Chapitre 14

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« La jeune femme fit alors un pas hésitant dans ma direction tout en murmurant :

- Didyme? »

Elle fit à nouveau un pas vers moi et je reculai presque aussitôt, complètement paniquée. Sentant ma panique et entendant mon cœur battre de plus en plus vite, Jasper s'interposa entre nous deux tandis que tous les autres Cullen entrèrent dans la pièce. Rosalie s'empressa de venir à mes côtés, posant doucement un bras autour de ma taille.

- Que se passe t-il ? demanda Carlisle en se mettant à côté de Jasper.

- Je... je croyais que tu étais morte, continua la vampire aux yeux carmins en me regardant.

Tremblant de peur, je mis un instant à réaliser qu'elle me prenait pour Didyme, la compagne décédée de Marcus, mon arrière grand-mère. J'ignorais pourquoi elle semblait penser cela étant donné que personne n'avait jamais fait aucun lien entre elle et moi.

- Ce n'est pas Didyme, Charlotte, intervint alors Peter en venant se mettre à côté d'elle. Il s'agit uniquement de Bella, une amie de Rosalie.

Ses mots me blessèrent profondément car en l'espace d'un instant, il venait de montrer que je n'étais rien pour lui. Jasper dut sentir les émotions qui me secouaient car il me lança un discret coup d'oeil inquiet tout en m'envoyant du calme avec son don. Rosalie resserra légèrement sa prise sur ma taille, ce qui eut le don de me faire trembler davantage.

- Tu lui ressembles tellement, murmura la dénommée Charlotte en faisant à nouveau un pas dans ma direction. Tu es pratiquement son sosie.

A ma plus grande surprise, j'entendis un grognement venir de derrière moi à son geste et ma peur s'accentua encore plus. Tournant la tête, je remarquai alors que ce grognement venait d'Edward qui était à à peine un mètre de moi. Cependant, je fus légèrement rassurée en voyant que je n'étais pas la destinataire de ce grognement mais qu'en réalité, il était plutôt destiné à Charlotte qu'il fusillait du regard.

- Mais ce n'est pas elle, bébé, fit Peter en prenant doucement sa main et en la tirant légèrement vers lui. Bella n'est qu'humaine.

- Oui tu as raison, répondit-elle en se tournant vers lui et en lui adressant un sourire.

Leur échange me fit mal tellement mal au cœur que pour la première fois depuis ce qu'il me semblait une éternité, je ne fis pas attention à ce que pourrait me faire les vampires présents dans la pièce et me libérant de l'emprise de Rosalie, me dirigeai en silence jusque la cuisine. Je sentis les regards de toutes les personnes présentes sur moi mais n'y fis pas attention. S'ils voulaient me punir alors qu'ils le fassent. Une fois de plus ou une fois de moins, quelle importance ? Alors que j'arrivais dans la cuisine, j'eus juste le temps d'entendre Charlotte dire :

- Comment fais-tu pour être amie avec une insignifiante humaine ?

Cette question ne me fit aucun effet, ni même le terme avec lequel elle m'avait décrit. Je l'avais bien trop entendu pour cela. Oui, j'étais une insignifiante humaine pour eux et je le savais parfaitement. M'approchant de la fenêtre dans la cuisine, je me mis alors à observer l'extérieur, essayant de me concentrer sur autre chose que sur Peter. Cependant, je dus rapidement me rendre compte que cela était impossible. Son attitude me blessait tellement que je dus me concentrer pour éviter de le laisser transparaître sur mon visage.

Pourquoi avais-je accepté de le suivre ? Comment avais-je pu me laisser manipuler de la sorte par un vampire ? Certes, si j'étais restée au château, on aurait sans doute fini par me faire du mal d'une façon ou d'une autre mais au moins je n'aurais pas ressenti cette déception et ce sentiment de trahison. Je m'en voulais tellement d'avoir osé croire la parole d'un vampire, d'un monstre !

A dangerous likenessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant