Chapitre 23

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N.A.: Dites... Vous pensez que c'est mal de s'acheter de playmobils chevaux à 17 ans ? 

Encore désolé pour ce nouveau retard, j'ai vraiment de la peine avec cette partie de l'histoire, c'est compliqué de tourner les choses, d'autant plus que j'ai déjà des idées pour le tome 2 et une nouvelle histoire (je sais pas encore si elle sera présentée pour le moment)(MAJ : j'ai craqué. Elle s'appelle Incantem pour les intéressés !), ce qui m'empêche de me focaliser sur le présent de cette oeuvre-ci ! Ce chapitre ne sera pas aussi long que d'habitude, mais le prochain va sûrement vous plaire... !

Bonne lecture ;) 

Assis sur la rambarde du balcon de ma chambre, je caresse distraitement le nez laiteux de Raïkan qui ronronne gravement de plaisir. A côté de moi, mon tendre Kairo caresse lentement mon dos, méditant sur le compte rendu de mes recherches que je leur ai avoué. Je n'ai pas perdu trop de temps avec les trouvailles entre mon compagnon écaillés et moi. Le temps nous était compté, car je sentais que la situation n'allait pas tarder à complètement nous échapper...

- C'est tout de même étrange que tu n'aies rien trouvé dans les livres d'histoire... Rien ne mentionnait ce fou qui t'a tué, ni votre combat ?

Je secouais doucement la tête.

- Il y a comme un trou entre le moment ou je suis porté comme disparu et le règne suivant. On ne mentionne ma mort nulle part. C'est comme si on avait délibérément effacé la mémoire des gens de l'époque... Et notre seule parole ne convaincra jamais tout un pays, déclarais-je d'un ton affligé. Je ne sais pas quoi faire...

La tête basse, je tentais à nouveau de me souvenir en détail de la scène, mais malheureusement, des morceaux s'effaçaient légèrement. Je ne m'en inquiétais pas, il était naturel que je ne me souvienne pas de tous les détails. Cependant, en ce moment présent, je regrettais particulièrement de ne pas pouvoir utiliser ma magie comme autrefois...

« C'est tout de même étrange » marmonna doucement Raïkan, attirant notre attention.

- De quoi ? demanda Oran qui venait d'arriver, s'étant absenté pour conduire Théo à une chambre libre pour qu'il puisse se reposer.

Mon ami ailé ne répondit par immédiatement, comme plongé dans sa réflexion.

« Ton ennemi te visait bien toi, Arraï. Mais il ne s'est pas vengé de la façon la plus classique. Sa colère n'a jamais été dirigée contre les démons comme tu le supposais, mais bien contre toi... »

Mes sourcils se froncèrent d'eux-mêmes.

- Mais ce n'est pas logique, il ne s'en est pas pris à moi directement... !

« Pourtant il a appuyé là ou ça te faisait mal. Il nous a d'abord chassé, nous, dragons, puis s'en est pris à ton autre héritage, les démons. Il savait que tu reviendrais et que tu souffrirais de cette situation bien plus que si ton image de roi Dragon avait été touchée. Tu n'as pas cherché dans la bonne direction, mon cher ami. Ce n'est pas auprès du peuple humain que tu vas trouver les bonnes réponses car ce n'est pas un simple mortel dénué de magie qui aurait pu provoquer tout cela... »

Je mordillais ma lèvre alors que mon doux Kairo posa la question muette que tous trois formulions dans notre esprit...

- Mais alors quel genre d'être pourrait faire ça sans laisser aucune trace ? Il n'existe aucune magie dans ce monde que l'on ne peut pas retracer, et même si c'était le cas, aucune personne n'aurait de corps assez solide pour supporter une magie si puissante qu'elle en deviendrait invisible... !

Je fermais les yeux, anxieux. J'avais bien peur de comprendre...

« C'est la que tu te trompes, Kairo... Il existe une pincée de mages assez puissants pour masquer leur magie ou leur essence avec un autre sort... »

- Des hybrides possédants un peu de sang divin. Des mages comme moi j'ai eu été, des demi-dieux... murmurais-je, peiné.

Savoir que quelqu'un comme moi utilisait sa force à mauvais escient me procura aussi une grande colère. Si nous possédions une telle force, c'était pour protéger les gens que nous aimions ! Pourquoi faire tomber tout un monde, sans aucune raison valable ?!

Mes poings se serrèrent tandis que mes dents grincèrent tant ma mâchoire se contractait. Je sentais l'air vibrer autour de moi alors que je tentais de me calmer, prenant de longues inspirations. C'est alors que les bras accueillants de mon amour m'enlacèrent, me rendant ma sérénité avec une rapidité époustouflante.

- Calme-toi mon Arraï, murmura-t-il doucement. On va arranger cette histoire...

Je soupirais légèrement et me défit un peu de son étreinte.

- Je me rendrais à son temple demain... Mais... Je ne peux pas laisser Théo m'accompagner. Je ne sais pas dans quel état sont les lieux, ni s'ils sont habités.

- Je le ramènerai, m'annonça Oran avec un petit sourire. Les autres sont-ils au courant... ?

Je secouais la tête.

- Ils ne savent pas que nous sommes partis, mais je pense qu'Evily saura où nous sommes...

Le démon blond acquiesça.

« Nous partirons demain à la première heure. » déclara solennellement Raïkan en fermant doucement ses yeux alors que je caressais sa tête. « Reposez-vous. Vous en avez besoin »

Je souris, amusé, et rentrais dans ma chambre en souhaitant une bonne nuit à mon dragon et Oran. Ce dernier se rendit dans sa propre chambre tandis que Kairo fermait les fenêtres de notre chambre.

Je m'allongeais dans notre lit, un peu anxieux à ce qu'il allait advenir de ma rencontre avec elle, demain...

Mon amant se coucha à mes côtés et ma main trouva sa place dans ses cheveux blancs.

- J'ai un peu peur de la revoir, avouais-je dans un souffle.

Son regard rubis capta le mien, et ses doigts caressèrent fébrilement ma joue.

- Tout se passera bien mon amour... N'oublie pas qu'elle t'aime...

Je souris faiblement, tandis que mes pensées s'égarèrent lentement vers le souvenir de ma tendre mère et de ses yeux d'or.

Puis le sommeil m'emporta dans sa douce brume...

Arraï - La Légende du Roi DragonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant