défaillance sentimentale #33

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Alors que le bruit de nos talons résonnent sur les pavés de la rue Carnot, je me souviens de cette gare, celle de la première fois, tu étais vêtue de noir, comme moi.

Nous ne nous sommes pas embrasser tout de suite, j'avais peur, peur que ce soit trop tôt.

Peut être peur d'une éventuelle prise de conscience ?

Peur d'une gifle magistrale, surtout.

Je me souviens des lampadaires qui défilaient en orange, je me souviens de cet abribus, celui où, pour la première fois, ta tête a touché mon épaule et de cette écharpe noir criblée de trous qui sentait sacrément bon.

Je me souviens encore de l'odeur qu'elle avait.

Ton parfum me manque, j'ai tellement hâte d'être à demain.

16h30, ces chiffres résonnent dans ma tête comme si ma vie allait se terminer là, ou recommencer.

Comme si la flamme qui s'est éteinte il y a deux ans se rallumerai subitement à cette heure précise...

Désolé, je divague...

Mais au fond, ne serait-ce pas magnifique ?

Même si je ne la mérite pas,

ça a d'ailleurs toujours été le cas.

Ces derniers temps, elle n'a pas arrêter de s'excuser sur tout et n'importe quoi, et moi,

ça ne me plait pas...

Quand nous nous sommes séparer, elle était forte et j'étais minable.

Apparemment, les rôles ont changés...

Elle me parait beaucoup plus fragile que la dernière fois que nous nous sommes vu.

Peut être est-ce de ma faute ?

Je n'en sais rien mais elle a changé.

Je l'aime toujours autant, même plus qu'avant, mais la voir dans cet état me désole...

Elle passe son temps à me crier que tout va bien mais...

Je sais que ce n'est pas le cas.

Je me sens inutile...

Récemment, elle est partie quatre petit jours pour régler une broutille,

nous en sommes déjà au troisième jour, je devrais être heureux non ?

eh ben je suis en train de serrer ??!!

Je pète des plombs tout seul,

j'envoie chier la plupart des personnes qui me parlent,

j'ai plus envie d'être gentil comme je me force à faire d'habitude,

j'ai plus envie de me faire beau,

j'ai plus envie de parler à des gens,

je fais n'importe quoi,

je ne veux même plus manger,

je n'arrive pas à dormir,

et j'en passe...

Quand elle me parle pas pour être honnête et le plus franc possible :

C'est la merde...

Et là, en ce moment précis, eh ben,

c'est la merde...


l'eternel incomprisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant