Passion Rules the Game [en réécriture]

Une pimbêche égocentrique et jalouse

—    Lexie    —

†

La journée est vraiment sympa, enfin avant qu'Ørjan ne débarque torse nu, révélant son corps parfait. Est-il au courant de l'effet que ça me fait ? Je suis littéralement en ébullition et je sais plus comment gérer mon thermostat intérieur. Fort heureusement, au bout de quelques secondes, je reprends mes esprit et lui propose d'aller se promener au bord de la plage afin de laisser un peu d'intimité à Amy et Malcolm. 

Je prends un paréo que je noue autour de la taille, car ici les femmes ne semblent pas se trémousser en bikini sur les plages contrairement à la Californie où c'est quelque chose de normal.

Je dois avouer avoir être contente lorsqu'Ørjan propose une glace. J'ai besoin de me rafraîchir. Ou du moins de rafraîchir mes hormones. Je ressemble à une pauvre gamine qui a les hormones sans dessus-dessous parce qu'elle est avec un homme qu'elle apprécie.

— Oh mon dieu, bébé, qui eu cru qu'on allait se croiser ici ! crie soudainement une voix aigüe qui m'horripile.

Ørjan s'arrête soudainement et je fonce directement dans son dos. Nous nous retournons tous les deux et je découvre probablement la femme plus fausse que je n'ai jamais vue. Une vrai Barbie et dans le sens péjoratif du terme ! Elle est blonde platine, avec une paire de seins obligatoirement refaite au vu de leur taille, des lèvres prête à exploser et est maquillé comme un pot de peinture.

— Oh hey... répond Ørjan en me regardant légèrement.

— Qu'est-ce que vous faite tous les deux ? demande-t-elle en me regardant de haut en bas avec un air dédaigneux.

— On commandait une glace, enchaîne Ørjan gêné en me regardant de nouveau.

— Bien sûr, répondit-elle en me regardant. Je suis Roxanne et tu es... ?

Elle me sourit, mais je vois bien qu'il est faux. On dirait une véritable bimbo et je n'arrive pas à croire qu'il s'agit de Roxanne, la Roxanne avec qui il sort. Je suis déçu, déçu d'Ørjan, je pensais qu'il avait de meilleurs goûts. Je sens aussi extrêmement moche, car si je la décrit comme une nana immonde, elle est en réalité plutôt jolie et je dois avouer être jalouse d'elle avec ma mini poitrine et mes lèvres peu charnue. 

— Lexie, répondis-je en tendant ma main.

Elle la prend et la secoua tout en me regardant et en me jugeant. C'est bien son genre.

— C'est l'amie dont je te parlais, dit Ørjan à l'intention de Roxanne. De Californie.

— Oh, de Californie, répondit-elle avec dédain.

Je jette un bref coup d'œil vers Ørjan qui fronce les sourcils sûrement agacé.

— Et qu'est ce tu fiches ici ?

— Oh, hum, je vais rejoindre une amie.

— Bien sûr.

Whoa ! Y'a de l'électricité dans l'air ! 

Ginette à raison, il se passe vraiment un truc bizarre entre eux et je ne me sens pas ma place. Roxanne finis par nous laisser après avoir embrassé Ørjan. La vue me noue l'estomac et je détourne immédiatement le regard, tandis que la garce affiche un sourire satisfait et moqueur.

— Lexie, ce fut un plaisir de te rencontrer, dit-elle avant de partir.

Un plaisir ? Tu parles ! 

Son regard dit tout autre chose. Un truc du genre : « Si je te vois encore une fois près de mon homme, je te tue ». Et honnêtement, j'suis prête à la croire sur parole ! Cette nana a vraiment l'air jalouse et cinglé.

— Ah plus, fit Ørjan. Bon, tu veux quoi comme parfum ? demande-t-il en se tournant vers moi.

Je lui fais part de mon choix et il commande. Cette interaction avec Roxanne a foutu en l'air ma journée, même si Ørjan fait l'idiot et me rend toujours aussi heureuse, je ne peux pas m'empêcher d'être déçu à chaque fois que je le regarde. Cette Roxanne est sa compagne et putain que c'est une garce ! Notre introduction a certes été brève, mais elle a été suffisante pour voir que cette femme est une véritable pimbêche égocentrique et jalouse.

***

Nos bagages sont transportés par le valet qui les déposent directement dans le coffre de la voiture. Notre séjour à Stockholm est terminé et je suis tout aussi ravie que triste.

— Est-ce que tout va bien ? me demande Amy en portant Shelby qui dort dans ses bras.

— J'ai hâte de rentrer à la maison, murmurais-je en m'approchant de la réception.

— T'en es sûr ? C'est Ørjan qui te met dans cet état parce qu'il va te manquer ? sourit-elle en coin.

Elle me connait vraiment trop bien. Elle arrive à me lire comme un livre ouvert et je dois avouer que là, tout de suite, maintenant, je déteste ça. Je haïs le fait qu'elle sache que oui, c'est Ørjan qui me met dans cet état. Que oui il m'attire comme jamais aucun homme ne m'a attiré.

— Non, dis-je fermement en mentant tout en déposant ma carte de crédit sur le comptoir. Comme je te l'ai dit, j'ai juste hâte de rentrée à la maison.

— Bien sûr, murmure-t-elle.

Je ne suis pas en train de mentir. J'ai vraiment envie de rentrer. Le plus de distance il y a entre Ørjan et moi, le mieux c'est. J'espère juste ne plus jamais le revoir, jamais.