Prologue

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C'était une nuit douce, une de ces nuits bien trop calmes et froides que je détestais tant. Je remontai une seconde fois la couette sur ma tête, fuyant du regard les nombres affichés sur mon réveil. Comme d'habitude je n'arrivais pas à dormir, me retournant dans mon lit depuis des heures sans ressentir le moindre signe de fatigue. J'avais envie de sortir dehors, de prendre l'air, mais au lieu de ça, je restais allongée sur ce stupide lit, enfermée entre quatre murs.

Je m'assis sur mon lit, en comprenant que je n'allais sans doute pas dormir cette nuit. Puis, j'observai mon petit studio plongé dans la pénombre, à peine éclairé par les rayons de la lune qui traversaient ma fenêtre pour venir éclairer mon lit. Je restais quelques instants à observer la pleine lune à travers la vitre. Mécaniquement, j'attrapai le pendentif à mon cou. Le contact de la pierre froide contre ma peau me rassura immédiatement, me remémorant tellement de souvenirs, c'était la seule chose qui me restait de mon ancienne vie, une vie qui avait l'air tellement lointaine maintenant.

Tellement de choses avaient changé, ma vie s'était stabilisée plus vite que je ne l'avais imaginé et même s'il m'arrivait souvent d'y repenser, j'étais heureuse d'être partie sur un coup de tête, un acte irréfléchi et complètement débile, que j'allais devoir payer un jour ou l'autre.

Toujours la pierre gelée dans la main, je continuais de fixer la lune, qui avait l'air de grossir dans le ciel noir.

Je me mis à suffoquer, il fallait que je prenne l'air tout de suite, je ne supportais plus de rester enfermée.

J'ouvris la fenêtre pour laisser entrer l'air frais de la nuit et m'assis sur le rebord, les jambes dans le vide. Inspirant l'air froid pour reprendre ma respiration, ma tête se mit peu à peu à tourner, plongeant ma vue dans le flou total. Une sensation tellement quotidienne que ça en devenait presque habituel, j'étais encore à sec ce mois-ci.

J'allais devoir me passer de transfusions, en espérant tenir le coup toute la semaine. C'était un pari dangereux mais, je n'avais pas le choix, avec le salaire de misère qu'on me donnait, j'avais à peine de quoi payer mon loyer.

Je respirais un bon coup, pour que ma respiration redevienne régulière et que ma vue se stabilise.

Ça empirait de jour en jour, il suffisait que je m'énerve que je sois stressée pour que les crises se déclenchent, c'était maintenant impossible à cacher et les gens commençaient à se douter de quelque chose. Je ne voulais pas de leur stupide pitié, je m'étais toujours débrouillée seule et c'est ce que je comptais faire. Après tout si j'étais dans la merde c'était de ma faute, je ne travaillais pas assez et je refusais de faire des heures supplémentaires. Il allait falloir que tout ça change.

Je descendai de mon perchoir, en espérant qu'un tour dehors m'aide à trouver le sommeil. J'attrapai mon cinquième cahier de croquis de la journée ainsi qu'un crayon plus qu'usé pour m'occuper les mains et sorti dans le couloir de l'immeuble. Bizarrement tout était calme, aucune musique ou autres bruits indiquant la présence d'une soirée chez mes chers voisins, qui avaient la mauvaise habitude d'organiser des fêtes le vendredi soir.

Je descendis rapidement les escaliers ignorant mon mal de tête qui commençait à se réanimer. Une fois en bas je sentis un goût métallique dans ma bouche et mon corps fût traversé de millions de tremblements. Il fallait que je sorte tout de suite.

Non, pas encore !!

Une fois dehors je m'agenouillais dans l'herbe prise tout d'un coup de sueurs froides et je me mis à tousser de plus en plus fort, faisant gicler un liquide noir dans l'herbe, du sang mort comme j'aimais l'appeler. J'essayai de reprendre ma respiration, mais le liquide noir continuait de couler abondamment. Empêchant l'oxygène d'alimenter mes poumons prêts à exploser, le même liquide se mit à couler de mon nez, je me mis à suffoquer tandis que le liquide se répandait dans mes poumons.

J'allais mourir de cette façon, noyée par mon propre sang mort, ma peau se mit à me brûler comme si des millions de cendres brûlantes recouvraient mon corps.

Le sang s'arrêta de couler me permettant de reprendre ma respiration, la douleur de ne plus respirer fût remplacée par une sensation de brûlure. Je me mis à hurler pour que tout s'arrête mais mon corps se consumait de minutes en minutes. Mais derrière cette douleur atroce j'entendis une voix douce et terrifiante à la fois qui prononça quelques mots, me glaçant le sang :

- La lune t'a peut-être permis de rester en vie mais elle peut très bien décider de te tuer une seconde fois.

La phrase tourna en boucle dans mon esprit tandis que ma vue se troublait, juste avant de tomber je tournai le regard vers le ciel sans étoiles.

Ce soir-là, la pleine lune était bleue...

Ce soir-là, la pleine lune était bleue

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N.A : Voilà un prologue un peu cours, pour ma deuxième histoire fantastique 😃

Quoique complètement différentes de mon second livre fantastique, je vous promet plus de surnaturel et de créatures de la nuit😺

J'ai décidé de prendre mon temps pour écrite tant donné que je gère maintenant trois livre 😅, si vous étés déjà aller sur mon profil vous avez déjà du voir qui était en paume mais que j'ai finalement complètement recommencé 😊

Bye !!!! Bye !!!! Les petits hiboux ❤

Corrigé par Flamlys !

Les larmes de lune Où les histoires vivent. Découvrez maintenant