Mission n°10:(Épilogue)

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Son sac sur le dos, Jooheon monta le son de sa musique, crachant un morceau de rap violent dans ses écouteurs, et il pressa le pas jusqu'au portail de son lycée.
Il avait hâte de voir Minhyuk, de pouvoir l'embrasser et le serrer dans ses bras afin de se dire que tout ce qu'il avait pu se passer la veille, n'était pas le fruit de son imagination.
Oui, il avait toujours du mal à y croire.
À ça, et au fait que sa famille l'accepte tel qu'il est, sans même le juger.
Après avoir mis les choses au clair avec son frère, il avait avoué à ses parents, être en couple avec le garçon de la photo, soit Minhyuk.
Et autant dire que leurs réactions l'avait plutôt fait rire.
Ceux-ci s'étaient aussitôt extasié, déclarant vouloir rencontrer Minhyuk dans un avenir proche.
Mais Jooheon les avaient fait déchanter, avouant ne pas vouloir précipiter les choses.
Il ne voulait pas détruire le semblant de relation qui commençait à naître entre lui et Minhyuk, il ne pouvait décemment pas gâcher cela !
Bon, aussi il en faisait un peu trop, en réalité il était effrayé à l'idée que son copain puisse subir un interrogatoire gênant (parce qu'il en était sûr, cela arriverait) par sa famille.
Il désirait plus que tout préserver son blond avant que tout cela ne devienne trop concret et que sa famille ne presse trop les choses.
Après tout,ils avaient le temps pour cela, non?
Son cœur s'allégea lorsqu'il perçut le portail de son lycée à quelques pas de lui.
Il se sentait tellement heureux qu'il aurait été capable de hurler sa joie à qui veut l'entendre.
Sans vraiment s'en rendre compte, il pressa le pas, désireux de retrouver l'objet de tout ses tourments, même s'il n'avait pas l'exact certitude de voir le blond là, maintenant tout de suite.
Il arrêta sa musique et rangea ses écouteurs dans sa poche de jean, et ses yeux, eux, scrutèrent les environs.
Minhyuk était il seulement déjà arrivé ?
De toutes façons, sans téléphone, il ne pouvait rien faire de plus pour se renseigner, alors il avança vers le centre de la cour et un rictus joyeux s'incrusta sur son visage lorsqu'au loin il perçut une silhouette élancée à la tête brune.
Sans réfléchir, il courrut jusqu'au garçon, sautant sur son dos.
L'individu le rattrapa de justesse, pas tout à fait réveillé.

«-Hyunwoo hyung!!»

Il descendit de son ami, le cœur battant si vite.
Il avait tellement hâte de lui dire pour lui et Minhyuk qu'il en était surexcité.
Depuis le temps qu'il attendait cela, il ne pouvait plus tenir une minute de plus.
Hyunwoo était celui qui l'avait longuement soutenu en silence durant toute cette obsession malsaine.
L'aîné avait sut le réconforter dans ses moments de doutes et l'aidait souvent à se remettre en question lorsqu'il faisait les mauvais choix.
Et Jooheon lui en était plus que reconnaissant.
Jamais il n'aurait pu en arriver jusque là avec Minhyuk si Hyunwoo n'avait pas été là.
Et cela comptait aussi ,et surtout, pour son meilleur ami ainsi que Hoseok.
Ses amis lui étaient indispensable, bien plus qu'il ne le pensait.
Une vie sans ses amis?
C'était la mort assuré, une certitude.

«-Jooheon-ah, qu'est ce qu'il te prends ?»

L'appelé prit une profonde inspiration, prêt à se lancer dans un discours interminable, dans une révélation sulfureuse, mais il n'eut à peine le temps d'ouvrir sa bouche que l'irruption soudaine de leurs deux amis le coupa dans son élan.
Changkyun lui lança un regard entendu, désireux de connaître les dernières informations sur la réconciliation avec sa famille,et Hoseok,lui, se plaça aux côtés du plus vieux après l'avoir vaguement serré dans ses bras.
Jooheon se tourna vers eux, la mine sombre.

«-Salut les gars, il faut qu'on parle. »

Sa voix soudainement grave inquiéta les concernés, et tous attendirent en silence que le brun se mette à parler.
Jooheon jubila intérieurement, fier d'avoir été l'instigateur premier de ce changement d'ambiance, il aimait cette sensation de se sentir tout puissant face à ses amis.
Il les sentaient totalement désemparés, prêt à avaler chacun de ses mots et cela l'amusait grandement.
Lui, sadique ?
Oh, si peu.
Décidant de faire tourner en bourriques ses amis, il aborda une moue triste, réfrenant l'horrible impatience qui le rongeait et le poussait à tout avouer.
Mais embêter ses coéquipiers passait désormais avant toutes choses.

AdulationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant