V-Interrogatoire

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PDV: Justin

Ma sœur est attachée à une chaise. Ma chaise. Nous nous trouvons dans mon salon. Car oui, maintenant que je suis hors de prison, l'homme me paît un magnifique appartement dans un quartier résidentiel. Bon, c'est pas mon genre de quartier, mais il a dit que c'est plus calme et que je passerai plus facilement sous les radars de ceux qui me recherchent plus ou moins.

Pénélope dort. Assis sur mon divan, je la regarde silencieusement. Elle est belle. La même beauté sauvage qu'elle avait plus jeune. Je n'ai rien dit à mon père. Je veux qu'elle s'explique avant. Elle mérite au moins ça, non?

Je me lève et me prépare un café. L'homme m'a dit qu'amener quelqu'un à la maison peut flouer mes nouveaux voisins. Je pense pas qu'il pense que ma sœur soit une bonne idée, mais j'en ai rien à faire de ce qu'il pense.

Je sors sur le balcon. Il a un dîner de famille chez mes voisins de droite. Parfait. Je peux faire un peu de comédie. Je sors mon cell et le mets sur oreille.

Moi: -Oui, allo?

On laisse un peu de temps...

Moi: -Ah maman! Ça va bien?
Moi: -(on attend un peu)
Moi: -Oui, oui. J'ai été promu au travail. Mon boss était trop fier.

Je m'assure de garder un ton assez fort pour que les voisins entendent.

Moi: -Sinon, Méa va bien?

On invente des noms comme ça...

Moi: -T'en mieux. Ah, oui. Je t'ai pas dit, mais moi et L... Sophie ont est enfin ensemble. Elle a dit oui.

Pourquoi j'ai hésité? Je me trouble moi même! Oh la la... Ok arrête ce supplice.

Moi: -Ok, bye maman d'amour... Moi aussi je t'aime. Je viendrai te voir encore cette semaine. Ne t'inquiète pas, bisou.

Comme ça, les voisins se demanderons pas pourquoi je suis jamais là. Bon, je fais semblant de raccrocher. Je lance un coup d'œil aux voisins et... ils me regardent tous. Un sourire sur le visage. Je leur souris timidement. Ah, je devrais acteur! Je rentre rapidement à l'intérieur et trouve Pé réveillée.

Pé: -Tu parlais à qui?
Justin: -À ta mère.
Pé: -Ouais, c'est ça...

Justin, arrête de niaiser, passons au chose importante. Je prends un fusil ou un couteau? Couteau, pour un interrogatoire c'est toujours mieux. Je m'avance vers elle. Elle ne tremble pas. Ne cligne pas des yeux. Pénélope me fais presque peur... Presque.

Moi: -Tu vas tout me dire. Absolument tout. Je pense pas avoir besoin de te dire ce que je vais faire si tu fais pas ce que je te demande?

Elle roule des yeux.

Pénélope: -Tu me prends pour qui?

C'est à mon tour de rouler des yeux.

Moi: -Dépêche toi.
Pénélope: -Je sais pas si tu le mérites.

Elle commence sérieusement à me chauffer. Je lui entaille l'avant-bras, pas profondément, mais quand même. Pénélope ne flanche pas. Bordel. Qu'est-ce qu'elle est devenue?

Pé: -Quand l'assassin de maman est rentré dans la maison, j'étais sur mon lit. Entrain de lire. J'avais entendue maman criée contrairement à toi, mais je pensais que c'était juste ce que papa lui faisait subir habituellement. J'ai fermée les yeux. J'avais peur. J'avais 8 ans. Tu te rappelles grand frère? J'ai ensuite entendue la porte de dehors s'ouvrir et toi crier à papa de ne pas me laisser là. Visiblement, il ne pas écouté. Quand l'assassin est rentré dans ma chambre, je n'ai pas bougée. Je l'ai fixée, apeurée comme j'étais, j'ai arrêtée de respirer. J'ai retenue mon souffle. Il m'a sourit. Il a dit qu'il allait s'amuser avec moi. Je te laisse deviner la suite. Après 3 heures, il m'a lâché, il m'a prit avec lui. J'ai travaillé pour lui... ben juste attend que tu tues mon client hier.

Je ne veux pas réagir à ça. Je veux m'arrêter de penser. Ça fait 7 ans qu'elle fait ça. Ma petite sœur de 15 ans. Tout est de ma faute. Je ne suis pas aller la chercher. J'ai écouté mon père en sachant très bien qu'il mentait. Il n'allait pas y retourner pour la sauver. Il l'a abandonné.

Je lui fait une étreinte. Ma sœur. Ma Pénélope. Je suis désolé.

Pour la première fois depuis notre retrouvaille, elle pleure. Elle me rend faible, Pé me brise le cœur...

Je la détache de sa chaise pour mieux la réconforter. Elle me rend mon étreinte.

Elle: -Ne me laisse plus jamais seule. Jamais.
Moi: -Je te le promets. Je te le promets, Pé...

PDV: Lily

Je n'ai pas revue ou reçu un quelconque message de Justin depuis celui sur la porte de ma chambre. Ça fait deux jours maintenant. Je penses qu'il est parti. Hors du pays, peut-être. Sinon, pourquoi m'aurait-il lâcher juste maintenant?

J'essaie de me convaincre que c'est bien, car ce l'est. Mais une partie de moi, une infime petite minuscule partie de moi me souffle, me chuchote qu'il me manque. Je me suis habitué au danger perpétuel qu'est Justin. Sa présence omniprésente dans mes journées, dans mes cauchemars, dans ma tête.

Où es-tu Justin? Que fais-tu?

Pourquoi tu penses à lui comme ça Lily? Il voulait te tuer une vingtaine de fois, il t'as kidnappé deux fois et il a faillit te violer. Me semble que toutes les raisons sont bonnes de le haïr.

Mais, au grand galop, la partie de moi, l'infime petite minuscule partie de moi me souffle, me chuchote qu'avec toutes les opportunités qu'il avait, il ne m'a pas tué et qu'il ne pas violé. Et touts ces points me disent qu'il a un cœur. Justin a un cœur.

Je secoue la tête. Il est parti. Je devrais arrêter d'idolâtrer quelqu'un de son genre. Il est monstre. Et je suis son jouet... enfin, je l'étais...

J'enfonce ma tête de mon oreiller et sers fort mes paupières ensembles. Il est parti pour de bon, arrête de te mettre dans cet état et réjouis toi!

Arrête de te mentir, Lily...

Il m'a tout pritOù les histoires vivent. Découvrez maintenant