Chapitre 18.

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Quand Kara se réveilla de sa sieste médicamenteuse, l'avion venait d'atterrir à l'aéroport de Québec, ce qui voulait dire qu'elle n'avait eu à subir ni le décollage, ni l'atterrissage, ce qui était un grand plus pour elle.

C'était les deux points qu'elle détestait le plus dans le faites de voyager en avion, une fois qu'elle était en l'air, ça allait plutôt bien, si on ne comptait pas les turbulences bien entendu.

- Kara chérie, il faut vraiment que tu te réveilles, sinon ils vont nous faire sortir de force.

- Ok... Deux minutes...

Un léger rire fut la réponse d'Elise, tandis qu'elle continuait à secouer doucement l'épaule de sa petite amie, voulant la faire se réveiller vraiment.
S'il y avait bien une chose que l'actrice avait appris était que si elle laissait la femme aux cheveux corbeaux tranquille après avoir essayé de la réveiller, elle allait tout simplement se rendormir.
Elles avaient déjà vécu ce genre de situation avant et l'actrice ne comptait pas laisser cela se reproduire, surtout pas dans un avion.

- Il n'y a pas de deux minutes Kara. Je sais que si je te laisse deux minutes on ne va jamais descendre de cet avion, ou au moins pas avant plusieurs heures.
- Pourquoi tu es si méchante avec moi ?! Marmonna avec une moue boudeuse la jeune femme aux cheveux noirs, faisant rire une nouvelle fois Elise.

Sa petite amie n'était définitivement pas du genre à aimer se réveiller.
Habituellement elle savait la réveiller un peu avant l'heure du réveil ou elle était sûre d'en avoir pour longtemps à réussir à en faire quelque chose.

Mais là, avec l'atterrissage, elle avait préféré attendre le dernier moment avant de le faire, rien que pour éviter une crise de panique de la part de sa petite amie.

- Je ne suis pas méchante. C'est juste que nous allons bientôt être les deux dernières personnes dans cet avion et même si je suis une actrice, je ne suis pas Beyoncé, je ne peux pas faire des caprices de Diva pour rester un peu plus longtemps dans un avion et l'empêcher de faire sa vie, si je le peux le dire ainsi. Et je n'ai pas de Jet non plus, ce qui veut dire que nous devons sortir d'ici avec le commun des mortels, j'en ai bien peur.
- Ok... Ok, je me réveille, marmonna-t-elle, ouvrant ses yeux après les avoir frottés, mes lentilles ont dû bouger pendant que je dormais, je vois un peu flou.
- Je t'avais dit de mettre tes lunettes ce matin...

- Je sais, mais je déteste mes lunettes, tu ne peux pas m'obliger à les porter...
- Tu es pourtant tellement adorable avec elles, j'aimerais que tu puisses te voir de la façon dont je te vois.
- Tu n'es pas objective, tu me vois avec les yeux de l'amour.

- Et toi tu n'es pas objective non plus, tu te vois avec tes propres yeux, ce qui n'est pas mieux, puisque comme tu le dis toi-même, tu as des problèmes ophtalmique.

Des bruits de pas se firent entendre à quelques mètres d'elles, avant que la voix de l'un des stewards se fasse entendre, les stoppant dans leur argumentaire.

- Mesdames, loin de moi l'envie de vous presser, mais il est temps de descendre de l'avion.

- Pardon. C'était ce que j'étais en train de tenter d'expliquer à ma merveilleuse petite amie endormie, sourit avec amusement Elise, se levant de son siège, non sans avoir tiré sur le plaid qui recouvrait encore Kara, recevant un grognement en réponse.

- Je déteste l'avion...

- Et bien pourtant tu sembles bien déterminée à rester dedans, peut-être veux-tu faire le prochain vol qu'effectuera cet avion ? Je peux t'avoir un billet si c'est ce que tu veux, je suis sûre qu'il reste des places.

KaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant