PDV Luana :
Les rentrée c'était stressant et encore plus si vous débarquiez alors que l'année était déjà commencé. On aurait pu croire qu'à force d'en vivre ça le deviendrais beaucoup moins, mais ce n'étais pas le cas. C'était exactement ma onzième rentrée et cette boule au ventre ne m'avait pas quitté une seul fois. L'idée même de rester enfermer dans une pièce sans bouger, me donnait envie de fuir immédiatement. Ma capacité à rester en place à ne rien faire était plutôt minable, il avait plus de chance que je passe les cours à loucher sur la fenêtre, à la recherche de n'importe quoi qui pourrait satisfaire mon ennui, que je n'écoute un seul mot du professeur.
Je comptais tout d'abord sur mon invisible camarade de chambre pour me dire ou étais ma salle, mais comme son petit surnom l'indiquait elle était introuvable. Son lit était resté vide pendant les deux nuits que j'avais passées dans sa chambre. Quand j'étais rentrée hier, à l'aube après notre petite visite en ville quelques une de ces affaires avaient disparues et se soir en rentrant pour me préparer pour les cours, elles avaient réapparu tandis que d'autres avaient disparu.
Manifestement, elle m'évitait, du moins elle ne tenait pas me croiser. Et j'en étais assez vexé, j'avais bonne espoir en arrivant que nous puissions bien nous entendre. Mais cela n'allait surement pas arriver puisque je ne savais même pas à quoi elle ressemblait.
Kyle hier m'avait presque balancé mon emploi du temps et quelques papiers avant de filer. Une multitude d'options et d'activités étaient accessibles, d'habitude choisi par l'élève, mais moi on ne m'avait pas posé la question et j'avais été directement placé en cour de français et de dessin, ainsi que un cours nommé MS. Cela m'allait, prendre français était une solution de simplicité qui me fera au moins avoir des notes excellentes dans une matière, quant au cours de dessin je n'étais pas tout à fait convaincu que ça soit fait pour moi. J'avais séché la totalité des cours d'art plastique du collège et si c'était pour utiliser des pots de yaourt pour faire un monstre rigolo, je passais mon tour.
Pour ce premier cours, j'avais tenté de me fondre dans le décor, jean, basket et pull. Il fallait dire que j'avais été assez naïve pour croire que nous étions au Texas, mais j'avais rapidement compris que l'endroit où je me trouvais n'était nulle part. J'avais beau taper sur internet le nom de l'école, aucun résultat n'était ressorti. D'après Google Maps je ne me trouvais nulle part. J'étais surtout convaincu que les ordinateurs des bibliothèques étaient sacrement vieux et prêt à être mis à la casse. Mais ça ne m'inquiétais pas tant que ça puisque peu importe où je pouvais me trouver maintenant dans 3 mois je pourrais me rendre n'importe où. Juste le temps que cette école commence à m'ennuyer, puis après je filerais je ne sais où. Ballottée comme une vulgaire boulette de papier dans la foule d'élèves, j'essayais tant bien que mal de me faufiler un passage. Les regards indiscrets, les chuchotements à mon passage, commençaient à m'agacer un peu. Le regard planté au sol, mon visage caché sous ma masse de cheveux blond, je priais silencieusement pour que mon cerveau se tienne un peu en place. Mon unique cahier de cours était tombé une bonne dizaine de fois depuis que j'étais sortis de ma chambre et mes pieds eux ne semblaient plus savoir comment marcher. Mon estomac se serrer douloureusement à cause du stress. J'étais sur le point de faire demi-tour, retourner m'enfermer dans ma chambre. Toujours la même rengaine, l'école m'avait toujours terrifié. Je me rappelais très clairement les mâtinés enfant à hurler dans toute la maison pour pas aller à l'école. Certain aurait appelé ça une phobie scolaire, ou bien autre chose, mais mes parents n'étaient pas du même avis. Je n'étais à leurs yeux qu'une gamine capricieuse, punition sur punition, j'avais bien dû m'adapter à l'école. Malheureusement je n'avais jamais vraiment réussi.
Je trouvais enfin ma salle, enfin ce que je pensais être ma salle. Après avoir fait le tour des nombreux couloirs au moins trois fois, je devais être sacrément en retards. D'habitude ça ne m'aurais pas dérangé, mais aujourd'hui c'était différents. J'avais toqué doucement à la porte de la classe, avant d'entrer silencieusement. Tous les regards s'étaient automatiquement posés sur moi et ma voix s'était presque aussitôt bloquée. Le professeur, une grande brune, encore bien jeune, me lança un regard interrogatif. Elle attendait surement que je m'excuse de mon retard. Ce que je fis comme un robot, bien réglé. Mais loupé ce n'était pas la bonne langue.
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Les larmes de lune
Paranormal( En pause je suis sur le projet "illégitime péché" ) Je suis une erreur, je n'aurais jamais du exister ni naître. Je suis une erreur à éliminer par tous les moyens pour que rien ne recommence une seconde fois. Je suis une erreur mais laquelle ? Un...