Prologue

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Je m'appelle Isabella Swan et je viens d'avoir dix-huit ans. Il y a encore un an et demi, j'étais une fille comme les autres ou du moins pratiquement. En effet, ma mère Renée est morte en me mettant au monde donc je n'ai été qu'élevé que par mon père Charlie Swan. Malgré l'absence d'une figure maternelle, j'ai vécu une enfance particulièrement heureuse car Charlie était le père que tout le monde rêvait d'avoir. Il était attentionné et je dois avouer que j'étais une enfant très gâtée. Mais par dessus tout, mon père était présent pour moi dans toutes les situations. Il était un peu comme mon confident. Cela n'a pas changé durant l'adolescence, même si cela s'avérait par conséquent beaucoup plus compliqué. Heureusement pour lui, il n'était pas seul. Son meilleur ami Billy Black avait eu deux filles avant son fils et savait comment gérer la situation de père célibataire. Je connaissais Billy et ses enfants depuis l'enfance et je le considérais comme mon deuxième père.

Son fils s'appelait Jacob et nous avions le même âge. Nous nous connaissions depuis la plus tendre enfance et je l'avais longtemps considéré comme mon frère. Du moins, jusqu'à mes seize ans où j'avais fini par avoir des sentiments autre qu'amicaux envers lui. Au début cela avait considérablement compliqué les choses car par peur qu'il découvre les sentiments que j'avais à son égard, j'avais commencé à l'éviter et à passer le moins de temps possible avec lui. Seulement, au bout d'à peine trois semaines, il était venu me voir en me disant qu'il était amoureux de moi et qu'il souffrait de la distance que j'avais instauré avec lui. Je me rappelle avoir été étonnée qu'il soit aussi directe mais au final, j'en avais été ravie. Je lui avais alors fait part des mes sentiments également et nous avions commencé à sortir ensemble. Je crois que je n'ai jamais été aussi heureuse que durant les quelques mois où Jacob et moi avions été ensemble. J'ignore combien de temps notre relation aurait duré s'il ne s'était pas passé cet accident. Après quatre mois de relation, Jacob et moi avions décidé comme à notre habitude d'aller nous promener dans les bois. Etant nés respectivement à la Push et à Forks, nous étions tellement habitués à la forêt que l'idée d'aller nous y promener n'était pas étrange. D'ailleurs, on l'avait toujours fait.

Malheureusement, ce jour-là les choses ne se sont pas passées comme prévu. Alors que nous étions tranquillement en train de marcher main dans la main et en train de discuter, nous avons soudain été attaqué par deux hommes. Au début, ils étaient simplement apparus devant nous et leur côté menaçant avait poussé Jacob à me cacher derrière lui. Ils nous avaient observé quelques instants en silence, leur regard s'attardant davantage sur moi avec un mélange de surprise et de joie et rapidement, l'un des hommes s'étaient jetés sur Jacob tandis que l'autre m'avait tiré contre lui, me tenant brutalement pour m'empêcher de m'enfuir. A l'époque, j'ignorais à qui on avait affaire. C'est seulement bien plus tard que j'ai compris qu'ils n'étaient pas humains. Ils ont tué Jacob sous mes yeux, s'abreuvant de son sang tandis que je les suppliais en pleurant de le laisser tranquille. Mes suppliques avaient eu l'air de les amuser. J'ignorais qui ils étaient mais ils m'effrayaient tellement ! Jacob avait fini par murmurer qu'il m'aimait et à peine une seconde après, son visage avait roulé. L'homme qui le tenait avait fini par le lâcher et le corps inanimé de Jacob avait atterri au sol dans un bruit sourd. C'était la dernière chose que j'avais entendu avant de m'évanouir.

Lorsque je m'étais éveillée, j'avais essayé de me convaincre que tout cela avait été un mauvais rêve mais l'endroit où je me trouvais m'avait brutalement ramené à la réalité. Allongée sur un simple matelas, j'avais de suite compris que je n'étais pas chez moi. Seule la petite fenêtre situé en haut du mur parvenait à éclairer la pièce. Je m'étais alors rendue compte que je me trouvais dans une cave. A l'époque, je n'avais pas compris pourquoi il m'avait laissé en vie. Pourquoi avoir tué Jacob et m'avoir gardé moi ? Cela n'avait aucun sens. Du moins, c'est ce que j'avais cru au début, avant que l'un des hommes descende. Le bruit d'une porte s'était fait entendre et je m'étais aussitôt recroquevillée sur le matelas, complètement effrayée. Un des hommes avait fini par s'approcher et c'est à ce moment-là que les tortures avaient commencé.

Je venais d'avoir dix-huit ans et c'est seulement après un an et demi de longues et douloureuses tortures que je revoyais enfin la lumière du jour.

A dangerous likenessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant