Chapitre 58 - Le petit fils

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Chris

Mon frère me rejoint au bord de la piscine puis il me tapote l'épaule en guise de compassion. Il se racle la gorge et renifle, je suppose qu'il est dans le même état que moi.

-Ça va ? L'équipe est là ! il m'annonce

-J'en peux plus, je te promets ! Stella a de nouveau des contractions et elle pense que celles-ci annoncent l'accouchement, j'explique la gorge serrée

-Merde, quel bordel ! Qu'est-ce que tu veux faire ? Rejoindre les filles ? On est bloqué là ! il demande l'air paniqué et perdu

-Hors de question d'abandonner, je veux qu'on règle ça ce soir ! On ne va pas attendre à nouveau qu'il se manifeste ! je réponds incapable d'arrêter notre poursuite

-Tu penses que ces abrutis peuvent encore nous en dire plus ? il demande incertain en parlant des trois hommes

-Je ne sais pas... ! Mon cerveau va exploser je n'arrive plus à réfléchir ! je réponds fatigué

-Le truc c'est qu'ils sont en train de les embarquer et les faire parler à notre manière va être compliqué maintenant, il ajoute

-Je n'en ai franchement rien à branler des procédures et des formes même si je dois jouer ma carrière ! je réponds agressif car le temps nous est toujours compté

-Je suis bien d'accord mais ne dit pas n'importe quoi ! il réplique surpris

Je soupire et me retient de ne pas hurler car j'ai envie de m'en prendre à n'importe qui puis je préfère observer nos coéquipiers ramasser les trois connards qui ont contribués à pourrir ma journée. Enfin, comme si toute cette merde avait altéré ma capacité à réfléchir je bondis à l'intérieur de la maison, ordonnant à mes collègues de stopper ce qu'ils sont en train de faire.

-Qu'est-ce que tu fou ? me demande mon frère surpris et qui me suit de près

-On ne les a pas fouillé putain et le fourgon ! Tu es sûr qu'on ne peut rien trouver ? je réponds

-Bien vu...et le fourgon je ne sais pas ! On peut y retourner si tu veux

J'ordonne à mes collègues de stopper ce qu'ils sont entrain de faire et je m'approche des trois hommes dans le but de les fouiller. Je leur vide les poches une par une et récupère leur téléphone mobile dans l'espoir de tracer un numéro ou de trouver de précieuses informations. Aussi, je reprends à part le seul homme qui a bien voulu collaborer et le regarde droit dans les yeux. Je ne m'obstine même pas à essayer avec les deux autres types qui ne me diront rien sauf peut-être avec une ou deux balles dans les genoux.

-Tu as quelque chose en plus à rajouter pour nous aider? je lui demande en espérant qu'il continue à collaborer

-Non...je ne crois pas, il répond mal à l'aise

-Qu'est-ce qu'il veut nous faire au final ? S'amuser encore longtemps comme ça ? je le questionne

-Je ne sais pas trop ! Honnêtement je doute qu'il osera s'en prendre à vos jeunes enfants, ils sont plus là pour accentuer la menace mais...vos femmes...il n'a pas arrêté d'en parler, il ajoute en regardant mon frère puis moi, les yeux très hésitants

-Il veut leur faire quoi putain? Si ma femme l'avait rejoint, il aurait fait quoi cet enfoiré ? Parce qu'elle était prête à y aller ! je développe tout en contenant ma rage

-Certainement pas la tuer tout de suite sauf si c'est sous tes yeux, mais il a l'air d'être un véritable pervers psychopathe et je parierais cher qu'il a déjà imaginé comment la violer ou la torturer...il répond maladroit

*Il a suffi d'un regard - Tome 2*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant