Chapitre 16

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Une semaine plus tard

Point de vue Peter

Assis sur le rocking-chair dans un coin de la pièce, j'observais silencieusement Bella. Endormie, elle n'avait sans doute pas conscience de ma présence mais j'avais besoin d'être auprès d'elle, besoin d'être à ses côtés après avoir failli la perdre i peine quelques jours.

Lorsqu'elle avait fait son arrêt cardiaque, lorsque je l'avais cru morte, j'avais eu l'impression de sombrer avec elle. Vivre sans elle m'était alors apparu comme quelque chose d'inimaginable, d'infaisable. Je comprenais désormais ce que ressentait tout vampire qui avait perdu son compagnon lorsqu'il demandait à mourir. Vivre sans son âme-sœur est impossible.

J'ignorais comment Marcus faisait pour continuer de vivre sans Didyme. Il faisait preuve d'une telle force que pour la première fois de toute mon existence, j'éprouvais un certain respect envers l'un des rois Volturi. Lorsqu'il avait su que Bella avait fait une crise cardiaque, il avait voulu quitter Volterra pour être à ses côtés mais Carlisle l'en avait dissuadé, affirmant qu'il ne serait pas bon pour Bella d'avoir autant de vampires autour d'elle.

Carlisle pensait que son cœur avait lâché à cause de toute l'énergie que lui absorbait son don mais pour lui, ce n'était pas la seule raison. En effet, d'après lui, Bella était tellement sous tension quotidienne depuis qu'elle avait été enlevé qu'il était normal que son cœur lâche à un moment donné. Même s'il ne me le disait pas, je savais parfaitement qu'il craignait qu'elle ne refasse un arrêt et qu'on ne puisse pas la réanimer.

Me dire que je pouvais la perdre à n'importe quelle minute me terrifiait. Si seulement je pouvais la transformer... Cependant, je savais qu'elle ne me le pardonnerait jamais. Elle était tellement effrayée par notre espèce qu'elle ne supporterait pas d'en faire partie et ferait tout pour mourir. Secrètement, j'espérais qu'elle finirait par me demander de la transformer pour que nous puissions ainsi passer notre éternité ensemble. Mais pour cela, il fallait encore qu'elle me pardonne...

Soudain, je vis Bella remuer dans son sommeil et l'entendis émettre un sanglot étouffé. Comprenant qu'elle faisait un cauchemar, je m'approchai doucement et m'asseyant sur le bord du lit, je vins doucement caresser sa joue tout en murmurant :

- Tout va bien, mon ange... Tout va bien...

A mon toucher, elle se calma légèrement et inconsciemment, s'approcha davantage de moi. Mon cœur se serra en voyant cela, regrettant les moments où même consciemment elle se blottissait dans mes bras. Malheureusement, il avait fallu que j'agisse comme un idiot avec elle durant plusieurs jours. Pourrait-elle me le pardonner un jour ? Même si elle était ma compagne, elle était tellement fragile et surtout tellement méfiante et effrayée à l'égard des vampires, qu'elle risquait de se renfermer sur elle et de ne plus me laisser l'approcher.

- Peter..., murmura t-elle endormie.

Mon cœur se gonfla en l'entendant murmurer mon prénom. Elle ne l'avait pas prononcé depuis tellement longtemps...

Après son arrêt cardiaque, Bella avait été inconsciente pendant trois jours. Trois long jours où nous étions tous inquiets de son état, moi principalement. J'avais crains qu'elle ne se réveille jamais, crains de l'avoir perdu pour toujours. Heureusement, elle avait fini par se réveiller une nuit et Carlisle s'était empressé de lui retirer ces tuyaux qui lui permettaient de respirer. Il lui avait expliqué ce qui s'était passé mais elle n'avait pas prononcé le moindre mot. Même son cœur n'avait pas accéléré. Je n'avais appris que plus tard que Carlisle lui avait administré des calmants pour qu'elle ne panique pas lorsqu'elle se réveillerait.

Durant les deux jours qui avaient suivis, il avait continué de lui en administrer pour permettre à son cœur de récupérer. Cependant, il avait dû enlever la perfusion qui la nourrissait pour qu'elle puisse se nourrir elle-même. J'aurais pu me charger de lui apporter son repas mais Rosalie avait préféré s'en occuper, prétextant que Bella l'écouterait davantage. Mais je connaissais la véritable raison. Rosalie lui avait demandé si elle voulait me voir et Bella avait refusé. Même si cela m'avait brisé le cœur, cela était tout à fait justifié.

A dangerous likenessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant