o2 - découverte de l'école

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Ejiro conduisit d'abord Oona aux dortoirs du huitième étage

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Ejiro conduisit d'abord Oona aux dortoirs du huitième étage. Lorsqu'elles rentrèrent dans l'immense pièce où dormaient toutes les filles de onze à dix-huit ans, l'irlandaise ne cacha pas sa stupeur.

- C'est gigantesque !

- T'as vu ! s'exclama l'africaine, de la fierté dans la voix.

- À Poudlard, nous dormons tous séparés. Enfin, nous sommes à peine cinq ou six par chambre.

- Ici, il y a toutes les filles d'Uagadou. Les garçons sont de l'autre côté du couloir. On a le droit d'aller dans leur dortoir et eux dans le nôtre, mais pas la nuit. Viens, je vais te montrer ma natte. Je dégagerai une place à côté de moi pour que tu t'y installes.

Ejiro grimpa à l'échelle qui menait à la mezzanine - il y avait tellement de monde dans le dortoir, qu'un seul étage ne suffirait pas. Tous dormaient sur des nattes comme celles de la salle à manger, mais les élèves y rajoutaient des couvertures pour être plus à l'aise. Celle d'Ejiro se trouvait à proximité d'un mur, et les motifs peints dessus évoquaient l'océan.

- Voilà, c'est là où je dors ! À côté, il y a Njeri, une amie à moi. Tu la rencontreras bientôt, tu verras, elle est adorable. On t'installera de l'autre côté. Tout à l'heure, en descendant, on passera dans la loge de la surveillante et elle te filera une natte. Ensuite, il faudra sûrement que tu en achètes une, mais je te montrerai où aller.

- Ça change des lits à baldaquin de mon école !

Ejiro ignorait à quoi ressemblait un lit à baldaquin, mais elle acquiesça poliment. Poudlard lui paraissait être un tout autre monde que Uagadou. Déjà, elle ne comprenait pas comment on pouvait vivre dans un endroit aussi froid et humide. Au moins, ici, il faisait souvent beau.

- Ah, je ne t'ai pas montré où ranger tes affaires, se rappela Ejiro alors que les deux filles allaient redescendre l'échelle.

Elle désigna plusieurs malles disposées régulièrement dans la pièce. Elle fit signe à Oona de s'avancer vers la plus proche d'elle. Un cadenas était placé sur l'ouverture de la malle.

- C'est un cadenas enchanté, expliqua Ejiro. Chacune de nous possède un code secret qui lui permet de déverrouiller la serrure. Lorsque tu rentres ton code, la malle va automatiquement s'ouvrir sur tes affaires à toi, et personne ne peut te les dérober, puisque chaque code ouvre une version alternative de la malle. Tu vois ce que je veux dire ?

Oona hocha la tête.

- Là encore, tu auras besoin de la surveillante pour te configurer un code. Bon, allons-y. Je vais te montrer tout le reste.

Elles visitèrent donc à la suite le dortoir des garçons, la salle d'Astronomie, la verrière de la salle à manger, les différentes salles de classe, la loge de la surveillante, l'infirmerie et la bibliothèque. Enfin, Ejiro emmena Oona à l'extérieur, sur la plus grande terrasse de l'école, qui était également un grand jardin. Encore une fois, l'irlandaise fut surprise.

- Comment de telles plantes peuvent pousser ici ? On est quand même à une altitude importante, et dans un climat plutôt chaud !

- La magie, mon amie, la magie ! s'amusa l'africaine. Et les doigts de fée des jardiniers. Tiens, voilà Ahmad et Njeri, je vais pouvoir te les présenter.

En effet, deux jeunes sorciers s'approchaient des filles. Oona sourit en apercevant la chemise aux motifs bariolés que portait Ahmad. Njeri, elle, était une fille à la silhouette élancée, la poitrine plutôt plate et aux longues jambes. Son visage n'exprimait aucune émotion, et elle semblait toiser la nouvelle élève. Dans ses cheveux de jais était glissée une belle fleur orange.

- Je fais les présentations, sourit Ejiro. Ahmad est mon meilleur ami et Njeri est une bonne amie également, c'est elle qui dort à côté de moi. Am' et Njeri, voici Oona Murphy, qui vient de Poudlard, en Irlande.

- En fait, le château n'est pas en Irlande, rectifia la rousse. Enfin, je suis contente de vous rencontrer.

- T'avais raison, Eji', remarqua Ahmad en souriant. Elle a les cheveux roux.

- C'est une couleur plus courante, en Grande Bretagne, expliqua Oona.

- Ça te va bien, constata Njeri.

L'irlandaise se mit à rougir, ce qui fit pouffer Ejiro et Ahmad.

- Fais pas attention à elle, elle adore déstabiliser les gens, confia l'autre sorcière à Oona. Bon, je voulais te montrer le terrain de Quidditch. Am', Njeri, vous nous accompagnez ?

Le petit groupe emprunta des escaliers à flanc de roche pour parvenir au terrain. Les gradins étaient disposés contre la montagne, et le terrain se trouvait entre eux et le vide.

- On n'a pas intérêt à tomber, constata Oona.

- Si ça peut te rassurer, ça n'est jamais arrivé, assura Ahmad. Et puis de toute façon, les joueurs sont sur des balais, ils ne sont pas censés tomber. Tu joues au Quidditch ?

- J'y jouais avec mes frères. Mais j'ai pas été prise dans l'équipe à Poudlard.

- L'année prochaine, tu pourras te présenter dans la nôtre. J'ai entendu dire qu'il y avait une équipe par maison, à Poudlard ?

- Oui, c'est ça.

- Ici, ça ne se passe pas exactement pareil. En fait, jusqu'à la sixième année, personne ne fait partie d'une "maison". Les équipes sont constituées de manière plus libre.

- Tu étais dans quelle maison ? demanda Ejiro.

- Poufsouffle, répondit la jeune fille. C'est un peu la maison qui est laissée à l'écart.

- C'est pour ça que je trouve notre fonctionnement mille fois mieux, lâcha Njeri. Ici, au moins, on n'est jamais séparés, et même quand on choisit une spécialité en sixième année, ça ne nous empêche pas de rester avec nos amis. Par exemple, Ejiro et moi sommes ce qu'on appelle des "disciples d'Olorun", mais Ahmad, lui, est un disciple de Babaluaye.

- En fait, ce sont des philosophies de vie, ajouta le seul garçon. On choisit la spécialité qui correspond le plus à notre façon de voir les choses.

Oona hocha la tête.

- Je comprends.

Un carillon retentit alors dans les oreilles des quatres élèves.

- C'est l'heure de manger, lança Ejiro. Venez, on rentre.

Oona suivit l'africaine le long du chemin jusqu'à l'entrée de l'école, et le petit groupe gravit les nombreux escaliers de pierre jusqu'au septième étage pour aller prendre leur repas.

Toutes les nuits ont une fin | fanfiction HPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant