Chapitre 1

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Mes paupières s'étirent en douceur et mes sens se manifestent. Je scrute l'environnement dans lequel je me situe. Je suis allongée sous l'eau, une eau claire et pure. J'ai aussi l'impression de sentir le vent dans mes cheveux et cette source sonne comme une symphonie à mes oreilles. Je suis en osmose avec l'eau. Je peux respirer comme si j'étais à la surface. 

Tout à coup, tout s'obscurcit, j'ai froid et je ne peux plus bouger comme si j'étais paralysée. J'ai peur, les ténèbres autour de moi vont m'engloutir. Je ferme les yeux prête à disparaître. Je sens une agréable chaleur se répandre autour de moi. J'ouvre les yeux, je suis entourée de flammes. Elles me protègent, je le sais. Elles dansent autour de moi, je suis en sécurité.

J'entends aussitôt une voix féminine loin d'être douce.

- Plus pour longtemps.

  Les ténèbres prennent le dessus des flammes. Je n'arrive plus à respirer. J'aperçois une lumière blanche mais mes yeux se referment... Il n'y a plus rien à faire, les ténèbres me dévorent.

  Je me redresse en sursaut dans mon lit lorsque j'entends mon réveil sonner, je le fait taire en le projetant contre le mur. Encore ce rêve, cela doit faire maintenant un mois.

  Je regarde la bague qu'Angelina m'a donnée, ça va faire 1 an qu'elle a disparu. Cette bague avait énormément de valeur à ses yeux, elle ne la quittait jamais. Moi aussi maintenant, c'est une bague vraiment magnifique elle a une aile d'ange et une aile de démon et en son centre un saphir.

  Je sors de ma transe et regarde l'heure qu'affiche mon réveil au sol. Mince je sens que je vais être une nouvelle fois en retard. Je me retire de mon lit, qui me manque déjà, et m'attache les cheveux en un chignon sans forme. Je fonce dans la salle de bain et y retrouve ma sœur comme à son habitude entrain de se maquiller.

- Salut Maria.

- Tu vas être encore une fois en retard.

- Oui je sais... tu peux m'emmener au lycée s'il-te-plaît, à cette heure-ci le bus est déjà passé.

- Dac, mais si tu ne te ramènes pas dans cinq minute, je pars sans toi Laïla ! Je te préviens, cette fois-ci je ne rigole pas !

  Après ma toilette, j'enfile une combi-short noire. Je garde mon magnifique chignon après tout je n'ai pas le temps de me coiffer ni de camoufler mes cernes. Je mettrais du mascara et de l'anti-cernes dans la voiture.

- Laïla ! Dépêches toi !

- Oui, oui ! Je met ma chaussure et je suis là dans la seconde ! Non attends ! j'ai oublié mon téléphone !

- Il te manques toujours quelque chose de toute façon...

- Voilà on peut y aller.

- C'est pas trop tôt... Je te jures j'allais partir sans toi !

- Merci d'avoir attendus, alors.

J'attache ma ceinture et elle démarre. Maria me dépose quelques minutes plus tard au lycée, en retard bien-sûr. Ma sœur a de la chance d'aller à la fac. Elle peut arriver en retard mais tout le monde sans fou. Alors que moi tout le monde le remarque mais ils doivent avoir l'habitude avec le temps.

  Je cours dans les couloirs cherchant ma salle et percute de plein fouet un garçon. Moi qui connaît presque toutes les personnes du lycée celui-là je ne l'avait jamais vue, il doit être nouveau.

   Ses yeux aquamarine me scrutent, je ne le connais pas. Je ne l'ai jamais vu. Mais il a quelque chose de fascinant... Un petit sourire arrogant s'affiche sur son visage. Non mais il se moque de moi ce crétin ?! 

- Tu pourrais faire un peu attention. Lui dis-je 

   Avant qu'il est pu me répondre, je reprends ma course jusqu'à ma salle. Mais bordel ! Ce garçon est beau à tomber. Ses cheveux blonds légèrement bouclés ressemblaient à de l'or. Il avait les yeux verts eau avec, ce que je remarquai être, des tatouages débordant de son tee-shirt. Il portait un haut noir moulant qui dessinait parfaitement sa musculature et un jean, je crois de couleur kaki.

Waouh Laïla, t'as une très bonne mémoire ! Je l'ai vu seulement quelques secondes bon bref j'arrive enfin devant la salle.

   Heureusement que j'ai un cours de philosophie, M. Mercier, qui est un professeur génial me laisse rentrer et comme d'habitude je m'installe au fond de la classe à la place que ma réservé Justine.

- Laïla West, il n'y aurait pas un jour où tu puisse arriver en avance ou à l'heure.

- Désolé Justine Cooper, ce n'est pas dans mes cordes.

Monsieur Mercier, continuait son cours.

- Bien, comme je disais, le thème que nous allons étudier est « la liberté » La question principale est celle de la définition et de la preuve de la liberté, justifiant le "sentiment vif et interne" que nous avons d'être libre et qui se trouve en tout homme.

- Laïla, j ai entendu dire qu'il y avait un nouveau super canon. Me dit Justine.

- Je crois que c'est lui que j'ai percuté tout à l'heure dans les couloirs.

- Toujours aussi maladroite Laïla... Et il est comment ? Dit-elle avec un grand sourire.

-JUSTINE ! LAILA ! Pouvez-vous vous répondre à ma question ! S'énerve le professeur.

- Euh... C'était quoi la question Laïla ? Me chuchote Justine.

- J'en sais rien j'ai pas pu écouter, lui répondis-je.

- Comment définissez vous la liberté Justine? Souffle le prof.

- Ben... La liberté... Laïla aide moi ! Me chuchote t-elle.

- La liberté peut être vu différemment,  tout dépend de ce que l'on appelle liberté.

- Développez Laïla.

- Par exemple au niveau biologique, la liberté s'identifie avec un organisme en bonne santé. Le malade, au contraire, se sent prisonnier de son propre corps. La liberté peut aussi s'identifier avec la spontanéité des tendances. L'homme est libre quand il peut réaliser ses désirs et par la possibilité de choisir.

Je m'arrête quelques instants avant de continuer.

-La liberté n'est au fond pas dans ce qu'on fait, mais dans la manière dont on le fait. La liberté est une attitude, celle de l'homme qui se reconnaît dans sa vie, qui approuve l'histoire du monde et des événements. C'est pourquoi la liberté consiste souvent à « changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde »

- Très bien Laïla, tu as déjà résumé la moitié de mon cours. Pour la prochaine fois, vous devrez faire un commentaire sur l'opposition entre la liberté et l'idée de destin. Dit-il à toute la classe.

Sur ce, tout le monde quitte la salle. En sortant à mon tour, j'entends le professeur m'interpeller. Une fois la classe vide, je m'approche de son bureau.

- Laïla West, d'où sortez vous de telles connaissances ? Vous êtes une fille intelligente mais vous manquez de concentration. Soyez plus attentive et vous irez très loin.

- D'accord monsieur. 

- Avez-vous une idée de ce que vous voulez faire plus tard ?

- Non aucune.

   Je suis complètement perdue, je sais que j'ai du potentiel mais je ne sais pas ce que je veux faire plus tard. Je n'ai jamais trouvé ma place dans ce lycée, dans mes amis et dans ma famille même si j'ai tout pour être heureuse, je sens toujours ce manque.

Ange ou démonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant