Chapitre 6 : "Il y a quelqu'un d'autre?"

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Vendredi 20 Juillet 2018 20h

PDV Clara

Après avoir longuement discuté avec ma grand-mère, mais également avoir passé une bonne heure à jouer avec mon fils, ça a été l'heure pour moi de repartir pour mon appartement du centre de Montpellier. Les aux revoir avec Paul ont été très dur, je lui ai promis que l'on pourrait bientôt vivre tous les deux comme un enfant devrait vivre avec au moins l'un de ses parents.

Alors que je roule dans les rues de Montpellier, le passé revient à nouveau se manifester et, même après 7 ans, se reproduire devant mes yeux avec une précision déroutante...

Après ce fameux après-midi chez Madame Giroud, j'ai fait en sorte d'espacer mes rendez-vous avec Romain, inventant milles prétextes pour décliner ses invitations. Son attitude m'avait déplu, et je n'appréciais pas l'attitude possessive qu'il affichait depuis quelques temps à mon égard. Et puis......et puis il y avait Olivier. Olivier qui prenait de plus en plus de place dans ma vie. Il m'a téléphoné quelques jours après notre rencontre. Il jouait le soir même avec son club et il m'a demandé si ça m'intéressait d'aller y assister.....

Je serais bien incapable de vous dire le score à la fin du match ou encore le nom de l'équipe adverse, je n'avais d'yeux que pour Olivier, fasciné par son aisance et sa prestance avec un ballon dans les pieds. Après le match il m'a emmené dans un bar pour que l'on puisse boire un verre tous les deux avant qu'il ne me ramène chez moi sur sa moto. Le vent me fouettait le visage, les bras enroulé autour de sa taille, je savourais le plaisir de la vitesse en riant de bonheur. Je me suis retrouvée devant mon immeuble, les cheveux emmêlés par la course, essoufflée, ravie et un peu triste que se soit déjà fini. Olivier m'a embrassé puis il est parti très vite. J'étais déjà amoureuse.

On s'était revus le lendemain, et tous les jours qui avaient suivis. Olivier avait pris l'habitude de venir m'attendre après les cours dès que ces entrainement le lui permettait. Je conserve de cette période privilégiée le souvenir ému de nos éclats de rire, du contact rassurant de sa main dans la mienne, de nos équipées folles à moto, mes bras enroulés autour de sa taille, ma joue pressée contre son dos. Je vivais au jour le jour, savourant le bonheur simple d'être au près d'Olivier, avec la certitude merveilleuse d'aimer et d'être aimée.

Pourtant Romain continuait à me bombarder de coups de téléphone. J'ai essayé de l'éconduire gentiment, mais devant son insistance, je n'ai eu d'autres choix que de lui dire que je ne souhaitait pas le revoir.

Romain : Il y a quelqu'un d'autre?

L'inflexion grinçante m'avais peinée, je l'avais blessé. Le plus gentiment possible je lui avais expliqué que oui, il y avait quelqu'un d'autre. Mais en dépit de ses questions pressantes, j'ai refusé d'en dire plus. Je savais qu'Olivier entretenait des relations difficiles avec sa mère depuis la mort de leur père. Il n'avait pas souhaité entrer dans les détails mais l'attitude possessive de Madame Giroud à l'égard de Romain parlait d'elle même. Elle en voulait à Olivier d'être plus brillant, plus énergique que son fils aîné.......Elle faisait régner autour d'eux un climat de rivalité malsaine, et pour rien au monde je n'aurais voulu agrandir le fossé qui séparait les deux frères. J'ai donc tenu ma liaison avec Olivier secrète, jusqu'au jour......

Je me gare en bas de mon immeuble et pose un regard vide sur la façade, passé la fin d'après-midi avec Paul m'a fait me rendre compte qu'Olivier est bien plus présent dans mon esprit que je ne le pensais. La façade s'imposant devant moi est exactement la même que celle où un cri de haine c'est élevé ce soir là. Empotée par le tourbillon des souvenirs, je ferme les yeux et me laisse replonger à l'intérieur......

C'était le dernier Week-end de juin, j'avais convaincu Olivier de m'accompagner chez moi, à la limite entre la région Rhône-Alpes et la région PACA, dans ce grand domaine que j'aimais tant. Je lui avais montré le haras, le moulin, le manoir. On s'était promené au milieu des vignes, en se courant après comme deux ado amoureux. On s'était ensuite étendus sur une couverture au milieu des longues rangées de vignes quand il m'avait brusquement demandé de l'épouser. Je lui vais murmuré un léger "oui" contre sa bouche et on avait passé le reste du Week-end à s'aimer et à faire des projets d'avenir.

L'amour retrouvé #OlivierGiroud Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant