Don't Run Away / VF

Chapitre 22 - Happiness

NDA : Bonjour à tous ! Voici un petit chapitre. Il est court mais je préfère m'y remettre doucement !

Pour ceux d'entre vous qui n'ont pas lu depuis longtemps je conseillerai de relire le chapitre 21 afin de bien se replonger dans l'histoire. Ce n'est qu'un chapitre intermédiaire dans les péripéties de Lana et Tom, mais j'espère tout de même qu'il ne sera pas décevant à vos yeux.

Bonne lecture et à bientôt pour le prochain chapitre.

Mélanie.

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Le bonheur...

Je crois que c'est quelque chose de très subjectif. Une chose qui semble lointaine, inatteignable, inaccessible. Elle semble en fait irréelle. Cependant, pour une personne comme moi qui a pensé l'avoir connu un jour et qui a ensuite comprit que ce n'était qu'un leurre, c'est une chose inconnue sur laquelle je ne peux mettre aucun mot. Pourtant, à cet instant, assise sur ce lit blanc, ma main dans celle de Tom et nos yeux rivés sur cet écran je ressentais un pincement au cœur qui n'avait rien à voir avec de la tristesse mais une sensation de béatitude, d'euphorie qui allait jusqu'à me faire trembler.

Sur cet écran noir brillait des tâches blanches mouvantes comme des images au ralenti. J'étais émus jusqu'aux larmes quand enfin, je distinguais la vague silhouette de notre enfant. Tom pressa un peu plus fort mes doigts. Je voulus me tourner vers lui mais cet écran m'avait envoûté, je ne pouvais pas -je ne voulais pas- le quitter des yeux. Mais je sus qu'il était tout aussi émut que moi.

Peu de choses avaient changé depuis mon entrée à l'école de musique. Je continuai à prendre des cours à distance, la formation avec Jonas Parker était sur une bonne voie. J'avais cependant pris du poids, adieu les maillot de bain. Je tentai de dissimuler ma grossesse le plus possible jusqu'à ce que je ne le puisse plus. Je ne voulais pas que les autres personnes formés avec moi ne le voit de suite.

Évidemment, le temps passa, les jours devinrent des semaines et les semaines des mois. Je m'étais habituée au quotidien que m'imposait l'agence de musique où je me rendais tous les matins. Je m'étais accoutumée aux élèves qui devinrent des amis, et ils finirent par comprendre quand la rondeur trop parfaite de mon ventre étirait le tissu de mes hauts. Avec eux, je sus que je pouvais être moi-même, ils ne jugeaient pas et étaient très compréhensifs. Parmi eux, il y avait Eva qui était déjà mère elle aussi, bien qu'elle soit plus âgée que moi.

Pour mieux apprendre à nous connaître, en sachant que nous nous verrions tous les jours sur une longue période, nous prenions des cafés ensemble dans un bar sympa non loin de l'agence. Ces moments étaient merveilleux, je sentais que j'avais repris ma vie en main depuis que Brahms était mort, depuis que je ne parlais plus à mes parents, depuis que mon passé était considéré comme le passé dans ma tête.

Il y eut aussi cette soirée restaurant où tous furent étonné que Tom soit le père de mon enfant, j'eus beaucoup d'admiration que je ne compris pas car j'oubliai souvent qu'il était mondialement connu. Perdue dans la petite bourgade qu'était Snoqualmie, j'en venais à passer sous silence une part importante de sa vie à lui.

Ces deux dernières années semblèrent s'effacer petit à petit, disparaître, emportées par le vent du renouveau.

J'avais eu une image de moi-même qui avait chuté mais c'était en partie dû au fait que j'avais, du jour au lendemain, tout perdu. Aujourd'hui, je me rendais compte que j'avais encore un potentiel sociable élevé. Je voulais rattraper deux ans le plus vite possible. Et ceci était en partie grâce à Tom. Son amour m'avait redonné vie, il était devenu vital et j'étais toujours heureuse de rentrer à la maison pour le serrer dans mes bras.