Will love be enough ? [ Oliver Giroud x Antoine Griezmann x Corentin Tolisso]

15. Champions et disputes

Olivier Giroud

C'est la folie dans le bus qui nous ramène à l'hôtel. Tout le monde saute dans tous les sens, crie et chante. On est Champion du Monde. 20 ans après la première étoile, nous ramenons la deuxième. Corentin est assit dans un siège, un sourire rayonnant collé au visage. Avec sa blessure, il ne peut pas faire le con, mais je sais qu'il est heureux. Je m'approche de lui et embrasse son front, rapidement. Quand je m'éloigne, il tire sur mon t-shirt et m'embrasse langoureusement. Je sens des mains se poser sur mes hanches et je sais que c'est Antoine qui vient de se ramener.

Oli : Jaloux, va !

Anto : Non, amoureux.

Il nous embrasse à tour de rôle avant de faire glisser sa main dans les cheveux de Corentin qui semble limite ailleurs depuis la fin du match. Il est heureux, ça se voit, mais il y a quelque chose qui cloche. 

Corentin Tolisso

Olivier penche la tête sur le côté, légèrement, et me fixe, sourcils froncés.

Oli : Qu'est-ce qu'il y a ? C'est le fait que Vidal est claqué la gueule de Ramos contre un mur qui t'a perturbé ?

Coco : Je suis pas perturbé. Tout va très bien.

Il s'assoit dans le siège en face du mien et Antoine s'assoit à mes côtés. Je vais pas avoir le choix de leur dire tout ce qu'il s'est passé dans la soirée, même si je préférerais garder ça pour moi. Je soupire un coup.

Coco : J'ai parlé avec Hernandez.

Anto : Tu quoi ?

Oli : Tu rigoles ?

Coco : Je l'ai croisé et il m'a affirmé que ce n'était pas lui le responsable de la fuite des photos. C'était lors de votre premier match. Avec Hugo, on a commencé à chercher à faire le point sur ce qu'il avait dit. Au final, c'était Kepa j'sais pas quoi. Leur gardien remplaçant. Il... Quand Hernandez a comprit, il lui a défoncé la gueule, ce qui explique les traces de coups que l'autre con avait. Ce soir, avant votre match, j'ai croisé... J'ai croisé son mec.

Oli : Hernandez est gay ?

Anto : Ouais.

Coco : Il m'a dit que Hernandez s'était occupé du connard qui avait balancé les photos et qu'il était désolé pour mon genou. Je n'ai pas voulu le croire, puis Kyle, son mec, m'a dit que Lucas était juste jaloux.

Anto : Jaloux ?

Coco : Quand je lui ai demandé, il m'a dit qu'il était préférable que j'en parle au principal concerné, directement. Et c'est ce que j'ai fait.

Oli : Tu te fous de moi ?

Coco : Oli, j'voulais juste...

Oli : Je me fiche de ce que tu voulais ! Ce mec détruit ta carrière et tu vas le voir pour sympathiser avec ? Putain, Corentin, dans quel genre de délire t'es parti ?

Anto : Ne lui hurles pas dessus, bordel !

La dernière phrase d'Oli passe en boucle dans ma tête. Ca fait longtemps qu'on ne s'appelle plus par nos prénoms entier, ce qu'il vient juste de faire. Le blond pose sa main sur mon genou et me sourit tendrement.

Anto : Continues, tesoro.

Coco : Je lui ai posé la question. Il est vraiment désolé, en vue de sa réponse.

Oli : C'est à dire ?

Coco : Il est jaloux de vous. Il m'a dit qu'il voulait juste vous faire vous rendre compte que le petit bonheur parfait dans lequel on vivait ne pouvait pas être éternel.

Oli : C'est à dire, clairement ?

Anto : Oli, on sait que tu as compris.

Oli : Je veux l'entendre le dire.

Coco : Il est ou, du moins, était amoureux de moi.

Oli : Et il s'est passé quoi quand il te l'a annoncé ? T'as baisé avec ?

Anto : Olivier !

Oli : Je ne fais qu'un possible constat !

Anto : Bouges ! T'sais quoi ? Vas profiter de ta soirée avec Flo et Raph, s'ils sont pas trop occupé à faire des échanges de salive. J'pense que, pour le moment, faut mieux que tu ailles te calmer. Notre petit-ami n'est pas ton putain de punching-ball ! Je veux bien que tu es envie de tuer Hernandez, mais ne t'en prends pas à Coco. Il ne t'as rien fait et tu sais très bien qu'il est incapable d'aller voir ailleurs. Ce qui n'est pas ton cas puisque, si je me souviens bien, t'as trompé Jennifer à plusieurs reprises avec une fille, puis avec moi, puis Coco, puis les deux en même temps.

Hugo : Tout se passe bien, par ici ?

Oli : Demandes à Corentin.

Je ferme les yeux, tentant de refouler les larmes qui ont envie de couler. Antoine caresse mon dos, doucement et pose ses lèvres dans mes cheveux. J'entends des pas s'éloigner. Quand j'ouvre les yeux, Oli est un peu plus loin, avec Lucas et Hugo. Celui-ci semble contrarié, mais fait semblant de sourire, comme si tout allait bien.