Ceci est l'histoire d'une jeune fille voulant travailler dans une maison d'édition et qui s'est retrouvée à travailler pour un journal de femmes. Elle fuit son passé et quitte tous ses amis pour se rendre dans la ville de Londres, une ville inconnue...
Mon réveil sonne et comme chaque jour depuis trois mois, je l'éteins et me lève pour me préparer. Trois mois que je suis sur le tournage e la série et je suis fatiguée. Chaque jour je vois Thomas et je repense à notre soirée comme si c'était hier. Après avoir dansé, il m'a raccompagnée jusque chez moi et nous avons discuté encore un peu avant qu'il ne parte. Je passe de l'eau sur mon visage pour me réveiller un peu plus. Il nous reste dix jours de tournage et la saison sera finie. Première et dernière d'ailleurs. La BBC n'a pas signé pour e tourner une autre.
Lorsque j'arrive sur le lieu, tout le monde se tourne vers moi. Chacun me salue et la sonnette nous indique que tout le monde doit être à son poste. Peter, le réalisateur, s'avance vers moi en souriant :
- Emma, nous t'attendions. Pour aujourd'hui, je te propose d'aller voir les nouveaux figurants. Nous avons fait des petits changements sur leurs costumes. Je te propose d'aller voir Thomas et Tom pour vérifier que leurs tenues soient validées. Allez à tout à l'heure.
Je n'ai pas pu en placer une pendant son monologue. J'ai seulement acquiescé de la tête pour montrer que j'étais d'accord. Je soupire et m'avance vers Thomas et Tom.
- Bonjour vous deux, vous avez bien dormi ? Je peux voir vos costumes ? C'est une simple vérification.
- Pas de soucis Emma, me dit Thomas. Puis il se penche vers moi et murmure : ça te dirait de prendre un verre avec moi ce soir ?
- Je suis désolée mais... j'ai un rendez-vous. Une autre fois peut-être, je mens.
J'ai réussi à l'éviter pendant ces quelques mois de tournage. Lorsque je suis avec lui, je suis bien mais malheureusement, je ne veux pas que notre relation recommence. Est-ce parce que j'ai trop peur. Il me répond que ce n'est pas grave, et après mon accord pour leur costume, lui et Tom partent sur le plateau.
- Et action !
Je les regarde jouer. Enfin plus précisément, je le regarde lui. Thomas. Malgré tous mes efforts pour ne pas le regarder, mes yeux reviennent instinctivement vers lui. Mon cœur frémit à chaque fois. Surtout lorsque de temps en temps Et de plus, dès que je le regarde, mon cœur frémit. Emma tu l'aimes toujours c'est une évidence.
La fin de la journée arrive enfin. Je n'en pouvais plus de toutes ces émotions qui s'emparaient de moi à chaque croisement avec Thomas. Je monte dans la petite voiture électrique et soupire en allumant le moteur. La radio s'allume et une musique passe. Je me mets directement à chanter Toujours en train de chanter en conduisant, c'est une habitude que je ne veux absolument pas perdre. Cela permet de décompresser. Une petite sonnerie me fait sursauter et je prends mon téléphone tout en fixant la route. C'est Thomas qui m'a écrit. Je l'ouvre et le lit tout en faisant attention à ce qui se passe devant moi.
De: Thomas A: Moi
Salut Emma, je voulais m'excuser. Je n'aurais pas dû te proposer un verre alors que je sais que tu es en couple, enfin même si tu ne me l'as pas dit explicitement. La vérité est que je t'aime toujours Emma. Je sais je suis un lâche. Je n'ose pas te le dire en face-à-face
Quand je lis les deux dernières phrases, j'ouvre en grand les yeux. Un klaxon se fait entendre alors que je rédige la réponse et je relève la tête rapidement. Trop tard, je sens mon crâne cogner contre le volant et puis après rien...
*** Externe ***
Le choc a été brutal, la voiture rouge enfoncée dans la voiture blanche. Les pare-chocs bien abimés et les deux conducteurs contre le volant, blessés. L'ambulance arrive ainsi que les pompiers pour transporter les personnes à l'hôpital. Une foule s'est amassée devant l'accident pour savoir ce qui s'est passé. Les deux blessés ont un masque à oxygène sur leur visage tandis que les secouristes les emmènent.
***
Thomas ***
Après avoir envoyé mon message, je me demande si c'était vraiment une bonne idée. Pourquoi ne répond-elle pas ? Ai-je fait une erreur ? Je vais essayer de l'appeler. Je compose son numéro et attend plusieurs secondes pour au final tomber sur sa messagerie : Bonjour vous êtes bien sur le répondeur d'Emma Barton, je suis absente pour le moment veuillez laisser un message. Je réessaye plusieurs fois de suite mais je tombe sur sa messagerie. D'accord une seule chose me vient à l'esprit : attendre une réponse. Même si cela prend plusieurs heures voire plusieurs jours. Je prends ma moto et rentre à mon hôtel. Arrivé dans ma chambre, je prends une boisson fraîche et je m'assois devant la télé en scrutant mon téléphone. Une demi-heure passe puis une heure puis deux et ainsi de suite. Au bout de plusieurs heures je pars me coucher non sans avoir jeté un dernier coup d'œil à mon téléphone. Pas de réponse. Je suis dans mon lit en train d'essayer de dormir mais rien n'y fait. Je tourne la tête vers mon réveil et celui-ci affiche quatre heures du matin. Alors que mes yeux commencent à se fermer mon téléphone sonne. Je me tourne rapidement vers le bruit et tend ma main pour essayer d'attraper le mobile. Manque de chance je prends mon réveil. Fronçant les sourcils, je le lance loin de moi et j'arrive à prendre mon téléphone. Quand je vois le nom qui s'affiche sur l'écran, je décroche de suite.
- Monsieur Sangster ?
- Oui c'est bien moi. Qui est à l'appareil ?
- Les urgences de l'hôpital Henri VIII. Connaissez-vous bien mademoiselle Dashner ?
- En effet, que se passe-t-il ?
Ce que m'explique la secrétaire médicale me donne des frissons. Après l'avoir remerciée, je sors de mon lit et me dépêche de m'habiller. Je descends, prend ma moto et pars pour l'hôpital. Alors que je conduis, je prie pour qu'elle n'ait rien. Tout ceci est de ma faute. J'arrive devant le bâtiment et je me précipite vers le secrétariat.
- Bonjour, mademoiselle Bar... Dashner, s'il vous plaît, dis-je en essayant de reprendre ma respiration.
- Chambre 101.
Je me précipite dans les escaliers jusqu'à trouver sa chambre. Lorsque j'arrive devant, je toque et ouvre doucement la porte. Elle est là, allongée dans le lit, pâle comme la mort, ses cheveux lui faisant une auréole sombre autour de son visage. Le médecin est présent avec l'infirmière en train de regarder les différentes machines autour d'elle. Je m'avance vers les soignants et le médecin se tourne vers moi avec un sourire crispé :
- Monsieur Sangster ?
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