Chapitre 17

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Je ne sais combien de temps je restai ainsi dans les bras d'Esmée à pleurer mais elle ne cessa de me murmurer des paroles rassurantes jusqu'à ce que je me calme. Lorsque mes larmes se tarirent enfin, je me reculai légèrement et venant essuyer doucement mes joues, Esmée me sourit tout en me répétant que ça irait. Après m'avoir dit cela, elle serra doucement ma main et me proposa de rentrer.

Nous levant, nous nous dirigeâmes vers la maison. M'être ainsi confiée à Esmée m'avait quelque peu soulagé et je commençais à me dire qu'elle avait raison, que Jacob souhaiterait que je me batte. Il avait toujours été si combatif, si fort face aux difficultés qu'il aurait sans doute été déçu de me voir baisser les bras. Ce que j'avais fait à de multiples reprises, notamment lorsque je m'étais jetée par cette fenêtre à Volterra et que Peter m'avait rattrapé.

Je me devais de me battre. Pour lui, pour Jacob. Mais aussi pour Peter. Il m'avait tellement soutenu, tellement aidé ces dernières semaines que je me devais de me battre pour lui. De plus, Peter était devenu quelqu'un de très important pour moi et il ne cessait de répéter que je l'étais également pour lui. De nombreuses fois, il m'avait affirmé qu'il ne supporterait pas qu'il m'arrive quelque chose et l'inquiétude qu'il éprouvait pour moi ne cessait de me prouver son attachement à mon égard.

J'eus soudain envie de me retrouver près de lui et accélérai le pas. A peine fus-je entrée dans la maison qu'Alice m'appela et m'invita à se joindre à eux. Durant mon absence, ils avaient apparemment pris la décision de regarder un film et au vu du menu principal, tout le monde - Carlisle et Esmée mis à part - semblait avoir opté pour Fast and Furious 7. Rosalie et Emmett étaient assis sur le canapé et Edward dans un fauteuil. Alice et Jasper eux étaient installés dans le canapé d'angle, de même que Peter.

Croisant le regard de ce dernier, je compris immédiatement qu'il avait tout entendu de ma conversation avec Esmée et gênée, je détournai le regard. Allait-il m'en vouloir de ne pas le lui en avoir parlé ?

- Tu viens, Bella ? me demanda t-il tendrement.

Relevant les yeux, je fus rassurée lorsqu'il me fit un petit sourire et m'approchant, vint m'asseoir sur lui, ma tête collée contre son torse.

- Attends, murmura t-il doucement en m'écartant légèrement.

Je fus un instant déboussolée par son geste mais en compris rapidement la raison. Tendant le bras, il attrapa la couverture posée sur le dossier du canapé et l'enroula doucement autour de moi avant de m'attirer à nouveau contre lui.

- Pour que tu n'aies pas froid, chuchota t-il à mon oreille avant de déposer un léger baiser sur ma tempe.

Tandis qu'il enroula ses bras autour de moi et que je vins poser ma tête contre son torse, Alice lança le film. Rapidement, les garçons - or Peter - se mirent à commenter l'allure des actrices et Emmett eut la mauvaise idée de s'extasier sur leurs poitrines, ce qui lui valut une gifle derrière la tête de la part de son épouse. Voir les Cullen se comporter de cette manière, les voir regarder un simple film tous ensemble me rappela ce que nous faisions avec Jacob et nos amis i peine trois ans.

Pratiquement tous les samedis, nous nous réunissions tous chez Jacob pour regarder un film différent. Bien sûr, il s'agissait le plus souvent de film d'action ou d'horreur étant donné que j'étais la seule fille parmi tous ses garçons mais je m'en fichais car tout ce qui comptait alors c'était d'être avec Jacob. J'étais heureuse lorsque j'étais à ses côtés et je me fichais du reste.

A l'époque, Charlie ne disait rien au fait que je passe mes soirées avec les garçons de la Push car en plus de connaître Jacob depuis sa naissance, il connaissait également Sam, Paul, Jared, Embry et Quil. Il savait qu'ils étaient des garçons honnêtes et droits et que jamais ils ne me feraient le moindre mal.

A dangerous likenessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant