C'est de la torture, oui !

165 12 15
                                    



Lexie







— Alors, c'est bon pour vous Alexia ? glousse Marcus à l'autre bout du fil.

Je soupire en fermant les yeux tout en tapant mon doigt sur mon nez, agacée par cette conversation.

— Je propose à ta cliente de saisir l'offre Marcus, dis-je avec confiance. Si cela devait aller devant les tribunaux ça ne sera pas drôle du tout. Elle et sa famille se feront écraser.

L'andouille au bout du fil glousse de nouveau.

— Je lui parlerai de l'offre, me dit-il. Mais je peux t'assurer qu'elle ne la prendra pas. Elle s'attend à bien plus.

— Certes, mais c'est comme ça, coupais-je en souhaitant qu'elle accepte l'offre.

Ça, c'est la partie de mon boulot que je déteste le plus, à savoir représenter des connards. Je suis actuellement en train de défendre un de ces fameux trou du cul, pardonnez mon langage, à qui son mariage s'est brisé. Et bien sûr, maintenant, il s'en prend à sa femme. Elle est le genre d'épouse qui a été présente à ses côtés depuis le premier jour, qui l'a supporté dans toutes ses décisions, même plus les mauvaises, et voilà comment il la remercie, en lui versant la petite somme de un million de dollars. Elle a sacrifié sa vie pour lui et voilà ce qui lui donne en retour, seulement un million de dollars !

En réalité, ce que je veux dire à Marcus c'est : « dit lui de ne pas accepter, elle mérite au moins soixante-dix-huit millions si ce n'est pas plus », mais je ne peux pas faire ça. Je vais être payé, même beaucoup à tromper cette femme en lui donnant bien moins que ce qu'elle mérite.

— Je lui soumettrais l'offre, répond Marcus. Je reviens vers toi dès que j'ai une réponse de sa part.

— Et bien fait vite, parce que je pars pour Stockholm cet après-midi.

— Oh, des vacances, glousse Marcus.

Putain ce que je déteste l'entendre glousser, j'ai envie de lui arracher la tête chaque fois que je l'entends, sans compté qu'il a l'air d'un gros imbécile en faisant cela.

— Pas vraiment, répondis-je sèchement en raccrochant.

C'est tout sauf des vacances. C'est de la torture, oui !

Torture ? T'es jamais dans l'abus toi... 

— Alors, fit Grayson en ouvrant la porte de mon bureau et en entrant. Elle acceptée ?

Je lève un sourcil. Évidemment et comme à son habitude, il a surveillé ma conversation téléphonique depuis son bureau et a sagement attendu que je raccroche pour entrer et me poser tout un tas de questions.

— Pas encore et je doute qu'elle accepte, murmurais-je en secouant la tête.

Grayson se met alors à sourire, fière.

— C'est tout ce qu'on eu souhaiter comme ça, on portera l'affaire au tribunal. Penses-y Lexie, ça serait super pour nous. Pour le cabinet. 

— Tu crois ? lui demandais-je exaspérée et étonnée.

Ce type est vraiment comme mon père. C'en est troublant.

— Oui, insiste-t-il en s'asseyant sur mon bureau. Ça nous fera une super pub ! On sera tous les jours sur les plus grosses chaînes de télévision du pays et même celles de l'internationales. Ça va être génial !

Je regarde à travers la fenêtre et lève les yeux au ciel. Bien sûr que ça va être bon pour nous et non pour cette pauvre femme qui sera complètement humilié par l'homme avec qui elle pensait passer le reste de sa vie. Cet homme, qui n'a pas put s'empêcher d'aller voir ailleurs et dont sa conquête a divulgué des informations top secrète.

Passion Rules the Game [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant