Chapitre 5

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Le froid s'infiltra sous ma couette, me réveillant doucement. Enroulée dans des draps blancs à l'odeur de vinaigre et d'alcool à désinfecté, j'ouvrais les yeux avec la sensation que j'avais dormis bien plus longtemps que d'habitude. Et c'était si agréable. J'avais l'impression de flotter, de ne pas encore être totalement éveillée. Comme quand après une très longue sieste, votre corps se sentait complètement régénéré et prêt à tout réaliser. Sensation de paix qui m'avait tant manquée.

S'il fallait que je passe des journées aussi horrible qu'hier pour me réveiller de cette façon tous les matins et bien j'étais prête à faire des crises tous les jours.

Le corps engourdi je m'asseyais sur le bord du lit, les pieds sur le sol gelé me firent frissonner et tout d'un coup cette sensation magique s'évapora, me balança la dur réalité en pleine face. Sans surprise je me retrouvais dans ce qui devait être une infirmerie, un endroit que je côtoyais plus que je ne le voudrais. Cela expliquait sans doute l'horrible odeur d'hôpital qui me remémorait des assez mauvais souvenirs.

Quelque chose me manquait, je ne savais pas quoi, mais en tout cas son absence me perturbait. Par réflexe je portais la main à mon cou, voulant sentir le contact rassurant de la pierre qui ne quittait jamais sa place. Mais je ne sentis rien sauf ma peau froide comme de la glace. Je posais un drap sur mes épaules pour me réchauffer et tout d'un coup pris de panique me levais précipitamment.

Elle devait bien être quelques parts, elle ne pouvait pas avoir disparu comme ça ! Ce n'était tout simplement pas envisageable !

Heureusement elle était tout simplement posée sur la table de chevet à coté de mon lit. J'avais paniqué pour rien, quelqu'un avait dû me l'enlever pour je ne l'abime pas en dormant. Je le remettais autour de mon cou rapidement priant pour qu'il ne le quitte plus jamais.

J'inspectais la pièce à la recherche de mon sac. La faim commençait à me tirailler l'estomac et heureusement j'avais pensée à emporter une poche de sang avec moi. Il ne restait plus cas espérer que le sang n'ai pas tourné. Je trouvais mon sac posé juste à côté de la porte fermée. J'extirpais avec difficulté la poche de sang de mon sac rempli à rebord et en profitais pour y sortir des vêtements de rechange. J'étais toujours dans mes vêtements de la veille et je me sentais affreusement sale. Il me semblait que j'avais vu des élevés en uniforme lors de ma courte visite extérieur, mais pour l'instant je n'en avais pas et tant mieux.

J'attrapais la jupe plissé de mon uniforme habituelle et un haut simple, la jupe aura au moins le don, de donner l'illusion d'un vrai uniforme. Je cherchais la porte des toilettes, il y avait toujours des toilettes dans les infirmeries. Une salle de bain aurait été plus pratique, mais j'allais devoir faire avec.

J'avais au moins la chance d'avoir un lavabo et un miroir dans les toilettes. Je m'aspergeais le visage d'eau froide, pour bien me réveiller et je pu constater avec surprise que j'avais l'air beaucoup moins fatiguée que d'habitude. A part ça rien de différent, je ne voyais que moi, Luana. Une peau blanchâtre, une taille minuscule, des cheveux incroyablement claires et pour finir deux pupilles bleu saphir. Rien de très exceptionnelle, mais bon dire que j'étais banale aurait été bien trop irréaliste. Es-ce que quelqu'un aux cheveux presque blanc, était considéré comme banal ?

Il était clair que non.

Je n'avais pas non plus à me plaindre, je n'avais pas de quoi complexer, mais j'avais l'impression que quelques cloché, mais quoi ? C'était bien la question que je m'étais posée toute ma vie et que bien d'autre personne se posait.

Qu'est ce qui clochait chez toi, Luana ?

Eh bien, je n'en savais rien et si par miracle quelqu'un avait la réponse, j'aimerais vraiment qu'il me la donne.

Les larmes de lune Où les histoires vivent. Découvrez maintenant