Chapitre cinq.

261 10 0
                                    

"Niall, parle moins vite je ne comprends rien! Comment ça tu es à Londres?
- Je t'ai dis que c'était une longue histoire Louis. Est-ce que tu peux venir me chercher à l'aéroport, s'il te plaît?
- Mais Niall, je..
- Louis c'est oui ou c'est non?
- Oui, oui! J'arrive! Je suis là-bas dans 10 minutes.
- Merci."

Je raccroche. Je viens de débarquer à Londres, tout seul. Je n'ai rien dis à Basile parce que je ne voulais pas qu'il me suive. Je sais que quand il va se rendre compte que je ne suis plus sur le continent, il va m'engueuler et me donner les milles raisons sur "Pourquoi j'ai besoin d'avoir un garde du corps à côté de moi quotidiennement". Ce qu'il ne sait pas c'est que je peux très bien m'en sortir tout seul et que l'époque du petit Niall au bord de la crise d'angoisse quand il est entouré d'un groupe de personne, est partie bien loin. Je marche rapidement vers les tapis roulants pour me diriger vers l'extérieur. Je n'ai qu'un sac à dos en guise de valise, j'ai tout ce qu'il me faut dans mon autre maison que je partage avec Willie, mon cousin, non loin d'ici. Je regarde mon téléphone, les accusés de réception par rapport aux messages que j'ai envoyé à Elena sont affichés, seulement je n'ai aucune réponse. Je dévérouille mon écran et je retourne sur notre conversation. Nos messages échangés lors de mon séjour chez elle sont toujours présents si je remonte un peu, mais je ne le fais pas, cela me ferai plus de mal que de bien. Je me concentre sur mes messages de ce matin, je remarque un "vu à 7:32am". Je regarde l'heure, il est 7h34. Elle est réveillée, elle a lu mon message et en plus il y a quelques instants. Ce qui me donne l'occasion de l'appeler même si il y a peu de chance qu'elle me réponde. Je me précipite vers la touche verte pour appeler et je porte mon smartphone à mon oreille tout en continuant de marcher vers je ne sais où. Une sonnerie, puis deux, puis trois, mais pas de quatrième. Au début je crois d'abord qu'elle m'a raccroché au nez, je regarde mon écran. Elle est au bout du fil, je peux parler.

"Elena?"

Je l'appelle doucement. Bordel, elle à décroché, je dois saisir ma chance. J'avale ma salive et me concentre sur ce que je vais dire tandis que le faible bruit de sa respiration marque sa réponse.

"Dieu merci tu as répondu. Elena, c'est moi. Écoute moi, s'il te plaît. Dis-moi où tu te trouves. Tu ne peux pas partir comme ça. Je sais que c'est en parti ma faute et j'aurai espéré que tu t'en remette. Elena je suis dé-"

Je suis coupé par les bip de mon téléphone m'indiquant qu'elle vient de raccrocher. Je souffle. Elle ne veut pas m'entendre et ne veut ni prendre connaissance de mes paroles. Elle ne veut plus entendre parler de moi. Seulement, personne ne sait où elle est et je dois la retrouver parce qu'il peut lui arriver n'importe quoi. Je néglige mes larmes sur le bord de mes yeux et je rapporte mon téléphone à mon oreille après avoir appuyé sur le téléphone vert. Il y a six sonneries avant que je ne tombe sur sa messagerie. Mon coeur bat plus vite. Je rappelle. Tant pis si elle me trouve énervant, il faut qu'elle me réponde et qu'elle m'écoute. Je ne peux pas la laisser comme ça. J'ai dis à son père que je la retrouverai, et je me le suis promis. Je rappelle encore et encore jusqu'à ce que je ne tombe plus que sur la messagerie avant même que je n'entende les sonneries. Elle a éteint son téléphone. Je me retiens de jeter le mien contre un mur tellement la pression devient puissante et tellement mon corps se sent bouillir. Je marche, sans jamais m'arrêter une seule seconde. Je marche, et j'attends un message de Louis m'indiquant l'endroit où il est garé. Je marche, en espérant qu'elle me rappelle et qu'elle finisse par accepter de m'écouter. Mon smartphone vibre à plusieurs reprises sous une vague de notifications. Je regarde rapidement. J'ai un message de Louis, deux de Sean et de Basile, aucun d'Elena. J'ouvre celui de Louis qui m'indique son placement et je néglige le reste tout en me précipitant vers la grosse voiture noire et propre d'un Louis qui me regarde comme un grand frère qui
regarderait son petit frère qui vient de faire une grosse bêtise. Il démarre dès que je suis assis sur le siège passager et s'engage sur la route après m'avoir serré la main.

Who You Are.      [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant