Vendredi 20 juillet 2018 15h47
PDV Clara
Debout devant l'immense baie vitrée de mon bureau, je contemple la ville de Montpellier. Quelques part dans les rues de cette ville, se trouve celui que j'ai tant aimé, désiré...mais qui m'a aussi tellement blessée...
Depuis que Romain m'a annoncé qu'Olivier était de retour ici, son visage ne quitte pas mes pensées. Même après sept ans sans se voir, son visage est encore très net dans mon esprit, et ça en est presque douloureux.
Mon regard se porte automatiquement sur le tiroir de mon bureau. Je ne dois pas céder. Clara contrôle toi...n'ouvre pas ce tiroir...
Sans comprendre comment, je me retrouve assise dans mon fauteuil avec dans les mains, une photo d'Olivier et moi, qui depuis ces sept longues années était enfermée dans le tiroir de mon bureau...
(photo en média, c'est moi qui ai fait le montage! Qu'en pensez-vous?)
En voyant cette photo, les souvenirs que je m'efforce de refouler depuis la révélation de Romain déferlent brusquement sur moi. Incapable de résister à leur appel, je me laisse entraîner sept ans en arrière, en ce jour d'octobre où ma vie paisible d'étudiante a soudainement basculé.
Cet après-midi là, Romain devait m'emmener chez lui afin de me présenter à sa mère. Je l'avais rencontré dans une boîte de nuit où je passait la soirée avec des amis de l'université. J'avais senti son regard admiratif peser sur moi toute la soirée, et lorsqu'il m'avait demandé de le revoir, j'avais accepté.
Plus mûre que mes compagnons habituels de sortie, il approchait la trentaine, il était élégant, courtois, attentionné. Je n'étais pas amoureuse de lui, mais sa cour discrète me flattait. On s'était donc revus à plusieurs reprise, jusqu'au jour où il avait manifesté l'envie de me présenter à sa mère...
J'aurais vraiment préféré éviter que notre relation prenne un ton aussi formel, mais cette entrevue avait l'air si importante pour lui que je n'avais pas osé refuser.
L'entretien s'était très mal passé. Madame Giroud était une veuve autoritaire et sèche, qui parlait du bout des lèvres et manifestait à l'égard de son fils une jalousie presque maladive. Dès l'instant où nos regards s'étaient croisés, je m'étais sentie évaluée, soupesée, depuis ma tunique en coton imprimé jusqu'à mes bottines.
Le cérémoniale de thé m'avait fait l'effet d'un long calvaire. Assise en face de mon hôtesse dans le grand salon austère, j'avais subi un interrogatoire en règle. Romain avait sans doute dû lui parler longuement de mes origines, car la conversation avait tourné presque exclusivement autour du domaine ravissant que je possédais.
Gênée par son insistance, je m'étais vue contrainte à évoquer l'entreprise familiale, le décès de mes parents, l'héritage dont j'étais seule bénéficiaire. Mes réponses embarrassées laissaient place à des grands silence, que ponctuaient le cliquetis des cuillères et le tic-tac lancinant de la pendule.
Assis en retrait, le regard fuyant, Romain se taisait. En vain. J'avais bien essayé de le mêler à la conversation, mais la présence de sa mère semblait le tétaniser.
Au bout d'une heure interminable, j'avais balbutié une excuse et m'étais levée pour prendre congé. Je me suis donc dirigée vers la porte pour sortir. Mais, à ce moment précis, Olivier était apparu.
Je me lève et retourne en face de la baie vitrée avec toujours la photo d'Olivier et moi dans les mains.
Jamais je n'oublierais cette minute. J'étais tombée amoureuse de lui au premier regard. Il portait une veste en cuir, un jean clair et des basket. Un casque de motard pendait négligemment au bout de ses doigts, il revenait d'un de ses entraînement de foot avec son club.
Le contraste qu'il offrait avec Romain, mince et pâle dans son costume cravate, était si frappant que j'en étais restée saisie. Il était jeune, beau, bronzé...Et surtout...merveilleusement vivant. Il n'était là que depuis quelques secondes, et c'était comme si le salon tout entier avait été illuminé par sa présence.
Sans en comprendre la cause, j'avais senti une soudaine tension dans la pièce. Madame Giroud s'était raidie dans son fauteuil, Romain arborait une expression figée. Mon regard perplexe était allé de l'un à l'autre tandis que mon hôtesse procédait aux présentations d'une voix contraintes.
Madame Giroud : Olivier, un de mes autres fils. La jeune amie de Romain, Clara Delcourt.
Elle n'avait pas précisé "de Delcourt&CO" mais l'intonation y était. La note d'orgueil d'une mère qui pressent que son fils vient de mette la mais sur un parti intéressant. Je n'avais même pas songer à m'en agacer. Je ne voyais qu'Olivier qui s'avançait vers moi, un sourire aux lèvres.
Olivier : Mon frère a beaucoup de chance.
Je lui avais rendu son sourire en rougissant. Je savais vaguement que Romain avait des frères plus jeunes, mais je n'avais pas imaginé qu'il en ai un comme ça. Il était extrêmement beau, avec un je-ne-sais quoi au fond de ses yeux qui avait fait battre mon coeur plus vite.
Romain m'avait aussitôt pris le bras, le visage fermé, en me disant qu'il me raccompagnait. Je m'étais laissée entraîner vers la sortie, un peu oppressée. Le regard pensif de Madame Giroud nous avait suivi jusqu'à la porte.
Madame Giroud : Revenez quand vous voudrez, mademoiselle. Vous avez une excellente influence sur mon fils.
Son sourire aimable, le premier dont elle me gratifiait, m'avait causé une impression désagréable. J'avais acquiescé machinalement, pressée d'en finir. Mais je savais d'ores et déjà que je ne reviendrais pas...
??? : Je rentre, vous avez besoin de quelques chose avant que je parte?
Je me retourne dans un sursaut en gardant la photo dans mon dos. Claire se tien sur le seuil de mon bureau, son manteau sur le bras. Je secoue la tête en lui esquissant un faible sourire.
Clara : Non, merci.
Je vis Claire hésiter, les sourcils froncés.
Claire : Vous êtes sûre que ça va?
Je lui esquisse un petit sourire pour la rassurer.
Clara : Mauvaise journée. Je ne vais pas tarder à rentrer moi aussi...
Claire : Ah, pour une fois vous êtes raisonnable. A demain, alors?
Clara : A demain.
Claire sort de mon bureau, et j'enlève la photo que j'ai toujours dans mon dos. Je la regarde une dernière fois avec un sourire nostalgique avant de la remettre dans le tiroir.
Soudain une idée me vient en tête. Je regarde rapidement l'heure sur ma montre. 16h23...Si je pars maintenant je serais à l'heure...J'envoie rapidement un message à mes grands-parents pour les prévenir, puis je rassemble mes affaires avant de sortir de mon bureau...il va être tellement heureux!
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Et voici le chapitre 4!!
Qu'en pensez-vous?
Des souvenirs de Clara?
De sa rencontre avec Olivier?
De la photo? (C'est moi qui ai fait le montage vous en pensez quoi?)
De Claire qui s'inquiète pour sa patronne?
A votre avis qui est la personne qui va être heureuse?
La suite très bientôt!!
N'hésitez pas à vous abonner, voter et commenter, ça fait plaisir!!
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L'amour retrouvé #OlivierGiroud Terminée
FanfictionIl est revenu...Olivier est revenu, et avec lui le cortège des souvenirs : bonheur enfuis, amour perdu... Pourtant, Clara avait du mal à reconnaître dans ce beaux ténébreux, sombre, inaccessible, l'homme qu'elle avait tant aimé autrefois. Il est vra...