Vers minuit le major Albert Knag appelle sa fille pour lui souhaiter un bon anniversaire. Hilde lui apprend que son livre l'a envouter et qu'elle est arrivée au chapitre des lumières. Elle lui avoue qu'elle a un peu pitié pour Sophie, mais son père laisse sous-entendre qu'il ne s'agit que d'un personnage (toutefois l'idée reste confuse) et qu'ils en reparleront une fois qu'il sera rentré. Après avoir raccroché elle continue sa lecture. Sophie repose une lettre de Hilde sur la cheminée et Alberto dit qu'il n'aime pas ce fait que le major se mêle de ses cours, il continue sur Kant. Emmanuel Kant naquit en 1724 à Königsberg (aujourd'hui Kalingrad) en Prusse orientale où il vécue presque toute sa vie. Son éducation se résume principalement à la religion qui fut un élément déterminant sur sa philosophie. Comme Berkeley il lui semble nécessaire de sauver les principes de la foi chrétienne. Kant est aussi le premier philosophe à avoir occupé un poste de philosophie à l'Université, « il était en quelque sorte un philosophe professionnel ». « Le terme « philosophe »recouvre de nos jours deux sens légèrement différent: un« philosophe » est d'abord quelqu'un qui essaye de trouver ses propres réponses aux problèmes philosophiques qu'il se pose. Mais il peut aussi être un spécialiste de l'histoire de la philosophie sans pour autant développer sa propre philosophie. » Kant était les deux, non seulement il était un bon professeur mais il connaissait également « la pensée des rationalistes comme Descartes ou Spinoza et des empiristes comme Locke, Berkeley ou Hume ». Selon Kant chacun des partis avaient à la fois tord et raison. La perception et la raison joue toutes les deux un rôle important dans la connaissance de l'homme, mais chacun apportait trop de pouvoir à leur concept. « Kant appelait « l'espace »et « le temps » les deux « forme à priori » de la sensibilité de l'homme » il insiste sur cette idée qu'il s'agit d'élément constitutif de l'homme et non comme Sophie le fait remarquer alors à son maître que le temps et l'espace existe en dehors de nous. Kant estime également qu'il y a des limites précises à la connaissance humaine; certaines questions que se posent les philosophes ne peuvent avoir de réponses fixes, on se retrouve piégés dans les deux cas. Pendant qu'il continue quelqu'un frappe à la porte, une jeune fille affirme qu'elle est le petit chaperon rouge et qu'elle doit remettre une lettre avant de rejoindre sa grand-mère. Cette lettre, qu'elle tend à Sophie, est destiné à Hilde « Le cerveau des hommes est ainsi fait que nous sommes assez bêtes pour ne pas le comprendre ». Alberto hoche la tête affirmant qu'il y a du vrai dans cet écrit et que Kant aurait pu dire pareil. Kant est d'accord avec les rationalistes sur le fait que la raison permet de distinguer le bien et le mal. « Kant divise l'homme en deux (...), nous sommes des êtres sensibles soumis à l'immuable loi de causalité, nous ne pouvons pas choisir ce que nos sens perçoivent, des expériences impriment leur marque en nous indépendamment de notre volonté. Mais nous ne nous réduisons pas seulement à cela: nous sommes aussi des êtres doués de raisons. » Aberto finit son cours par la conclusion que Kant a sortie la philosophie de l'impasse entre le rationalisme et l'empirisme. Il mourut en 1804 à l'aube du romantisme. Il est 4h 15 quand le cours s'achève, avant le départ de Sophie, Alberto revient sur quelques points, et parle encore du major. En rentrant Sophie rencontre quelqu'un en costume qui dit s'appeler Winnie l'ourson et qui tient également une lettre pour Hilde.
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lecture du monde de Sophie, de Jostein Gaazdez
Randomen ce moment je lis le monde de Sophie, comme je vais faire de la philo cette année. Ce livre est assez volumineux, mais très intéressant, et je pense qu'il est tout de même dommage de ne pas le lire, c'est pourquoi j'ai moi-même fait de petits résu...