L'amour retrouvé #OlivierGiroud Terminée

Chapitre 18 : "Je ne comprends pas..."

Jeudi 26 juillet 2018 15h

PDV Clara

Claire : Le groupe finlandais a appelé trois fois. Je me suis permis de leur fixer un rendez-vous en fin de semaine. Je l'ai noté sur votre agenda...

Clara : Tu as bien fait...autre choses?

Je signe rapidement le courrier urgent qu'elle a déposé avant de les lui tendre. Elle les attrape fébrilement en me regardant embarrassée.

Claire : Votre absence a beaucoup fait parler et n'a pas été aux gouts de tous le monde...Votre remplacement a été évoqué...

Clara : Je sais...je me suis expliquée avec les membres du conseil ce matin, cependant tu n'as rien à craindre, je suis la PDG de cette entreprise et personne ne pourra prendre à ma place la décision de me faire partir.

Claire : Très bien...au fait, je suis désolée pour ce qui est arrivé à votre mari. J'espère qu'il s'en remettra.

Clara : Merci...

Je détourne le regard sur l'écran de mon ordinateur ou de nombreux mails auxquels je dois répondre sont affichés. Je ne suis même pas partie une semaine que l'on remet ma crédibilité et mes fonctions en doutes.

Claire : Bien. Je retourne travailler, si vous avez besoin de moi n'hésitez pas...

J'attends qu'elle soit sortie du bureau avant de me prendre la tête entre mes mains. Plus rien ne vas. Entre mes compétences et mon intégrité remise en questions seulement avec quelques jours d'absence, et les problèmes avec Romain, je suis à bout. De plus je n'ai aucune nouvelle de mon fils, j'ai appelé mes grands parents mais ils m'ont dit qu'il était encore avec Olivier. Et puis Olivier non plus n'a pas essayé de me recontacter et ça m'inquiète vraiment, car le connaissant, il n'est pas du genre à abandonner aussi facilement. Et puis Romain...

Depuis mon retour, l'atmosphère est irrespirable. J'ai l'impression d'être une étrangère dans mon propre appartement. Romain est un malade capricieux et difficile. Il ne sort plus et exige que je rentre directement après mon travail. Et je ne peux même pas me rebeller, de peur que son état ne s'aggrave. Je suis tout simplement prise au piège.

Je secoue la tête avec amertume. Ce que j'endurais depuis 7 ans n'est rien à côté de ce que je vis en ce moment. J'ai beau m'interdire de penser à Olivier, son image m'obsède surtout quand je sais que mon fils est avec lui et qu'il peut être prêt à tout. Je suis même presque sur d'avoir aperçu Antoine au volant d'une voiture, hier, au moment où je me garais devant chez moi. Je vis avec la crainte perpétuelle de le croiser sur ma route. Il n'y a encore qu'ici que je me sens en sécurité.

Claire : Monsieur, vous n'avez pas le droit! Je vous interdis...

La porte s'ouvre à la volée tandis que je me lève doucement de mon fauteuil, le visage vide d'émotion. Olivier se tient sur le seuil, un sourire glacial aux lèvres. Claire agite les mains dans tous les sens en signe d'impuissance.

Claire : Je suis désolée, je n'ai pas pu l'empêcher d'entrer...

Elle me fixe un moment mais voyant que je ne détache pas mon regard du visage froid et machiavélique d'Olivier, fini par se tourner vers lui en montrant la sortie.

Claire : J'appelle un vigile...

Clara : Ce n'est pas la peine Claire...je connais monsieur. Tu n'as rien à craindre.

Claire : Vous êtes sûre?

Clara : Absolument. Tu peux nous laisser...

La porte se referme me laissant seule avec Olivier. Je me rassois doucement et pose mes mains sur les accoudoirs de mon fauteuil pour masquer leur tremblement. Olivier s'approche avec une nonchalance contraire à la fixité de ses yeux sur moi.