A dangerous likeness

Chapitre 11

« Cette phrase résonna à mes oreilles comme s'ils s'étaient trouvés juste à côté de moi. Mon cœur loupa un nouveau battement et je sentis mes jambes me lâcher. Heureusement, Peter me rattrapa aussitôt et alors qu'il me tenait fermement contre lui, je levai les yeux dans sa direction. Étrangement, ses lèvres bougeaient mais je ne parvenais pas à entendre ce qu'il disait. C'était comme si j'étais déconnectée du présent. Ma vue se brouilla et je fus soudain ensevelie par le néant. »

- Bella ? Mon cœur, tu m'entends ?

Des voix me parvenaient mais elles semblaient tellement éloignées que je doutais réellement de leur existence. J'ignorais si je rêvais ou si peu à peu le néant s'éloignait laissant ma conscience reprendre le dessus. Que s'était-il passé ? Pourquoi m'étais-je évanouie ? J'avais tellement du mal à organiser mes pensées que je me demandais si je ne m'étais pas cognée en m'évanouissant. Mais ce, ne pouvait être le cas. Peter avait sans doute dû me rattraper.

- Ma chérie, s'il te plaît, ouvre les yeux.

Cette voix... Elle m'apportait un tel sentiment de sécurité, de confort qu'elle me sortit peu à peu de ce trouble dans lequel j'étais tombée. Ouvrant avec difficulté les yeux, je mis un instant à comprendre que j'étais allongée sur le sol.

- Pe..Peter, murmurai-je difficilement.

- Je suis là, Bella, répondit-il.

Au son de sa voix, j'eus l'impression qu'il était à une centaine de mètre de moi. Je l'entendais comme s'il me parlait à travers une porte et cela m'angoissa. Ouvrant un peu plus les yeux, mon cœur s'accéléra face à la vision que j'avais devant moi. Une sorte de barrière opaque m'entourait, me donnant une vision brouillée de ce qu'il y avait en dehors de celui-ci. J'ignorais ce qui avait créé cette barrière, j'ignorais qui l'avait fait et cela m'effrayait. Cela m'inquiétait d'autant plus que j'avais l'impression que cette barrière absorbait toute mes forces.

- Pe..Peter ? appelai-je avec peur tandis que mes yeux commencèrent à se fermer sous la fatigue que je ressentais.

- Tout va bien, Bella, tu es en sécurité, dit-il doucement. Tu peux enlever ton bouclier.

Mon bouclier ? De quoi parlait-il ? Je n'avais aucun bouclier. A moins que... Etait-ce moi qui déclenchait cette barrière qui m'entourait ? Etait-ce cela que Peter appelait bouclier ? Frissonnant, je tentai d'ouvrir les yeux sans succès. J'étais si fatiguée qu'au fil des minutes je me sentis peu à peu glisser à nouveau dans l'inconscience.

- Il ne te touchera pas Bella, continua t-il. Je te le promets. Si tu ne le veux pas, il ne te touchera pas. Je l'en empêcherai je te le promets.

Je me souvins alors de la raison de mon évanouissement et me tendis. Marcus avait voulu qu'Aro me touche pour avoir accès à mes pensées et me souvenant des menaces de mes ravisseurs, je n'avais pu m'empêcher de paniquer. Mais étrangement, au lieu de me remettre à paniquer en me souvenant de cela, les paroles de Peter me rassurèrent. S'il me promettait de l'empêcher de me toucher alors je le croyais. Oui je croyais en Peter même s'il était un vampire. J'avais beau ne pas le connaître depuis très longtemps, j'avais tout de même confiance en lui. Soudain, je compris que la barrière avait disparu lorsque des mains se posèrent sur mon visage. Ce fut la dernière chose que je sentis avant de sombrer à nouveau dans l'inconscience.

Point de vue Peter

Posant mes mains sur mon visage, je murmurai doucement son prénom, espérant qu'elle me répondrait, mais je compris rapidement qu'à nouveau elle s'était évanouie.

- Que s'est-il passé ? murmura doucement Rosalie.

La prenant doucement dans mes bras, je me relevai tout en la gardant contre moi. Les battements de son cœur étaient si lents que je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter pour elle. Elle semblait si fragile à cet instant que pour la première fois, je souhaitais qu'elle devienne l'une des notre. Son statut d'humaine la rendait si faible, si vulnérable que je ne pouvais passer ne serait-ce que quelques minutes sans angoisser à l'idée qu'elle soit blessée. Si elle devenait un vampire alors je n'aurais plus à m'inquiéter qu'il lui arrive quoi que ce soit.