Chapitre vingt-quatre.

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J'ouvre les yeux, trempé de sueur. Je viens de refaire ce même cauchemar que je faisais avant de quitter l'Amérique. Celui où je me retrouve sur le plateau d'une émission et que d'un coup j'en viens à faire une crise d'angoisse à la moindre prononciation du nom d'Elena et que je quitte le plateau sans prévenir personne en plein direct. Je m'asseois. Je suis dans mon lit, j'ai décidé d'y retourner depuis que Louis est passé il y a deux jours. Seulement, cela fait deux nuits que je fais ce même cauchemar comme je l'avais prédis et c'est juste affreux. Je regarde autour de moi, je n'ai même pas fermé mes volets et la faible lumière de la lune arrive à éclairer ma porte. Je regarde l'heure, il est cinq heures. Je ferai mieux de me lever de toute façon je ne m'endormirai plus. Le silence profond qui habite la maison me fait frissonner. Willie va dormir jusqu'à environ neuf heures et demi alors je vais frissonner jusqu'à ce qu'il fasse du bruit. Je marche dans le couloir, j'ai faim. J'attrape des cookies dans l'un des placards de la cuisine, en place un entre mes dents et le paquet sous mon bras. Puis je prends mon téléphone sur le meuble placé à l'entrée et je saute dans le canapé tout en croquant dans mon gâteau tandis qu'il s'allume. Je déteste le goût de ces cookies là, ils sont à la noix de coco, j'ai horreur de ça. Mais j'ai faim et j'ai pas envie de me relever pour aller changer, alors je mange tant pis. Mon téléphone vibre deux fois et je sais déjà pourquoi. Cela doit être Louis de toute évidence. Je regarde les notifications et en effet ce sont deux messages de Louis. Je les ouvre:

"Demain on sort boire un verre."
"Ne refuse pas, cela fait partie de ton mode de rétablissement."

Je souris doucement. Louis est venu me faire sortir comme si j'étais son petit chien hier aussi. Nous avons marché comme la veille mais dans un endroit différent et plus longtemps. Cela fait partie du processus qu'il m'a dit, moi je trouve ça ridicule. Malgré mon opinion il ne veut pas m'écouter et me dit que de toute façon mon avis importe peu et que si l'on m'écoutait je serai sûrement en train de sécher sur mon canapé. Je n'ai donc rien à dire à vrai dire, je décide tout de même de lui répondre.

"Que ce soit oui ou non je suppose que tu seras à la maison à dix-huit heures alors qu'est ce que je suis censé répondre?"

Je regarde l'heure, il est maintenant cinq heures et demi. Ça va être très long jusqu'à ce que Willie se lève.. ou même jusqu'à ce que Louis arrive. Je baille et mon téléphone se remet à vibrer. Louis vient de me répondre. A cette heure là?

"Va te coucher, Niall."

J'espère que c'est ironique.

"Je pourrais dire la même chose pour toi.."

Ainsi s'en suit une conversation.

"Je sors de boîte, moi.
- Et moi je viens de me lever.
- Qu'est ce que tu fais debout à cette heure?
- Je n'arrivais plus à dormir.
- Pour quelle raison?
- Un bruit à l'extérieur de la maison m'a réveillé. Je suis un peu parano.
- Et la vraie raison?
- C'est la vraie, Louis.
- Tu sais aussi bien que moi que tes fenêtres sont trop épaisses pour que tu puisses entendre quoi que ce soit venant de dehors.
- ...
- Louis: un, Niall: zéro."

Who You Are.      [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant