bonjour mamie! Je peux aller dans ta salle de bains, j'ai oublié quelque chose.
Personne n'était au courant que j'étais en train de trahir ma famille.
Juste lui et moi.
Mamie - Oui, monte!
Moi - Ne m'attends pas, je descendrais vite fait. Bisous!
Mamie - Bisous ma chérie, à bientôt.
À bientôt.
A jamais peut être, je ne sais pas.
Personne ne le sait.
Mamie - Et, au fait, fais attention au braquage, ne t'approche pas trop de cet endroit.
Je ferais partie du braquage mamie.
Moi - Non t'inquiète pas. Bisous.
Mamie - Bisous.
Je monte les escaliers, ouvre la porte de la salle de bain.
Le Professeur avait raison.
Enfin si je dois maintenant l'appeler le Professeur.
Il y a une canalisation au dessus des toilettes.
J'y passe tout juste.
Je me hisse sur les toilettes, ouvre mon sac et place mon masque de Dalí sur ma tête.
Je referme mon sac et le jette dans ma canalisation.
Pauvre mamie.
Je ne pense pas plus à ça et je me hisse dans la canalisation.
Je la referme doucement derrière moi, et me dirige vers la maison de la monnaie.
Mon talkie-walkie en main, j'essaye de joindre le Professeur.
Moi - Oui, c'est Liza.
Professeur - Je ne connais pas de Liza, tu es entrée dans le braquage, je te rappelle.
Moi - Pardon, c'est Canberra.
Professeur - Canberra, tu as deux entrées. Prends celle de droite.
Moi - Ok. Ensuite.
Professeur - Reste tout droit sur deux entrées.
Je suivais tout ses conseils à la lettre, j'avais chaud, j'en pouvais plus, j'étais fatiguée de m'agripper partout.
Professeur - Tu es arrivée.
Ça y est, j'avais eu comme un déclic.
Je faisais partie d'un braquage, ma vie était en jeu désormais.
Moi - Et je suis où là?
Professeur - Dans le bureau de réunion, ils t'attendent.
Je poussa la grille de toutes mes forces.
J'entendais deux trois cris de stupeur.
Ils étaient tous là.
Tous les regards étaient braqués sur moi.
Je me retourna dans le caniveau, sortit par les pieds.
Je réescalada pour prendre mon sac et me retourna vers eux.
J'enlevai mon masque puis posa mes affaires sur la table.
Moi - Je m'appelle Canberra, j'ai 16 ans. Apparemment vous êtes des ptits branleurs. Bon, on va pas mettre les tensions tout de suite mais jsuis pas venue ici pour déconner. Présentations s'il vous plaît.
Berlin - Berlin.
Tokyo - Tokyo.
Río - Río.
Nairobi - Nairobi.
Denver - Denver.
Helsinki - Helsinki.
Stockholm - y Stockholm.
Moi - Ah, la ptite nouvelle. T'as cassé la gueule de Arturo? C'est bien. Bref, ma tenue s'il vous plaît.
Berlin - La bas.
Moi - en marchant EH LES GARS DÉTENDEZ VOUS LE SLIP BORDEL! J'ai 16 ans, jpeux pas vous faire grand chose! Bon, faites gaffe quand même, en pleine crise d'ado, on casse les couilles un peu.
Ils rigolèrent mais un rire attira particulièrement mon attention.
Moi - Nan, mec, tu rigoles comme ça tout le temps?! Olala jveux bien t'entendre rire. Bon, jme change, bougez pas. Vous pouvez dire du mal de moi, j'entends rien. Les chiottes s'il vous plait.
Tokyo - Au fond du couloir Gazelle.
Moi - Merci ma biche.
Je lui adressa un rapide clin doeil avant de me changer.
Je regarda mon allure dans la glace, plutôt pas mal hein.
J'entendis des pas.
Nairobi.
Nairobi - Ça te va bien, tas lair dune vraie tueuse comme ça.
Moi - en rangeant mes affaires J'en suis une.
Nairobi - Jtaime vraiment bien toi.
Moi - Bah tu vas vite me détester.
Nairobi - Pourquoi ça?
Moi - en claquant mon sac sur mon dos et en me dirigeant vers la sortie Jsuis pas venue la pour rire mon coeur. Le professeur compte sur moi. Je suis le dernier espoir de ce braquage. Suis moi.
Nairobi me suit, avec sa démarche de femme assurée. C'est vrai quelle m'avait attirée plus que les autres.
Liza, ne t'écartes pas du sujet.
Moi - Bon, mon arme, il me la faut au plus vite, que jpuisse déglinguer des gueules.
Tout le monde rit. Ils avaient vite comprit mon second degré.
Berlin - On ira au sous sol après.
Un blanc s'installa dans la salle.
Je les scrutait un par un. Ils n'osaient pas en placer une.
Moi - Ça vous change de d'habitude à ce que je vois. Bon, qui a besoin de sa nuit de sommeil?
Personne ne lève la main.
Moi - Ah ouais, bah toi le rire démoniaque avec Stockholm la démonteuse de gueules, dodo!
Berlin - Mais on a b-
Moi - Qu'à dit le Professeur? C'est Canberra qui dirige. Helsinki, fais toi plaisir. Nairobi aussi. Toi, Berlin, le professeur a dit que t'étais en bonne forme. Jpeux voir ta meuf?
Berlin - Ariadna!
Et la, je vois une otage, super belle, avec un nez retroussé, de beaux yeux bleus, aux contours rouges, à force d'avoir pleuré.
Moi - Tu crois que c'est une vraie vie de couple ça? Elle n'en peut plus, elle est usée. ÇA SE VOIT NON? Viens la ma belle.
Ça m'avait mise hors de moi.
Comment il pouvait faire ça à une otage, dont l'amour n'était même pas réciproque?
Stockholm et Denver, je comprends, leur amour est réciproque.
L'amour.
Si seulement papa avait pu tomber amoureux...

