Chapitre 20.

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Elise avait l'impression que ce séjour n'allait jamais se terminer.
Chaque jour du début de leur séjour avait été une épreuve avec sa Mère qui ne cessait de se mettre entre Kara et elle, tentant par tous les moyens de provoquer une énième discussion entre sa fille et sa petite amie, dans un but pure et simple de les faire rompre.
Elise avait mis du temps à comprendre la stratégie de sa Mère, en faites il lui avait quasiment fallut la totalité de leur temps au Canada, mais elle avait fini par mettre le doigt dessus et c'était débrouillée pour que son Père entraine la jeune avocate avec lui dans une balade en forêt afin de se retrouver seule en compagnie de sa Mère...

Flash-Back :

Une fois que la porte d'entrée fut refermée, Elise prit rapidement la direction de la cuisine où se trouvait sa Mère, avant de s'asseoir devant le plan de travail, se mettant à parler.

- Il va falloir que tu oublies ce que tu es en train de faire tout de suite. Parce que si tu n'arrêtes pas ta petite histoire je vais prendre mes affaires et celle de Kara et nous allons nous trouver un hôtel.
- Je ne vois pas de quoi tu...
- Oh si tu vois exactement de quoi je parle Maman. J'ai mis du temps à comprendre ce que tu voulais faire avec tous tes petits commentaires sur des sujets importants sur lesquels Kara et moi pourrions être en désaccord. Tu essayes de trouver le sujet qui pourrait causer une rupture entre nous, mais manque de chance, elle et moi sommes plutôt d'accord sur tous les sujets.
- Je ne vois toujours pas ce que...
- Ne joue pas avec moi. J'aime Kara Maman, je suis amoureuse d'elle et de voir que tu es prêtes à tout pour nous séparer ça me fait vraiment du mal. Tu n'as jamais été comme ça avec aucune autre personne que j'ai pu te présenter. Qu'a-t-elle fait de mal ? Explique-moi !
- Tu ne pourrais pas comprendre !
- Est-ce que tu penses que je suis à ce point stupide ? Ma menace n'était pas dans le vide Maman, si tu ne m'expliques pas ce qu'il se passe maintenant, je prends mes affaires, je m'en vais et tu n'entendras plus parler de moi tant que tu auras cette attitude totalement stupide ! S'exclama la jeune actrice, se levant du tabouret de bar sur lequel elle c'était assise, prête à mettre sa menace à exécution.
- C'est parce que je sens qu'avec elle s'est réel ! Fini par répondre la Mère de famille, faisant se stopper sa fille dans sa levée du tabouret, reprenant place correctement au comptoir, ne quittant plus Marie du regard.
- Tu as raison, je ne comprends pas ce que tu veux dire par là. Je n'ai pas eu beaucoup de petite copine, mais ça a toujours été réel, peu importe qui c'était. Je ne comprends pas comment c'est plus réel avec Kara qu'avec elles.
- Tu ne les as jamais regardées comme tu regardes Kara. Alors je veux juste m'assurer qu'elle est vraiment la bonne pour toi.
- En nous faisant nous disputer ?
- Je veux m'assurer que vous ayez toutes les deux parlées de tous les sujets qui fâchent avant d'aller trop loin dans votre relation. Comme ça tu ne seras pas blessée inutilement si le sujet vient plus tard sur le tapis.
- Maman.... C'est totalement stupide..., soupira Elise, prenant sa tête entre ses mains, j'étais venu ici pour te présenter la personne qui a pris une place énorme dans ma vie, la personne qui me fait sourire dès le matin au réveil, la personne qui a donné un sens à ma vie autre que simplement me lever pour aller travailler et rentrer dormir chez moi le soir et j'ai l'impression que tout ce que tu as fait c'est d'essayer de nous séparer, sans même essayer d'apprendre sincèrement à la connaitre. Et Joy a fait ça pendant tout mon séjour en Irlande, tout a s'assurant à côté que je sois assez bien pour sa fille, à aucun moment elle ne m'a fait me sentir comme si je n'étais pas bienvenue, comme une intruse dans sa maison. Mais toi Maman, c'est ce que tu as fait, je sais que ça fait énormément de mal à Kara que tu agisses ainsi, même si elle a tenté de me le cacher et pour tout te dire, ça me fait du mal à moi aussi. La dernière fois que je me suis sentie aussi mal c'est quand j'ai dit à Papa que j'aimais les filles et que j'ai cru qu'il était fâché contre moi et crois-moi, c'est un sentiment que j'aurai préféré ne jamais ressentir à nouveau.

KaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant