❦ E p i l o g u e ❦

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A man is lucky if he is the first love of a woman. A woman is lucky if she is the last love of a man. ❞ - C. Dickens

Take on the word - You Me at Six

- Ferme les yeux, demanda Chace, et ne les ouvre pas jusqu'à temps que l'on soit arrivé.

Je le regardais curieusement, avant de m'exécuter, non sans m'inquiéter quant au reste des évènements. Je marchais, Chace me guidant, une main sur mes yeux par sécurité et l'autre sur ma taille. J'avais l'impression de faire une randonnée de vingt kilomètres, jusqu'au moment où nous nous arrêtâmes.

-C'est bon Vic, tu peux les ouvrir.

J'ouvrais les yeux, découvrant une sublime maison face à moi. La résidence pavillonnaire était digne des plus grands quartiers luxueux dont j'avais toujours rêvé.

- Cette maison est.. magnifique.. Mais pourquoi tu me la montre ?

- Tend la main.

Je m'exécutais, hésitante. Il fallait s'attendre à tout avec Chace. Ce dernier déposa quelque chose dans ma main, et en regardant, je découvrais une clé. Cela ne pouvait pas être possible, ce n'était pas ce que je croyais.

- Tu.. tu m'expliques ? bégayais-je dans l'espoir d'obtenir une confirmation.

- Je pense que tu l'as compris, se mit à rire Chace, je ne vais pas te faire un dessin.

- C'est vrai que tu dessines pas super bien en plus, murmurai-je.

Chace tira la langue avant de se mettre face à moi, tenant mes mains dans les siennes.

- Si je te dis, toi, Sasha, moi et cette maison ?

Et si, Chace Bennett était l'homme parfait. Si vous en doutiez encore, ce qu'il venait de faire vous en donnait confirmation. Je sautais à son cou, enroulant mes bras autour de lui. Ce dernier se mit à rire, passant ses bras autour de moi également.

- Attends de voir l'intérieur tu ne vas pas être déçue..

Chace m'avait fait débuter la visite par l'étage, chose qu'il avait soit disant tiré de l'agent immobilier lui ayant vendu la sublime maison. Nous arrivions dans les pièces adjacentes à la cuisine, mes yeux continuant de s'écarquiller en découvrant chaque recoin. Je me voyais déjà assise dans ce salon, à discuter de tout et de rien avec ma soeur, ou dans ce jardin, à prendre le soleil avec ma mère. Je m'imaginais dans l'immense chambre, avec Chace, à parler de notre futur. Je le voyais dans le vaste bureau, à redoubler d'efforts pour le travail. Je pensais à toutes les merveilleuses choses que l'on allait faire dans cette demeure.

Nous finîmes par la cuisine, qui selon Chace était "le coeur de la maison". J'imaginais bien évidemment que ces mots avaient été repris à l'agent immobilier.

Je trouvais un exemplaire de l'éducation sentimentale de Flaubert sur l'îlot central de la cuisine.. Je pris l'ouvrage, constatant qu'une page semblait marquée. J'ouvris curieusement le livre, reposant ce dernier immédiatement après. Je me retournais vers Chace, sentant les larmes me monter aux yeux en un rien de temps.

Chace se trouvait derrière moi, souriant timidement.

- Je.. mais Chace tu es.. tu es malade !

Ce dernier attrapa ma taille, avant de déposer un baiser sur mon front.

- Tu le veux vraiment ?

- Bien sur, et Sasha est d'accord, je lui en ai déjà parlé..

Je souriais, les larmes perlant au coin de mes yeux. Je me retournais, reprenant le document. Chace avait fait les démarches nécessaires pour que nous devenions les tuteurs légaux de Sasha. Elle serait entièrement à notre charge. C'était un cout, mais ce que venait de faire Chace me prouvait encore une fois que mon bonheur était bien plus important que tout à ses yeux.

Je lisais attentivement la feuille, fronçant les sourcils en constatant l'existence de plusieurs conditions pour que la démarche puisse aboutir.

- Chace, murmurai-je en me retournant, tu es au courant qu'il faut être marié pour être capable de faire ça ?

Ce dernier attrapa la feuille de mes mains, la reposant sur la table.

- Je sais, rétorqua t-il d'un ton nonchalant, je me disais que nous pourrions passer le cap cet été, si jamais tu acceptes de m'épouser..

Je relevais les yeux vers lui, arquant un sourcil. Mon coeur battait la chamade, mais quelque chose me tracassais.

- Attends Chace, tu viens de me faire ta demande en mariage là ?

- Peut être bien, répondit-il en haussant les épaules.

Je me mis à rire, posant ma tête contre son épaule, cherchant à reprendre mes esprits. Beaucoup trop d'informations d'un coup.

- Chace Bennett ne fait définitivement jamais comme les autres.

- Tu voulais que je me mette à genoux, que je te sorte une bague avec un diamant de la taille de ton oeil et que nous nous mettions à pleurer tous les deux ? demanda t-il, si tu veux on peut la refaire.

Je secouai la tête, relevant mon visage vers le sien.

- C'est parfait comme ça, murmurai-je en déposant mes lèvres sur les siennes, mais ce qui me révolte le plus est que tu puisses douter ne serait-ce qu'une seconde sur le fait que je veuilles t'épouser. C'est un oui, un million de oui.

Ce dernier sourit contre mes lèvres, sa main remontant mon dos pour finir sa course dans mes cheveux, ses doigts s'entremêlant à mes longues mèches orangées.

- Si vous permettez.. murmura t-il en attrapant quelque chose dans sa poche.

Il prit ma main, passant une magnifique bague autour de mon doigt. Cette bague était simple, mais si sobre. Elle nous ressemblait, je n'aurais pas pu rêver mieux.

- Victoria Bennett, chuchota Chace en regardant la bague à mon doigt, ça sonne comme une évidence..

Je souriais, les larmes ne pouvant s'empêcher de perler au coin de mes yeux. Je ne perdais pas une seconde de plus pour l'embrasser, notre premier baiser en tant que mari et femme.

Je l'aimais, qu'est-ce que je l'aimais. Il avait su redonner un sens à ma vie, un sens que je pensais avoir perdu. Il avait su m'apprendre bien des choses. Depuis que je l'avais rencontré, ma vie avait réellement commencé, elle avait pris un sens. Et il n'était pas arrivé ne serait-ce qu'un jour sans que je ne pense pas à lui.

On avait coutume de dire que l'homme le plus important dans la vie d'une femme est le premier, celui grâce auquel elle a connu l'amour. Quant aux hommes, la femme qui a marqué leur vie est la dernière, grâce à laquelle la vision de l'amour a semblé si différente des autres.

Ce bon vieux Charles Dickens avait entièrement raison. Chace était mon premier amour, et il serait le dernier. J'en étais à présent certaine.

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❀ Paper Hearts ❀ (Stydia) [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant