Chapitre neuf.

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Cela fait maintenant deux heures que Louis et moi sommes en train de chercher, en vain. Nous ne trouvons Elena nul part. Nous ne savons pas de quoi elle est habillée ou comment elle est coiffée. Et nous savons encore moins à quoi ressemble l'homme qui est avec elle. Tout ceci nous complique la tâche et je suis certain qu'à cette heure elle n'est plus dans les environs. Je suis conscient que nos recherches ne servent à rien et je sais que Louis n'en pense pas moins. Seulement, il ne me dit rien parce qu'il sait à quel point cela me tient à coeur et qu'il reste tout de même un peu d'espoir. Je regarde l'heure sur mon téléphone. Je ne sais pas si cette idée eut été la bonne puisque lorsque je vois de nouveau le doux visage d'Elena, une douloureuse sensation envahie mon ventre. J'évite de regarder cette photo en ne songeant toujours pas à la changer. Il est 16h35. Je regarde au loin sur la Tamise, puis je ferme les yeux. Et si elle m'avait vu et avait tout fait pour que je ne la vois pas? Et si j'étais passé à côté d'elle sans même la voir? Non. Ceci est impossible. Je pourrais la repérer à des centaines de mètres. Je pourrais reconnaître une mèche de ses cheveux chatains et ondulés, ou même une de ses mains si bien manucurée. Elle ne pourrait pas m'échapper si j'étais passer près d'elle.

"Niall?"

Je me retourne vers Louis qui souffle sur ses mains pour les réchauffer. Il fait froid, c'est vrai.

"Je sais que cela fait un moment qu'on cherche et je sais que tu n'abandonnera pas.. Mais je crois que l'on vient de nous repérer."

Il me montre d'un signe de tête un groupe de personne nous regardant. Ils ont leurs téléphones braqués sur nous. Bien que je ne veuille pas abandonner mes recherches, je veux bien faire une pause pour aller voir ces personnes. Cela ne peut pas me faire de mal, je pense même que cela me reboostera. Mais tout de suite après, je retournerai chercher Elena. Si Louis ne souhaite pas me suivre il pourra rentrer. Je rentrerai par le métro. En attendant, je suis mon meilleur ami vers les personnes qui viennent de remarquer que nous marchons dans leur direction. Elles sont toutes très calmes et presque même trop calmes mais cela fait du bien de ne pas toujours tomber sur des personnes hystériques. Nous discutons quelques instants avec elle tellement leur compagnie est agréable et l'une d'entre elles me demandent comment cela se fait-il que je sois sur la terre anglaise alors que je suis en pleine tournée de promotion en Amérique.

"J'ai un congé de quelques semaines. J'avais le mal du pays."

Je réponds simplement en essayant de contourner la vraie raison mais surtout en évitant de trop y penser. Après quelques autres accolades et mots, Louis et moi décidons de partir. Nous marchons sur la promenade de la Tamise.

"Si tu veux rentrer chez toi Louis, vas-y. Je rentrerai par le métro.
- Tu ne vas pas continuer tout seul?
- Je sais que tu commences à trouver ça inutile, et je ne t'en veux pas pour ça. Je t'en veux encore moins si tu souhaites rentrer chez toi.
- Mais je ne peux pas te laisser chercher seul. Imagines tu tombes sur elle qui sera la pour te contrôler? Parce que je sais bien que tu n'y arriveras pas.
- Louis, rentre chez toi. Je saurais quoi faire si l'occasion se présente.
- Je ne vais pas...
- J'insiste, je ne veux pas te forcer.
- Bon. Mais tu me tiens au courant si tu as du nouveau et tu m'envoies un message même si tu n'en as pas et surtout tu me dis quand tu es chez toi.
- Promis.
- Ne rentre pas trop tard, il fait froid et la nuit tombe vite."

Who You Are.      [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant