Don't Run Away / VF

Chapitre 20 - Zoom into me

NDA : Bonjour à tous, je voulais m'excuser auprès de tous mes lecteurs pour avoir brillé de mon absence dimanche dernier alors que je devais poster ces chapitres... Je m'excuses et je ne recommencerai pas, du moins je vous tiendrais volontiers au courant !

Bonne lecture !

***

La gorge sèche, mon cerveau se brouillait. J'avançai jusqu'à l'étage,puis bifurquai dans ma chambre et découvris un petit chat sur les affaires de mon lit.

Je fermai les yeux en déglutissant, j'étais parano depuis que Brahms était celui qui faisait ce genre de chose. Je déposai le couteau sur mon bureau et vins me saisir du chat qui miaulait. Son pelage était gris, il n'avait qu'une tâche blanche sur son petit nez.

- Mais d'où est-ce que tu sors, toi ?

Je retournai à la cuisine et lui versai du lait dans un bol. Pendant que je mangeai, je le regardai boire, il ne semblait appartenir à personne, pas de tatouage, pas de collier.

Je lâchai un soupir, rangeai ce que j'avais déballé et quittai la maison en laissant le chaton dans ma chambre.

Il faisait toujours froid, un froid sec, mais un magnifique soleil brillait, haut dans un ciel bleu immaculé.

Je refermai mon manteau autour de ma taille et me dirigeai vers le centre-ville. J'avais besoin d'air, de changement, puisque tout allait être différent maintenant, je voulais marquer le coup.

Je décidai d'aller chez le coiffeur. Ce n'était sans doute pas grand chose, mais couper mes cheveux revenait à tracer un trait sur mon passé, à accepter la nouvelle moi qui s'imposait désormais.

La coiffeuse qui s'occupa de moi devait avoir une trentaine d'année,elle me parla de sa vie, qu'elle sortait avec un homme marié qu'elle aimait profondément. Je préférais raconter que des morceaux d'histoire lorsqu'elle me posait des questions, parce que ma vie privée ne la regardait pas.

Quand je quittai le salon de coiffure, mes cheveux ondulaient au dessus de mes épaules, je me sentais plus fraîche et libérée.

Je passai une main dans la douceur de mes mèches et, le sourire au lèvre, je commençai à repartir en direction de la maison. Je devais terminer mon rangement avant que Tom n'arrive.

- Lana...

Je me retournai et fis un pas en arrière. Mon père, habillé d'un beau costume gris anthracite, se tenait droit comme un bâton devant moi,à quelques mètres seulement.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Attaquai-je soudain, méfiante.

- Réunion d'affaire, répondit-il en indiquant le café à coté d'un léger signe de tête. Et toi ?

- Rien en particulier.

- C'est très joli tes cheveux...

Je soupirai de frustration.

- Merci.

Comprenant que je n'irais pas plus loin dans la conversation, il reprit avec difficulté :

- Écoute, Lana, je ne voulais pas ça.

De suite, et je ne pouvais pas l'empêcher, je devins agressive.

- Je ne veux pas t'entendre dire une chose pareille, je ne veux pas que tu sous-entendes que tu n'avais pas le choix parce que c'est faux. Situ avais ne serait-ce qu'un minimum de bon sens et d'amour envers moi, tu aurais essayé de comprendre que ma vie est comme ça, et que tu ne pouvais pas tout décider.