paz, nf : paix
i. la solitude et la paix se tiennent la main quand elles s'étendent ensemble dans l'herbe fraîche du matin. je les ai vues en allant chercher des fleurs pour mon herbier. j'ai accueilli une succulente dans ma tanière, elle s'appelle claude. mais ces petits bonheurs disparaîtront avec l'été.
ii. la créature qui vit avec moi s'étend de tout son long sur mon bureau maintenant, pour goûter à la sérénité de notre solitude. les pattes étalées sur le bois, elle inspire doucement et frissonne des oreilles. sa fourrure est plus douce qu'un rayon rose perçant à travers les bois à l'aube...
iii. en relisant mes journaux, je retrouve chaque année une véritable ode à l'été, promesse d'une vie meilleure et d'une guérison potentielle. maintenant que j'ai guéri, je peux enfin remplumer mes ailes, et elles sont plus douces encore que la fourrure de mon chat. une brise de velours passe entre les branches du laurier et caresse les joues chaque matin, et enfin j'oublie la dépression, j'oublie les bleus, j'oublie la peur, j'oublie la mort. tout est jaune.
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abejita
Poetryabejita, nf : petite abeille « Poursuivant mon œuvre, je vais chanter le miel aérien, présent céleste. Je t'offrirai, à partir de tous petits êtres, un spectacle admirable. Quand le soleil d'or a mis l'hiver en fuite, et l'a relégué sous la terre...