(POINT DE VUE > LE PROFESSEUR)

Une nouvelle recrue dans le braquage, j'espère juste que sa grand mère na rien remarqué.
J'étais perdu dans mes pensées quand l'inspectrice Murillo me rappela a l'ordre.
Raquel - Salva, tu m'écoutes?
Moi - Oui, j'étais juste un peu distrait.
Raquel - Je peux savoir pourquoi?
Moi - Rien de bien particulier.
Raquel - en riant Salva! Dites moi.
Moi - C'est ma fille, elle me manque. J'ai du l'envoyer en pension, et elle na pas trop aimé, je regrette mon choix.
Raquel - Et sa mère?
Moi - Oh, elle est morte quand ma fille était très jeune... Elle aimerait tellement me voir heureux avec une femme.
Raquel - Laquelle?
Moi - en accrochant mon regard au sien A vrai dire, une me plait bien.
Raquel - Qui est-ce?
Moi - Une inspectrice. La inspectora Murillo. Raquel - Vous me charmez Salva.

Je rigola en la regardant. Elle me sourit de toutes ses dents.

(POINT DE VUE > CANBERRA)

Après avoir parlé avec Ariadna, je me dirige vers Río, pour aller voir les otages. Il était vraiment pas mal.
Retire toi ça de la tête enfin.
Río - Tu me parais bien jeune pour un braquage.
Moi - Je fais paraître beaucoup de choses tu sais.
Río - Comme quoi?
Moi - Rien, rien... Jte connais à peine, crois pas que je vais te raconter ma vie.
Río - Ça m'intéresse bien, pour une gamine, d'être aussi mature.
Moi - Je suis pas mature, j'ai juste un père.
Río - Plus de mère?
Moi - Morte. D'une tumeur.
Río - en me prenant amicalement l'épaule Désolé. Tu veux qu'on s'entraîne au tir un peu?
Moi - Oh ouais!
Il me donne mon M-16 puis nous nous mettons vers les gros sacs.
Río - Commence avec le flingue peut être. Jvais prévenir les otages et le reste.
Moi - Jai envie de faire connaissance avec les otages. Arturito, j'vais lui faire sa fête.
Río - Rien ne l'arrête, ce con.
Moi - Tu vas voir qu'avec moi il va vite s'arrêter.
Río - Tu sais que tu nous fait vraiment flipper?
Moi - C'est mon but.
Río - En vrai t'es comment.
Moi - De quoi en vrai?
Río - Quand t'es normale?
Moi - Je suis normale.
Río - Bon allez, c'est l'heure de te présenter aux otages, assure s'il te plaît. Qu'ils aient les jetons d'une personne.
Moi - Je sais faire.

Liza, ne nie pas la réalité, tu es morte de trouille.

cuando voy en la casa de papelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant