Chapitre 22.

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Enfin elles étaient chez elles.
Rien n'était encore déballé, leurs affaires respectives toujours dans des cartons, mais elles verraient pour déballer tout cela plus tard, elles avaient tout le temps du monde pour cela.
Pour le moment, elles savouraient le simple faites d'avoir leur endroit à elles, celui qu'elles pouvaient toutes les deux appeler "Maison", bien qu'elles aient établies depuis longtemps le faites que la "Maison" était l'endroit où elles se trouvaient ensemble.
Elles étaient la "Maison" l'une de l'autre et elles ne voyaient pas cela changer...

- C'est enfantin, mais j'ai terriblement envie de faire un fort de couverture dans le salon, retentit la voix d'Elise, venant de l'étage supérieur, le haut de sa tête apparaissant tandis qu'elle descendait l'escalier, un énorme carton entre les mains, c'était un miracle qu'elle ne soit pas déjà tombée dans les escaliers.

Retenant un léger rire à la demande de sa petite amie, Kara s'approcha d'elle, avant de prendre le carton de ses bras, le posant au sol pour embrasser ses lèvres avec douceur.
Elle commençait à être habituée aux demandes farfelues de sa petite amie et celle-ci était loin d'être la plus dingue.
Elise était quelqu'un d'extrêmement sérieuse et réfléchi, mais il lui arrivait parfois de laisser son âme d'enfant ressurgir, comme à cet instant.

- Et pourquoi ne ferions pas cela dans le jardin ? Nous pourrions en profiter pour regarder les étoiles, proposa Kara.

Demain était un Dimanche et aucune des deux jeunes femmes n'avaient prévu de faire quoi que ce soit, alors elles pouvaient bien se permettre une nuit à la belle étoile.

- Vraiment ? Tu penses que c'est une bonne idée ?
- Pourquoi pas ? Je suis sûre que ça sera parfait entre ses trois arbres là-bas, au fond du jardin.

Regardant dans la direction que lui montrait sa petite amie, Elise se mit à sourire, l'enthousiasme la gagnant de plus en plus au fil des secondes.

- Ouai... Ça sera parfait !
- Les couvertures sont dans le carton que tu viens de descendre je suppose.

Acquiesçant doucement, Elise se baissa pour l'ouvrir, dévoilant un ensemble de couvertures moelleuses blanches, couvertures qu'il allait définitivement falloir laver après qu'elles aient fait un tour dehors.

- Je n'ai pas réussi à trouver le carton qui contenait les oreillers en haut, je suppose qu'il doit être quelque part par ici, en espérant qu'il ne soit pas trop compliqué à trouver.
- Nous allons le trouver, ne t'en fait pas, sourit avec toujours autant de douceur Kara, mais en attendant allons déjà installer tout cela dehors...
- Peut-être devrions-nous abandonner l'idée du fort ceci-dit.
- Pourquoi ?

- Parce que si nous faisons un fort nous ne pourrons pas voir les étoiles. Alors que si nous nous contentons de nous coucher sur des couvertures dans le jardin, nous pouvons voir le ciel, répondit Elise, tout en se dirigeant vers les cartons, à la recherche de celui qui contenait les oreillers qu'elle avait rapporté de son propre appartement.
- Vu comme ça, je suis d'accord. Je vais apporter les couvertures dehors... Tu ne veux pas venir avec moi pour les installer... Nous chercherons les oreillers ensuite...
- Non. Ne t'en fais pas, je vais m'en sortir seule par ici.

Acquiesçant, Kara se penchant pour récupérer l'énorme carton, se faisant stopper dans son élan.

- Devrions-nous commander quelque chose à manger ? Comme tu refuses toujours que j'approche d'une casserole et que je commence à avoir un peu faim...
- Parce que la dernière fois tu as presque fait fondre la casserole que nous étions en train d'utiliser pour cuire des pâtes.
- Je n'ai pas...
- Si, tu as totalement presque fait fondre cette casserole. Il faut que tu te rendes à l'évidence, tu es une catastrophe sur deux jambes en cuisine et il y a peu de chance que cela change un jour. Ce qui est vraiment étrange, surtout quand on voit comment tes parents sont extrêmement bon en cuisine...
- Je dois tenir ça de mon grand-père. Mamie disait toujours qu'il était totalement inutile en cuisine. Un cas désespéré.
- Visiblement son incapacité à cuisiner a sauté une génération.
- Du coup... Que commandons-nous ?

KaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant