humains?

Chapitre 21

Le temps passa, et Eden réintégra le groupe de nuit.
Aux alentours de trois heure du matin, tandis-qu'elle faisait le ménage, la jeune fille croisa une femme dans les couloirs. Sa mère.
Cette dernière s'arrêta.
-Eden ?
La jeune fille leva la tête, par réflexe.
-Qu'est-ce que tu fais ici ?
-Ça me paraît évident, je travaille. Et toi ?
-Inutile de mentir. J'ai déjà compris. Et je sais que tu sais ce qu'on cache ici, dit sa mère en approchant.
La jeune fille la regarda et, soudainement, partit en courant le plus loin possible. En même temps, elle réfléchissait pour trouver dans quelle section du bâtiment Dylan devait être. Deuxième étage. Il fallait faire vite, sa mère avait sûrement prévenu la sécurité.
Le jeune homme, calme, sursauta quand Eden se heurta à lui et l'entraîna dans sa chute.
Essoufflée, elle murmura:
-On doit y aller. On est grillé.
Ils se levèrent, et pendant leur course effrénée, ils se comprirent que leur seule issue était par le toit.
Les deux jeunes adultes repèrent une trappe au plafond.
Dylan fit la courte échelle à Eden et se hissa après elle. Mais malheureusement, sur le toit voisin, la mère de la jeune fille et de nombreux gardes armés les attendaient de pied ferme.
Dylan la dévisagea en souriant.
-Amelia. Comme on se retrouve.
-Dylan. Comment oses-tu entraîner ma fille dans tes affaires ?
Eden répondit à sa place:
-C'est bête, maman. Si tu avais été plus souvent à la maison, tu l'aurais sûrement remarqué. Je suis comme lui. Et honnêtement, j'espère que ça te fait du mal.
Au moment où elle prononça le dernier mot, trois détonations retentirent
Eden vacilla. Dylan l'attrapa et s'agenouilla en l'allongeant.
La jeune fille laissa son regard glisser jusqu'aux impacts de balles et jusqu'à la flaque de sang qui se formait sur son flanc.
Tous les deux avaient compris. Un seul pouvait l'admettre.
-Je vais mourir, souffla-t-elle.
-Non. S'il te plaît, reste. S'il te plaît, répondit Dylan, la voix tremblotante.
-Tu vas t'en sortir, c'est sûr. Tu t'en sors toujours. Toujours.
La jeune fille secoua la tête.
-Je t'aime, murmura-t-elle.
Elle reprit plus fort:
«Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Je t'aime tellement.»
Sa voix se brisa et les larmes dévalèrent ses joues.
Dylan la serra.
-Non, Eden. Reste. Eden...
Ses yeux étaient emplis de larmes.
-Tu vas vivre. Tu le mérite. Plus que moi.
Elle secoua une nouvelle fois la tête et renifla.
-Il en fallait bien un, pas vrai ? C'est comme ça. Je t'aime.
Elle esquissa un sourire triste. Son regard s'assombrit et elle sombra dans un sommeil éternel.
Dylan avait comprit. Il l'embrassa sur le front et leva la tête.
Qu'est ce qu'elle a fait pour mériter ça ?
Personne ne lui répondit.
Dans une colère noire, Dylan n'eut aucun mal à désarmer le premier garde venu. Calmement, il vint s'assoir à côté d'Eden.
Il plaça le pistolet sur sa tempe et pressa la détente.