Stay - Rihanna
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J'ouvre lentement la porte vitrée.
Les bruits ambiants sont inquiétants, mais je me concentre pour en faire abstraction. Et puis la pièce est vide de cadavre, et de tout danger imminent.
Tu touches au but Y/n, c'est pas le moment de flancher !
Surtout qu'il faut encore sortir de là, après. Ils m'attendent dehors, j'espère du moins, et sûrement pas pendant une éternité non plus... ça, je peux en être sûre.
J'ouvre donc la porte vitrée de l'armoire à pharmacie que j'ai enfin dénichée. Ça fait bien une heure que je rôde dans ces couloirs déserts de toute vie intelligente. Une heure que je cherche la seule chose importante à mes yeux. Et j'ai enfin fait bonne pioche.
Je savais que regarder tous les épisodes d'Urgences, Grey Anatomy, New York 911 et Doc House, allaient me servir un jour...
Bah c'est aujourd'hui.
"Tout ce qui finit par -ine... récite ma voix, sèche et rauque.
Amoxicilline, ventoline, dopamine, aspirine...
"Feutrine... Tajine... intervient encore ma voix presque risible.
Et puis je décide que je n'ai plus ni le temps ni surtout la patience de tout lire, je pousse tous les flacons qui tombent dans la poche grande ouverte de mon sac à dos, dans de petits tintements de plastique et de verre.
"Paracétamol ? Ibuprofène ? Que dalle, ouai... Merci Madame...
Je ferme correctement le cordon et pivote en faisant voler mon sac qui vient taper le bas de mon dos, mes doigts se calant sous les bretelles en haut de mes épaules.
"Aller Y/n... deuxième round... Retour à Ok Corral... Ca va saigner, mes lapins...
Je sors de la pièce en silence, tout relatif évidemment, et jette un oeil dans le couloir encombré et éclairé d'un néon qui ne pend plus que par un seul écrou, toujours résistant, au plafond. La lumière clignote comme si elle décidait seule du tempo et du rythme.
"I want you to stayyyy... fredonne faiblement ma voix mourante dans ma gorge asséchée.
Mes chaussures de randonnée déjà épuisées, font crisser les débris de verre et de plastique qui parsèment le sol entier de l'établissement. Je ne sais si c'est la panique généralisée ou les crevés qui se sont amusés à tout foutre par terre, mais ils ont du s'éclater. N'empêche que je fais aussi gaffe à ne pas glisser sur toutes les feuilles de papier éparpillées, comme si la secrétaire du coin s'était fait un malin plaisir à balancer tout son classement en cours, avant de se faire la malle...
A droite, là-bas, la porte de l'ascenseur. Le côté par lequel je suis venue. Je ne suis pas trop paumée, c'est déjà heureux.
"C'est quoi ce type ? formule mon cerveau sans arriver à mener les mots jusqu'à ma bouche.
Feignasse.
Trop occupé à faire courir un frisson glacé du haut de ma nuque jusque dans mes chaussettes.
Salaud.
Un mec se tient entre moi et la porte de l'ascenseur.
De dos, il reste immobile.
Je fais encore quelques pas sans bruit. Du moins, c'est ce que je me figure, vu que j'avance vers lui sans qu'il ne réagisse.
Alors tout en continuant d'avancer, je dégaine mon marteau de ma ceinture, levant déjà le bras, prête à l'emploi. Mon nouveau job depuis quelques jours... exterminatrice de cadavres ambulants. Mais je travaille encore l'intitulé, je ne suis pas totalement satisfaite. C'est ce que je fais, dans les faits, c'est vrai, mais cela ne représente pas tout ce que je suis non plus. Tout ce que je peux être. Non, c'est factuel mais trop réducteur à mon goût... faut que j'approfondisse quoi. Bon, je ne cherche pas non plus à mettre mon CV à jour, évidemment. Mais ça m'occupe et ça m'aide à dédramatiser le fait que mes mains sont poisseuses les trois quarts du temps...
Donc.
Il ne me reste plus que deux mètres peut être...
Quand l'homme soupire, puis frémit... vraiment.
Et que sa blouse blanche à petits points bleu ciel s'ouvre par derrière, révélant son dos et tout le reste...
Je réalise dans la seconde, et dans la lumière clignotante, qu'il ne s'agit définitivement pas d'un mort... au vu de l'état de son... derrière... pas pourri du tout, ma foi...
Je fais le dernier pas qui me sépare de l'inconnu.
Dans un réflexe pour protéger ma propre vertu, mon esprit innocent de toute idée sexuellement perverse - c'est cela, oui - j'attrape les deux pans de tissu que je chiffonne de ma main libre, sentant ses lombaires contre mon poing fermé sur le linge léger.
Je lui pose la tête de mon marteau sur la nuque au dessus de ma propre caboche. Je donne un léger accoup en espérant que cela lui fasse imaginer toute la menace que ses neurones peuvent lui fournir.
Ma voix rauque fait le reste.
"Y a un nouveau shérif en ville..."
-Sexy... ? il articule en levant un peu les mains jusqu'à hauteur de ses épaules.
-Quoi ?! ne puis je m'empêcher de demander.Sous son mouvement et ma propre surprise, les pans de tissu blousent entre mes doigts, dévoilant à nouveau son dos pâle et blessé d'un côté.
Mes yeux louchent, mes joues s'enflamment.Il se retourne lentement, même pas très assuré sur ses jambes de serin alors que je lève les yeux enfin sur l'inconnu qui me fixe, plus désorienté que menaçant.
Je relève mon marteau, fronçant les sourcils, me voulant peu engageante.
"Ah. Non, statue-t-il gentiment.
-Quoi ? ne puis je que répéter.Débile.
"Mignonne, me sourit il.
Avant de tomber sur lui même.
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Épisode 1 Saison 1 revu... et ce n'est que le (énième! 😁) début.
Ce n'est pas exactement exactement ça... parce que je n'ai rien changé à ce que j'ai écrit avant de revisionner.
Parce que nous ne sommes pas ici dans LA fanfic, celle qui se veut précise, minutieuse, cohérente, respecteuse et honorable.
Non.
Ici je suis dans le sourire, l'humour, l'amitié, la nostalgie et... l'hommage.Alors j'espère que vous ne m'en voudrez pas... et que je vous ferai sourire un peu. Parce que j'essaie de me faire sourire moi même un peu.
A vous de me dire comment je m'en sors.
Merci.❤
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Imagine - * THE WALKING DEAD *
FanfictionPuisque visiblement ils veulent tout tuer dans l'oeuf, pourquoi ne pas touiller l'omelette tout de suite et partir en vrille, direct ?! .... Previously on THE WALKING DEAD... ....