Pourquoi moi ?

Pourquoi moi_15.

Une fois calmée, je vais chez Antoine pour essayer de lui parler et pour récupérer mes affaires.

C'est Morgane qui m'ouvre.

« Emma ! Je t'attendais. Tu viens chercher tes affaires, c'est ça ?

-Oui, mais pas que, où est Antoine ?

-Je ne sais pas, il n'est pas rentré, il m'a seulement envoyé un message pour me dire que tu retournes vivre avec ton père. Je suis super heureuse que ça s'arrange pour toi.

-Merci... Mais Antoine m'en veux énormément...

-Je sais mais il va se raisonner, il tient beaucoup trop à toi pour tout arrêter comme ça.

-J'espère. Pourriez-vous lui dire que je suis désolée et que j'aimerai lui parler ?

-Bien sûr, viens,  j'ai préparé tes affaires.

Je rentre et récupère mes sacs.

-Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi Morgane.

-De rien mais ce fut avec plaisir Emma, j'espère qu'on se reverra.

-Évidemment, je viendrai te voir. »

Elle me serre dans ses bras puis je rentre chez moi, toujours le cœur lourd de ne pas avoir pu parler avec Antoine.

***

Le lendemain, je me dépêche de me rendre au lycée pour essayer de parler avec Antoine avant le début des cours.

Quand j'arrive, il est au milieu de ses potes. Je m'approche de lui mais Thomas m'arrête avant que je ne puisse lui parler.

« Laisse le tranquille Emma. Me dit-il en m'empêchant d'avancer.

-Juste deux minutes, deux petites minutes seulement...

-Non.

-Je t'en supplie Thomas... Murmuré-je au bord des larmes.

-Fait comme tu veux mais il ne te répondra pas.

-Merci.

Je m'approche d'Antoine. Il regarde vers le sol et ne me voit donc pas.

-Antoine je... Commencé-je.

Mais il me coupe avant même que je ne continue.

-Je n'ai pas été assez clair hier !? Me demande t-il d'une voix qui me glace le sang.

Il relève la tête vers moi et je fixe avec ses yeux qui sont passés de chocolat à un noir profond. Si les regards pouvaient tuer, je serai morte, fusillée par ce regard de tueur.

-Dégage.

Je sens les larmes me monter; avant d'éclater en sanglots devant lui, je vais me réfugier dans les toilettes.

-Que ce passe-t-il Emma ? Demande la voix mielleuse de Joy, qui m'a suivie.

-Laisse-moi tranquille. Murmuré-je en calmant mes sanglots.

-Je pensais que je devrais me charger de te disqualifier aux yeux de Tonio mais tu l'as fait toi-même. Merci. »

Elle éclate de rire cette vipère, je la déteste mais elle n'a pas vraiment tort...

***

Une semaine passe... Antoine ne veut toujours pas m'adresser la parole. On est samedi et hier, nous avons beaucoup discuté mon père et moi. Nous avons parlé de ma mère. Je sens que cela nous a fait du bien même si nous avons fini en larmes tous les deux. J'ai même fini par m'endormir dans ses bras sur le fauteuil du salon.

Nous avons décidé de nous rendre ensemble au cimetière. Ce sera une première mais je sens que ça va bien se passer.

Nous nous préparons en silence et nous rendons ensuite au cimetière. Nous arrivons rapidement devant sa tombe et mon père dépose un bouquet de roses.

« Emy, te rappelles-tu de cette comptine qu'elle te chantait pour t'aider à t'endormir quand tu étais petite ? Me demande-t-il au bout d'une dizaine de minutes. Celle qu'elle a écrite pour toi.

Comment ne pas m'en souvenir...

J'attrape la main de mon père avant de commencer à chanter :

-Duerme mi hija, duerme mi sol, duerme pedazo de mi corazón, tu eres mi niña para la vida... Commencé-je à chantonner avant que ma voix ne s'éteigne.

Des larmes dévalent mes joues pendant que des sanglots agitent tout mon corps. J'adorai cette berceuse, quand ça n'allait pas fort, ma mère me la chantait pour me remonter le moral. Je n'entendrai plus jamais cette berceuse de sa bouche...

Mon père me serre contre lui et je me laisse faire.

Un quart d'heure plus tard et mes sanglots calmés, nous nous séparons et rentrons ensemble chez nous.

Ce moment était super, j'ai l'impression que ça a confirmé la complicité qui s'est réinstallé entre mon père et moi et ça, c'est la plus belle chose que je pouvais avoir.

Comme d'habitude, voilà le chapitre 15 ! N'hésitez pas à me donnez votre avis sur la suite:

-Emma et Antoine, est ce vraiment fini ?

-Comment imaginez-vous la suite ?

La suite, mercredi.

Sinon, où vivez-vous ? Personnellement, je vis dans le nord de la France, et vous ??

Merci de m'avoir lue et à bientôt !

Adèle.