14. Finale

1.6K 99 7
                                    

Corentin Tolisso

15 Juillet 2018


La finale va se jouer dans quelques minutes et le stresse monte en chacun des gars. On se retrouve contre l'Espagne. Pour faire court : Polomat fait toujours aussi chier et on n'a toujours pas trouvé qui a fait fuité les photos. J'en ai vite-fait parler avec Hugo, mais ça devient compliqué. Je sors des vestiaires, dans l'intention d'aller aux toilettes. Au détour d'un couloir, je vois Hernandez avec un gars. Je me stoppe et recule, de façon à ce qu'ils ne me voient pas. Quand ils s'embrassent, l'idée que Hernandez est gay se confirme. Maintenant, je n'ai plus qu'à tenter de parler à son mec. Quand ils se séparent et que Hernandez fait sa route vers les vestiaires, le gars se dirige vers un escalier qui est proche de moi. Je soupire et me mets en route. Le gars me détaille un moment.

Gars : Je suis Kyle, le petit ami de Lucas. Il a trouvé celui qui a balancé les photos. Et il est désolé que tout ça se soit passé.

Coco : Tout ça quoi ? Le fait qu'un de ses nouveaux coéquipiers ait balancé les photos ou le fait qu'il ait détruit ma carrière ?

Kyle : Les deux. Il s'est battu avec le responsable de la fuite. Vous saurez, très vite, lequel c'est. Hm... Je crois qu'il était juste jaloux.

Coco : Jaloux ?

Kyle : Ouais, jaloux. Je pense que vous devriez en parler avec lui. Ce serait nettement plus simple.


Il monte les escaliers, me laissant au milieu du couloir. Je soupire et entre dans les toilettes. Je croise le regard d'Arturo que je salue. Je toque à la seule porte de fermée.

Coco : Luc, faut que tu te bouges le cul, le match va bientôt commencer.

Lucas : Ouais, j'arrive. 


La porte s'ouvre et il sort.

Coco : Tu vas bien ?

Lucas : Ouais, pourquoi ?

Coco : T'es tellement blanc que tu pourrais rivaliser avec les draps en soie de ma grand-mère, frère ! T'es sûr que tu peux jouer ?

Lucas : J'vais essayer.

Coco : Eh ! Tu n'essayes pas. Tu peux jouer, oui ou non ? Après le coups que tu as pris contre l'argentine en percutant Dybala, on peut comprendre. Enfin, on pouvait comprendre le lendemain. Là, ça va faire cinq jours. Je préviens Zinedine.


Il soupire, mais je ne lui laisse pas le temps de répondre. Je me dirige vers les vestiaires où Zidane donne ses derniers conseils.

Presnel : Des nouvelles des blessés argentins et allemands ?

Coco : Je me suis renseigné. Draxler a un traumatisme crânien léger. Il sera sur pieds d'ici quelques jours. Une entorse pour la cheville de Messi. Il sera de nouveau capable de jouer sous deux mois.

Polomat : Et l'Allemand que Ramos à pratiquement tué ?

Coco : Pas d'évolution dans son état. Il est toujours dans les vapes et les médecins craignent une amnésie quand il se réveillera, si c'est le cas un jour.

Kingsley : Oh putain ! Si Arturo l'a appris, ça va péter, bordel !


Ah oui : les suppléants sont venus nous rejoindre pour la Finale.

Coco : Ca risque d'être drôle, parce que je l'ai croisé dans les chiottes, justement. Parlant de ça, le choc entre Dybala et Lucas a laissé des traces chez notre blondinet. Il peut pas jouer. Polomat, c'est ton heure.


Il se tourne vers Zidane qui hoche la tête. On ne vient, absolument pas, de lui mettre la pression. On pourrait mettre Mendy, mais je crois que Zizou veut le garder pour le cas où ça devient compliqué. On sort des vestiaires et on rejoint les abords de la pelouse. Rapidement, les joueurs entrent. Aucun des 11 espagnols de départ ne semblent amoché. C'est donc l'un de leur remplaçant qui a fait fuité les photos. Je lance un regard vers leur banc et remarque le cocard de l'un des gardiens. Kepa Arrizabalaga. Je secoue la tête. Encore un fouteur de merde.

Will love be enough ? [ Oliver Giroud x Antoine Griezmann x Corentin Tolisso]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant