Chapitre 10

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N.A.: Wouhou ! on a dépassé les 40 pages et les 11'700 mots sur Word ! Format : pages A4, écriture Time New Roman, police 11.

Il y aura peut-être du retard pour Arraï car ce week-end, je risque de ne pas être dispo !

Allez, voilà votre chapitre ! A vendredi pour Incendere !

Couché sur mon lit, je fixai le plafond de façon insistante. L'homme qui était venu me soigner ne voulait pas sortir de ma tête, sa voix hantant encore mon esprit embrouillé. Pourquoi me semblait-il si familier ... ?

Je finis par cesser de penser et me levai. La lune n'était pas encore levée, dehors, mais il était tout de même tard. Le sommeil ne venant pas, j'avais décidé de marcher un peu en ville.

Dehors, les lanternes allumaient la ville avec une lueur douce et agréable. La paix régnait, ici. Mais je sentais que quelque chose approchait, sans vraiment comprendre quoi...

Mes pas finirent par me guider devant les portes du château sans que je n'en comprenne la raison. Je les fixai longuement, tentant de comprendre la raison de ma présence par ici, quand j'entendis quelqu'un m'interpeller.

- Oh, tiens donc ! Si ce n'est pas notre cher Arraï ! Ça faisait un bout de temps !

Je reconnu la voix amusée du chevalier fiancée à la princesse, Merias. Nous avions noué une belle amitié durant les derniers mois, car il venait nous voir de temps à autre et parfois, nous entraînait au combat.

Il me souria franchement et s'arrêta devant moi.

- Tu ne trouves pas le sommeil... ?

Je secouai la tête, lui rendant son sourire.

- J'ai la tête un peu trop remplie pour ça...

Il hocha la tête.

- Je comprends. Surtout que j'ai entendu dire que ta dernière mission ne s'était pas vraiment bien déroulée... Evily nous a expliqué.

Si je fus tendu durant un court instant, mes craintes s'envolèrent en constatant l'air habituel, si ce n'est légèrement inquiet pour moi, de Merias. Cet homme était vraiment incroyable...

- Si tu veux, on peut aller se défouler à la salle d'entraînement ? Ça t'aidera à chasser les mauvaises pensées, proposa-t-il en retrouvant sa bonne humeur habituelle.

J'acceptais avec entrain et nous nous dirigeâmes vers la salle en pierre, non loin des jardins royaux, et nous nous mîmes en position. Merias attaqua en premier, et j'esquivais sans peine son attaque, tentant de lui rendre son coup en échange.

Il le reçut et l'amorti, puis me balaya les jambes, chose que je pus éviter en sautant. Mais je n'avais pas prévu qu'il profiterait de mon mouvement pour continuer son mouvement, me prendre le bras et me mettre à terre en se servant de son dos comme d'un pied de biche sur mon corps en déséquilibre. Je passais par-dessus son épaule et m'étalais de tout mon long au sol, le souffle coupé.

Le blond me tendit une main pour me lever, un sourire satisfait sur les lèvres.

- J'ai appris cette technique auprès d'un peuple assez éloigné de la Capitale. Ils appellent cette méthode de combat le judo. C'est sympa, hein ?

Je pouffais et acquiesçais.

- C'est assez impressionnant, effectivement.

Puis l'entraînement repris.

***

Une bonne heure s'était désormais écoulée. Le chevalier et moi-même étions sagement assis sur le bord d'une fontaine, prenant une pause. Le silence de la nuit opposé à la douce mélodie de l'eau coulant apaisait mon corps.

- Tu as bien progressé, tu sais ? déclara subitement mon mentor.

J'haussais les épaules.

- Ce n'est quand même pas assez bien... Je n'ai pas pu sauver cette fille, tu sais ? murmurais-je.

Une main se posa sur mon épaule.

- On ne peut pas sauver tout le monde. Tu as fait ce que tu as pu, Arraï... Tu ne devrais pas penser que tu dois être parfait, tes camarades sont là pour t'épauler, non ?

Je soupirai.

- Mais je ne suis pas utile... Je suis incapable de gérer correctement ma magie et je suis une vraie flèche avec les armes...

- L'expression n'est pas des mieux choisies, pouffa gentiment le soldat en me faisant pousser un autre soupir.

- Même les jeux de mots sont mal formulés dans ma bouche !

Merias me coinça la tête sous son bras et commença à m'ébouriffer les cheveux.

- Arrête un peu ! Tu n'es pas inutile, sombre idiot !

Il me lâcha et me fixa tandis que je remettais de l'ordre dans ma masse de cheveux brune en grommelant.

- Rappelle-moi depuis combien de temps tu as commencé à recevoir un entraînement acceptable ?

Je me mordis la lèvre.

- Dix mois...

Il secoua la tête d'un air désespéré.

- C'est très peu de temps pour le boulot que tu as accompli, jeune homme. En dix mois, tu as su tenir à peu près correctement une épée, manipuler une cinquantaine de sorts parfaitement, te défendre au corps à corps sans soucis et tu as pu développer ton corps d'une meilleure façon. Alors crois-moi, tu as fait d'immense progrès en un si court lapse de temps...

Mon moral remonta légèrement et je souris.

- Merci, Merias... Tu es vraiment fantastique.

Il tapota ma jambe avec sympathie puis se releva.

- On s'y remet ?

Je ris et le suivit dans le mouvement, une nouvelle confiance fraîchement acquise.

***

Une autre heure passa avant que je ne me décide à rentrer. La fatigue prenait mes membres peu à peu et mes yeux me piquaient.

J'eu à peine la force de me laver avant de retrouver mon lit moelleux, à vrai dire.

Le sommeil m'emporta rapidement...

« Le feu ravageait le château, le dévorait peu à peu. L'agitation et la confusion régnaient en maîtres sur les lieux, et des hurlements de crainte et de douleur s'élevaient.

- Pourquoi font-ils ça ?!! ARRETEZ CE MASSACRE !

Ma voix criait avec tant d'autres, mais je ne pouvais pas me permettre de laisser tomber mes amis, ou plutôt ma famille.

Je sortais autant d'œufs que possible de la couveuse, utilisant ma puissante magie pour ralentir les envahisseurs. Mais seul contre tant de mages...

Même moi, avec ma puissance incommensurable, je n'étais pas capable de tous les protégés... »

Je me redressai avec violence dans mon lit, les poils hérissés, le cœur battant si fort qu'il aurait pus sortir de ma cage thoracique. La sueur me couvrait et les plaintes ne voulaient pas sortir de ma tête. Jamais je ne m'étais senti dans un tel état de stress après un cauchemar.

Mais... En était-ce vraiment... ?

Je secouai la tête et me relevai, allant me rincer le visage dans la bassine de ma salle de bain. Je me giclais abondamment afin de chasser mes songes et sursautais en hurlant en croisant mon reflet.

Mes yeux n'étaient plus bleus, mais rouge et or.

Que m'arrivait-il par les dieux ?!

Arraï - La Légende du Roi DragonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant