♀ PROLOGUE ♀

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Un prank. C'était seulement censé être un prank. Mais nous avions joué et nous en avions payé les conséquences.

Nous étions assises devant notre groupe d'amies, ma meilleure amie, Sira, et moi, collées comme à notre habitude. Je n'étais pas mal-à-l'aise, nous nous connaissions depuis l'enfance et nos rapprochements physique étaient constants. Par habitude, ma main était sur son genou et la sienne sur mes épaules.

- Alors, tu vas rencontré Tom ? me demanda Marie.

Tom était l'ex de Sira, mais aussi son demi-frère. Ils étaient sortis ensemble pendant un peu plus de trois mois, puis ce connard avait décidé soudainement qu'il n'avait plus de sentiments pour elle. Il l'avait quitté, et depuis j'espérais pouvoir lui dire ses quatre vérités. Certes, je préférais qu'il la quitte s'il ne l'aimait plus, ce qui était apparemment le cas, mais ce que je ne supportais pas était qu'il se plaigne à sa mère parce que, soit disant, il était triste de faire souffrir Sira.

Pour moi, un mec devait porter ses couilles et assumer ses décisions. Ce qui était le cas du mien. Ça faisait même pas un mois que je sortais avec Lucas, mais je savais que c'était fait pour durer. Ironiquement, c'était l'autre demi-frère de Sira. Le père de Lucas sortait avec sa mère depuis plus de deux ans et leur relation semblait bien fonctionné.

Il m'avait avoué, un jour, qu'il m'aimait depuis la première fois où il m'avait vu. Sur le coup, je n'avais rien répondu. Il n'arrêtait jamais de me faire pleins de compliments, ce que j'aurais pu trouver soûlant, avant, mais j'avais revu mes positions. Je l'aimais plus que tout au monde et c'était mon homme parfait.

- Oui, j'ai hâte, répondis-je avec un sourire sadique.

- Tu as prévu quoi encore ? demanda Sira, désespérée.

- Tu verras.

En vérité, je n'avais encore rien décidé. J'avais bien quelques idées, mais Sira ne pourrait pas accepter. Elle avait toujours défendu tout le monde, même les personnes qui lui avaient fait du mal, c'était plus fort qu'elle.

- Je préférais que tu ne fasses rien, je te l'ai déjà expliquer.

- Mais Sira ! Il t'a blessé ! C'est mon rôle de lui casser la gueule. Je sais bien que ton côté altruiste te fait perdre toute raison, mais quand même !

- C'est pour ça que tu m'aimes.

- Bien sûr que je t'aime ! répondis-je en toute amitié.

Je me tournai vers elle, voulant lui faire un bisous sur la joue pour illustrer mes propos. Malheureusement, elle eu la même idée et nos lèvres se collèrent ensembles. Nous nous écartâmes précipitamment et elle me fit un clin d'œil. Elle allait faire une connerie, je le sentais, mais mon humeur joueuse la laissa faire.

- Il faut qu'on vous annonce un truc, débuta-t-elle.

- Attend ! C'était quoi, ce qu'on vient de voir ? s'exclama Ivy.

- C'est ce qu'on vous cache depuis quelques temps : on s'aime.

- Quoi ? C'est un prank, c'est ça ?

- Non, on savait pas comment vous le dire mais ce baiser vaut toutes les explications, nous défendit Sira.

- Si c'est le cas, prouvez-le.

Je la regardai un peu paniqué, elle me répondit par un sourire avant de fondre sur mes lèvres dans la cour du collège devant tous les élèves ahuris. Elle contrôla le mouvement de nos langues collées et mis une main dans mon cou pour ne pas que je m'écarte. Finalement, elle rompit le baiser au bout d'un temps que j'avais trouvé bien trop long.

Je venais de tromper l'homme que j'aimais avec sa demi-sœur.

PRANKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant