Laisse Moi Une Chance ! [ YugBam ]

Chapitre 18 ( Partie 2 ) : Raisonner.

La panique.
La culpabilité.
La peur.
L'incompréhension.

Mark ressentait tellement de choses en cet instant.
L'instant où il avait aperçu le corps balant sans souffle de Yugyeom sur son lit.

Ce moment dans les films où nous, spectateur de tout, on rétorque « Ah bah c'était à prévoir » en rigolant un peu parce qu'on se dit que ça n'arrive que dans les films, ces choses si prédictibles qu'on ne voit pas venir.

C'était impossible, et même si c'était possible, ça n'arriverait jamais qu'aux autres, jamais à nous.

- Gyeomie...YUGYEOM ! s'exclama t-il en criant comme si sa vie en dépendait...mais en même temps, c'était un peu le cas.

C'est d'un pas incertain et totalement paniqué que Mark se mit à courir vers le lit en deux enjambées avant de continuer à crier le nom de son meilleur ami à en perdre la voix.

Mais rien. Aucun signe.

La panique était en train de remplacer son bon sens qui devait déjà être à l'aéroport pour prendre le prochain vol pour l'autre bout du monde.

Il se mit à vérifier son poul, le secouer un peu, toujours crier encore plus fort son nom alors que sa voix n'était plus que supplication.

Mais toujours rien. Aucun signe de vie.

Alors dans un dernier espoir de croire à la vie son ami, le plus vieux décida de vérifier le poul du maknae...poul qui en plus d'être faible était très désordonné.

- Non...non...non...NON ! YUGYEOM TU PEUX PAS PARTIR MAINTENANT EN TRAÎTRE ! T'ES TROP JEUNE, ET BEAUCOUP TROP DE GENS TIENNENT À TOI ! se mit-il à crier de rage et de tristesse tout en composant le numéro du SAMU avec son portable avec une vitesse incroyable.

On ne le répétera jamais assez, mais la vie n'est pas toute rose, ni toute noir...mais personne n'a jamais dit qu'elle serai toujours grise.

C'est plutôt comme un ascensceur, il peut monter et descendre qu'on le veuille ou non, on veut croire qu'on le contrôle mais ce n'est qu'une machine au fond, si elle veut s'arrêter elle s'arrête sans crier garde.

Et pour peu qu'elle ne s'arrête soudainement au sous sol, tout devient noir pour une fraction de seconde, une éternité.

Mais bon, ce genre de chose n'arrive qu'aux autres, non ?

Quand on voit quelque chose dans une série ou dans un film, on se dit toujours que ce n'est qu'une fiction, et cela même quand elle est inspirée de faits réels.

Quand on aperçoit un reportage à la télévision qui traite des malheurs du monde, on se dit que c'est les autres et que ce n'est pas nous.

Et même quand on regarde un témoignage d'un incident ayant eu lieu dans notre propre quartier, on s'efforce de croire que ça n'est arrivé qu'une fois et que ça n'arrivera plus, et certainement pas à nous.

C'est bien connu le malheur n'arrive qu'aux autres et pas à nous, tout simplement parce qu'on ne souhaite pas notre propre malheur.

On ne souhaite pas non plus celui des autres, mais inconsciemment on préférerai qu'au sein d'un immeuble on soit le seul à bien fonctionner.

Ou plutôt le seul à ne pas dérailler, mais au fond cela veut traduire exactement la même chose.

Mark était de ceux qui pensait naïvement de cette manière, rien ne l'avait prédestiné à une telle situation...comme tout le monde.
Il pensait que ça ne pourrait jamais arriver...comme tout le monde.
Et pourtant c'était bien son meilleur ami Kim Yugyeom qui était en train de mourir à petit feu actuellement.