Chapitre 11 : Quant le passé va dans le présent

11 2 2
                                    

Drake resta immobile, il n'osait plus bouger. Veina lui apporta des gants.

« -Désoler on... on a que cette couleur.

-C'est pour quoi faire ? »

Démona se « décolla » du sol pendant que Karma et Angéla se relevaient.

« -Comment tu as fait pour ne pas te casser la gueule ?

-Je me suis téléporthée avant d'avoir atterrie.

-Et toi comment tu as fait pour te magnétiser au sol ?

-Béton armée, y'a du fer la dedans.

-Ouais... »

Angéla était debout bouche-bée, Drake enfila les gants avec le plus de précaution possible sans comprendre l'utilité. Veina sourit en regardant Karma disputer Démona parce que « c'est dangereux, tu t'entraine ici je te rappelle. » et Démona qui répondait « faut bien que je m'entraine aux magnétisme ».

« -Veina ?

-Oh oui, pardon, les gants vont te permettre de canaliser tes pouvoirs jusqu'à se que tu y arrive seul.

-Pourquoi ça ne se déclenche que maintenant ?

-Ton corps à réagit à un danger ou un choc si tu préfère. Pour survivre, ton organisme a activé tes gènes mutant qui permettre une régénération rapide sauf que ce sont aussi eux qui donnent les pouvoirs.

-Démona les a toujours eu.

-Certain naissent avec. Moi aussi je les ai depuis la naissance, je faisais tourner en bourrique Magellan !

-Ca à dû être un coup très fort, je veux dire, elle m'a déjà donnée des coup de jus.

-Elle t'a foudroyée... l'équivalent de trois éclaires naturelles. »

Angéla était complètement perdu, elle ne comprenait rien.

« -Pardon mais c'est génétique ? »

Karma et Démona arrêtèrent de parler pour répondre à Angéla.

« -Oui.

-Mais nos parents n'ont pas de pouvoirs !

-C'est le mélange de leur gènes qui nous donne nos pouvoirs. Eux n'en ont pas mais toi, moi et Drake en ont et nos enfants en aurons.

-C'est sûr ?

-Ma mère avait des pouvoirs, elle avait la terre et la roche. Mais mon père n'avait absolument aucun pouvoir et aucun gène porteur.

-Alors moi aussi j'ai des pouvoirs ?

-Endormie. Tu en as, c'est juste que tu n'as rien qui ne les as stimulés.

-Je vois... non en faite je suis complètement perdu !

-De toute façon, y'a pas grand chose qui peut te choquer ou te perturber.

-Je suis plutôt fragile physiquement !

-Une piqure de moustique c'est un choc pour toi. J'aimerais rentrer. »

Veina hocha la tête et ils étaient à nouveau dans la maison de Démona. Elle retourna dans sa chambre sans dire un mot.

« -Elle n'est qu'une incapable ! Elle ne se soigne pas, elle ne m'écoute pas, elle est stupide ! Même pas foutue de couper une étiquette ! Tu te rend compte, je lui donne un pyjama qui appartenait à sa soeur et elle ose ne pas le mettre parce qu'il est trop petit !

-Elle est laide, elle ne se soigne pas ! Personne ne voudras jamais d'elle, qui voudrait embaucher cette incompétente ? L'année prochaine, c'est finie, elle n'aura qu'une solution : se suicider ! Parce que moi je ne veux plus la voir avec ses grosses cuisses !

-Si seulement elle le faisait maintenant ou si elle l'avait fait avant, notre vie serais tellement mieux... j'aurais mieux fait d'avorter...

-Juste l'idée de voir son horrible gueule de rat... j'en ai froid dans le dos.

-N'insulte pas les rats, ils sont mieux que cette merde ! Cette horreur ! Cette immondice ! Vivement que je n'ai plus à devoir juste savoir où elle est ! Au faite, tu l'as bien mis à la cave ?

-Je l'ai même déjà plombée.

-Au moins on peut se défouler sur elle. Même si c'est à cause d'elle qu'on a besoin de se défouler...

-Tout nos problème sont à cause d'elle ! »

Démona se releva brutalement, elle était dans son lit, elle dormait.

« -Faudrait que je pense à me venger un jour. »

Démona s'allongea à nouveau dans son lit. Elle se disait que de voir son frère avoir un pouvoir divin, cette plus faible que le siens, lui rappelait que toute sa vie, elle n'a été que critiquée, insultée, mal-traitée, torturée et surtout comparée... les autres sont toujours mieux que Démona. Tout le monde passait toujours avant elle... sauve quant quelque chose n'allait pas, là elle était parfaite comme punching-ball. Tout ça tournait dans sa tête, comme tout les soirs depuis ses deux ou trois ans. Elle finit par se rendormir.

« -Pauvre chou, tu as mal ?

-Non...

-Alors tu en veux encore ?

-Non...

-Tu n'as pas hurlée c'est que ça doit être encore supportable ! Je pense que je vais devoir y aller plus fort mais dit toi une chose : c'est uniquement de ta faute ! Tu es d'accord avec moi n'est-ce pas ?

-Vous avez toujours raison madame... »

Elle sentit la lame lui couper le dos en deux mais elle n'hurlait pas, elle ne pleurait pas, elle souffrait en silence pour ne pas lui faire plaisir. Après lui avoir ouvert le dos à plusieurs endroit, elle étala un mélange de citron, de sel et de saleté en tout genre.

« -Oh mais attend, ça ne va pas du tout ! La lame n'est pas assez rouillée ! »

Elle prit une autre lame, brune de rouille, et lui fit des coupures, plus profonde, horizontale ce qui forma un damier avec les anciennes. Démona n'hurlait toujours pas, c'était une douleur terrible mais elle n'avait pas de réaction.

« -Tant que tu hurle pas, je continuerais, si tu hurle je continue aussi !

-Allez-y... je n'hurlerais pas...

-Sale petite effrontée ! »

La torture reprit de plus belle. Elle baignait dans une flaque de son propre sang, noir de saleté et de maladie. Que Démona a survécue est un vrai miracle... ou une horrible malédiction.

« -Démona ? »

Démona sursauta, elle lança un éclair de faible voltage qui fit éclater la bouteille d'eau qui était près de son lit. Angéla et Drake l'évitèrent de quelque centimètres.

« -Pourquoi vous me réveillez ?

-Ose me dire que tu faisais un beau rêve.

-Tu es en sueur et tu tremble, sans compter le sang qui coule de ta bouche.

-Ma routine matinal te pose problème ? Vous voulez quoi ?

-C'est le matin et on a besoin de toi.

-J'aimerais que tu m'aide à m'entrainer.

-Et moi que tu m'aide à réveiller mes pouvoirs !

-Premièrement : tu n'as pas un job de ministre à faire ? Deuxièmement : dégagez de chez moi; et troisièmement : je ne veux pas vous aidez ! Maintenant, j'ai une nuit à rattraper, bonne nuit !

-On ne bougera pas d'ici.

-Et toi tu ne dormiras pas ! On va s'entrainer ! »

MalédictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant